30 octobre 2010

L'âme slave...

1982 - "Us et coutumes d'antan..." Texte faussement éducatif de Jean de Villiot, datant des environs de 1900.

"Chez les Russes, c’est le knout qui est en faveur particulière.

Aujourd’hui ce genre de supplice est moins usité, mais le bâton a conservé tous ses droits !

Seigneurs, gentilshommes et maîtres, pour le moindre sujet de mécontentement ou pour la moindre faute, peuvent frapper sans autre forme de procès, ceux qui leur sont subordonnés.

Cette bastonnade s’appelle battock. L’esclave ou le moujik qui la reçoit doit, l’exécution finie, baiser la main et le genou de celui qui l’a ordonnée, toucher la terre avec le front et le remercier de ce qu’il ne l’a pas fait bâtonner davantage !

Chez le paysan russe, lorsqu’une jeune fille se marie, son père armé d’un bâton demande au futur s’il veut prendre sa fille pour légitime épouse. Si la réponse est affirmative, le père fait alors faire trois tours à son enfant lui appliquant à chaque tour trois coups de bâton sur les épaules et lui dit:

- "Ma chère fille, voici les derniers coups que vous recevrez de la tendresse paternelle car à dater de ce jour je délègue mon autorité à votre mari !" Après ces mots, il présente son bâton au futur qui, par politesse, refuse ou plutôt fait semblant de refuser de le prendre...

- "Votre fille n’aura jamais besoin de correction," répond-il galamment, "ce bâton, je n’en ferai jamais usage..."

- "Prenez, prenez toujours le bâton", insiste alors le père. "Quand je me mariai, je fis la même réponse que vous, ce qui ne m’a point empêché d’en user souvent !"

Le mari s’empare alors du bâton, la jeune femme fait une révérence en signe de soumission et la cérémonie est terminée...
"Curiosités et Anecdotes sur la flagellation" © Jean de Villiot

2 commentaires:

Emma a dit…

c'étaient des barbares!;D

Stan/E. a dit…

Il faut replacer dans le contexte. La Russie d'avant 17 était une civilisation très proche de la nôtre, quoi qu'excessive, évidemment. Mais on pourrait trouver des choses à la même époque chez nous qui semblent ahurissantes aussi.

Barbares, sûrement pas.