1897 - "En ombres chinoises"...
Cette illustration "grand siècle" qui provient de chez Isa est très amusante, mais mérite bien une explication supplémentaire qu'elle ne donne pas. Je ne sais pas du tout si cette image-là est récente, après tout c'est assez facile à dessiner, mais j'en ai aperçu jadis d'authentiques, dans une étonnante exposition d'œuvres érotiques consacrée au siècle du libertinage.
Car c'est ainsi que se présentaient jadis les spectacles "pornographiques" du XVIIIème siècle, ancêtres de nos films de cul du samedi soir... "Au théâtre ce soir", version "carré blanc" avant la lettre, quoi...
Derrière un rideau, des ombres chinoises éclairées à la lumière des chandeliers mettaient en scène des personnages découpés assez détaillés pour ne pas laisser planer le doute quand à la turgescence de certains organes...
Bref, des silhouettes équivoques d'hommes en érection et de femmes dépoitraillées à la cuisse légère et au téton dressé. Animées à la main comme chez Guignol pour interpréter, à l'instar d'acteurs en chair et en os, de courtes saynettes troubles ou paillardes jouées devant une assistance de nobles, forcément dévoyés.
Le tout avec la voix des saltimbanques débitant des dialogues ampoulés et forcément un brin cochons...
Mais qu'on ne s'y trompe pas: dehors, pendant que la noblesse s'amuse, le peuple gronde. Ces coupables distractions - condamnées par l'église, qui plus est - contribuent à laisser croire au relâchement des mœurs dénoncés dans des pamphlets de plus en plus menaçants envers une classe dirigeante, coupable de tous les vices. On ne prête qu'aux riches...
On prépare la Révolution, las de tant de luxure et de vices étalés...
J'aime beaucoup...
8 commentaires:
Le difference d'échelle est troublante.
Oui, si on parle bien de la même chose, je trouve aussi la femme bien trop grande, sans doute.
Et, euh... Petites bites bien fines aussi.
Mais ce n'est pas de la photo, juste des dessins. Et donc sujet aux erreurs, évidemment.
Ce dessin me met mal à l'aise.
L'autre homme est d'une taille correspondant à celle de la femme.
J'ai peur qu'il ne s'agisse d'un enfant?
Mettes-vous à l'aise et n'extrapolez pas au-delà du raisonnable, c'est juste mal dessiné. Au pire, un page qui se fait sucer. Y'a pas (petite) mort d'homme.
Franchement la position de la dame, le corps en avant, juste appuyée sur le bout des doigts... on dirait plutôt qu'elle attend le départ d'une course... Et je déteste les b...trop fines...
J'y vois plus un symbole... les messieurs petits, leurs attributs petits... et la femme grande, sportive et toute puissante... je sais j'exagère mais c'est normal, je suis grande ! (rires)
Une "bite trop fine"... Hum, c'est un standard français moyen, quoi. On dirait presque la mienne.
Je crois surtout qu'en fait le dessinateur est moyen, n'a pas fait attention aux proportions, bien au-delà d'y voir des symboles qui n'existent pas.
C'est rigolo ça cette histoire de fin,petit, long, etc etc... L'autre jour, à la pause gouter, j'étais au téléphone avec un fondu de la même espèce - par pure curiosité... comme d'hab. :D .
Après m'avoir parlé des flux migratoires dans sa région, sur les dix dernières années
- gros blanc -
Et puis : "t'as de gros seins ?"...
Gros seins toi même !
Qui a parlé de bourrin ?
j'avoue que ça m'a quand même fait rire... J'avoue.
Mon dieu, faites qu'il ne vienne pas lire ça... mon dieu faites qu'il ne vienne pas sur ce blog 8/
Je l’aime bien cette image.
Je n’y vois rien d’autre qu’une représentation intéressante au niveau de la ‘figure’.
Le plaisir du ‘trait’ aussi.
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