06 avril 2011

Pandora à la cave !

2310 - "Acquiescence..."

J'ai l’impression que les auteurs de vidéos cherchent un nouveau souffle bien au-delà des éternelles jupettes écossaises que l'on voit trop souvent dans de multiples spanking productions... Pandora Blake en est l'illustration dans cette bande-annonce d'un film plus "léché" que d'ordinaire avec des éclairages travaillés et des scènes surlignées par une musique lancinante.

Ça change un peu des productions habituelles, même si ce n'est probablement pas simple de renouveler le genre et de trouver de nouvelles histoires de fessées qui n'aient pas été contées, montrées, narrées...

Au moins, il y a un scénario...

Une fille qu'on interroge durement dans une cave, elle ne sait pas pourquoi on l'a arrêtée, elle ne fait pas de politique, on veut lui faire avouer des trucs qu'elle est supposée savoir, mais qu'elle ignore. Plusieurs tourmenteurs se succèdent, c'est une sorte de "zéro et l'infini" de la fessée, si vous me permettez cette (très) hasardeuse comparaison avec le livre de Koestler...

Avec Pandora dans le rôle de Roubachov...

J'ai dû étudier ça en seconde, rétrospectivement avec ennui alors que le livre est admirable, mais la version de miss Blake m'aurait probablement plus convaincu... J'avais bien aimé ça aussi, plus classique il est vrai, cette histoire entre femmes corrigeant l'indisciplinée...

Ceux qui voudront le DVD peuvent toujours passer par le site de Pandora...

"Un de mes tournages préférés, j'en suis très fière. 

C'est une histoire sombre, un thriller psychologique. Une terrible séance d'interrogatoire située dans un futur proche. Le personnage que j'incarne est une jeune femme traînée hors de de son lit et jetée dans un fourgon au milieu de la nuit dans un endroit inconnu où elle est interrogée par la police secrète et mise à l'isolement. 

Comme elle ne s'est jamais particulièrement intéressé à la politique, cette arrestation arbitraire et brutale constitue pour la fille un choc total. Elle n'a aucune idée de ce qu'ils cherchent ni des informations qu'ils veulent obtenir d'elle (ce qui ne les empêche pas de faire références à certaines pratiques sexuelles interdites...) si ce n'est qu'elle est accusée de sédition

Les hommes qui l'interrogent sont agressifs verbalement mais ne la touchent jamais. Au cours de la nuit, entre de longues périodes d'isolement, elle est fréquemment transportée de sa cellule les yeux bandés, battue par d'autres bourreaux anonymes qui eux ne disent pas un mot en la corrigeant !"

"Envoyez-moi un email si vous voulez en savoir plus sur le DVD à venir..." qu'elle dit. Pour voir ça...

10 commentaires:

So a dit…

S'il y a des sujets que je n'aborderai plus ici, difficile par contre, pour ne pas dire irrésistible de vous voir citer Le zéro et l'infini sans m'arrêter un instant saluer Koestler que j'ai moi aussi étudié en 2nde. Faut croire que 9 ans plus tard, le programme n'avait pas changé, contrairement à maintenant où l'Education Nationale ne cesse de tout réformer...
Les questions que soulèvent cet ouvrage sont encore très actuelles. La vie humaine est-elle zero, du moins la vie individuelle face a un groupe? Faut-il noyer l'individuel dans le collectif ou au contraire éparpiller le collectif dans l'individuel ? La fin justifie-t-elle les moyens ? L'Histoire de l'Humanité est pleine de crimes abominables... Koestler pose les questions en toute clarté et se garde d'ailleurs de trancher, laissant le soin au lecteur de se faire une opinion.
La comparaison avec le petit film SM, euhhh...Je serais bien en peine de vous jeter la pierre avec les associations d'idées parfois assez incongrues que peut faire mon esprit vagabond... ça aura permis de causer du bouquin!

Perso, le roman qui m'avait terriblement ennuyée en 2nde, c'était Cent ans de solitude. J'ai bien conscience qu'il est très mal vu de dire ça d'une oeuvre de Gabriel Garcia Marquez, mais tant pis, je l'écris ! Depuis, j'en ai lu d'autres de lui que j'ai apprécié. Mais je ne me suis pas replongée dans ces Cent ans de solitude que j'avais vraiment ressenti comme tel pendant la lecture de ce qui m'avait semblé un pavé interminable où tout devenait de plus en plus confus dans mon esprit au fil des pages...j'avais perdu le fil, et je me perdais moi-même...

Eh puis, vous aussi, vous écrivez du 'politiquement incorrect', hein! Vous ne pouvez pas "blairer" Le petit prince. Alors, pour celui là, je fais partie du troupeau, j'aime les messages qu'il véhicule sur les liens d'Amitié, d'Amour..."Apprivoiser c'est créer des liens", "On est responsable de ce que l'on a apprivoisé", "On ne connaît que les choses qu’on apprivoise", "Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis", "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante"... Ouiii, vous détestez et vous êtes en train de vous dire p'tain qu'elle est nunuche celle-là, et en plus elle me provoque!!!
Et là où je vais peut-être vous agacer encore plus, c'est qu'il y a un poéme qui me hérisse le poil alors qu'il faut s'extasier, trouver ça sublime, l'accrocher au-dessus de son lit... C'est de If de Rudyard Kipling dont je parle ! Pfff totalement irréalisable ! S'il faut être capable de tout ça pour pouvoir être un homme, qu'on me présente un homme, un seul ! Je veux bien avoir un idéal, fixer la barre assez haut. Mais là !!! Surtout quand on se penche un peu sur la vie de celui qui a écrit ce texte, laissez-moi rire !

Ahemm, finalement, ce genre de sujet, faut peut-être aussi que j'évite chez vous...parce que je vais peut-être encore déclencher une tempête... je file, je file couper la tête de cette vilaine So!

Stan/E. a dit…

Je n'imaginais pas que cette petite allusion à mes chères études me vaudrait une fiche de lecture, par ailleurs intéressante et qui pourrait susciter un débat passionnant, mais comme je n'anime pas Apostrophe, je m'en garderai bien... Je n'aime pas Garcia Marquez non plus au passage.

Je pensais naïvement qu'on parlerait un peu du sujet, moi.

Pandora a de belles fesses... Non ?

Ellie C. a dit…

Oui, Pandora a de très jolies fesses!

Mais ce qui est curieux, c'est cette atmosphère de heuuu, d'angoisse qu'on nous fait passer avec la musique, le type qui hurle, les réminiscences de tortures cavesques - ne cherchez pas dans le dico...- Et puis en fait, que ce passe t'il ? La fille se fait fesser, certes, mais pas une de ces horreurs sanglantes et boursouflées qu'on se demande toujours - Mais dans combien de temps pourra t'elle de nouveau se faire fesser ? Un an ? Deux ans... ?

Ps - cent ans de solitude ? Le grand Kif de mes seize ans !
J'habitais un p’tit patelin pas loin de chez Kamini, c'est peut être pour ça ! :D

Stan/E. a dit…

Ah, Kazmini, disparu dans les méandres du show biz. Faut dire que c'était rigolo mais que ça sentait le one shot...

Oui, c'est une bande-annonce qui accentue l'histoire sans doute. J'ai trouvé ça intéressant. Pour autant, je ne suis pas la bave aux lèvres devant la torture et je sais que c'est du cinéma. à voir comme un fantasme un peu douteux. Les horreurs subies dans les pays totalitaires ne me font pas rire du tout...

Si ce n'était que la fessée, encore... mais on sait toutes les saloperies dont les humains sont capables...

So a dit…

Il est bien connu que le diable est dans les détails...
Et d'ailleurs, vous aussi vous relevez les détails. Kamini ! Il est vrai que Marly-Gomont, en 2006, ça a été THE tube ! Je ne sais pas pourquoi ce patelin m'évoque Mme de Sévigné qui écrivit, parait-il, dans une lettre à sa fille "Montcuq n'est qu'un trou, mais les environs en sont charmants." Voyez, j'suis revenue dans le sujet !

Valentine a dit…

1er cas :

Vis-à-vis de Pantora (qui a de belles fesses, oui) ce qui est effectivement intéressant, c’est de sortir de tous ces clips vidéo relatifs à la fessée, sans scénario et qui se ressemblent. Le soin apporté pour qu’il y règne une certaine atmosphère, capable de stimuler une certaine excitation, même si l’on n’adhère à pas grand-chose quant aux pratiques utilisées.

Pour moi, ce film est excitant dans son ensemble, en faisant abstraction de certains détails.

2e cas :

‘fantasmes un peu douteux’

Je reprends en premier lieu, le terme fantasme en me basant par exemple, sur l’extrait du film ‘train spécial pour Hitler’ qui sera mon deuxième cas de référence.

De mon point de vue, face à des images qui reflètent des horreurs de la guerre bien pires de ce qui est 'montrable' dans ces scènes de reconstitution, je n’adapterais pas le terme de ‘fantasmes’ pour désigner une certaine excitation ressentie au regard de fragments de situation choquante.

Ce n’est pas l’extrait dans son entier qui excite, dans ces films à images choc, il peut y avoir quelques éléments qui nous troublent. En tant que femme, il m’arrive de ressentir l’envie qu’un homme me prenne de force, qu’il ait la main mise sur moi, sans que je puisse y échapper. Dans ces films-là, il y a forcément des scènes qui éveillent nos pulsions et nos instincts que l’on peut qualifier de douteux, effectivement.

Je me suis déjà posé cette question, à savoir : "comment peut-on trouver matière à s’exciter devant des scènes qui ne devraient que nous donner une envie de vomir ?"

En ce qui me concerne, déjà je sais que c’est du cinéma, ensuite je fais abstraction des souffrances physiques et psychologiques qu’ont pu ressentir des personnes réellement violentées, et ma libido ne réagit que face à certaines images mais aussi une atmosphère ou une situation qui me parlent.

Je ne qualifierais pas de fantasme, ce que je n’aimerais pas vivre dans la réalité, à moins d’idéaliser la situation, comme le fait de pouvoir choisir celui qui donnerait envie d’être prise de force, que l’on aimerait dans un instant choisi, qu’il nous ‘malmène’ pour satisfaire l’envie du moment. Donc plus rien à voir avec des femmes qui ont vécu un calvaire sans consentement avec des tortionnaires inconnus et qui feraient plutôt gerber que donner envie.

Dans ce deuxième cas de figure, je ne trouve pas ce film excitant dans son ensemble, mais sur quelques ‘détails’ qui m’envoient sur un imaginaire qui me parle.

Le deuxième cas, n’a donc rien à voir avec Pantora, je l’ai repris afin d’établir une sorte de comparaison, et pour expliquer que finalement, même si l’on n’adhère pas à certaines pratiques ou à des attitudes qui nous révulsent, les scénaristes peuvent utiliser des techniques ou éléments qui arrivent à nous ‘sensibiliser’.

Ce que je n'avais pas osé dire à la suite du post 2295 - "Fessées et croix gammées..."

Valentine a dit…

"Pandora" Mille pardons.

Erik A. a dit…

Intéressante remarque de Valentine, sur le côté trouble et la face noire des choses... Les fantasmes puisent parfois leur origine dans des zones troubles pas toujours racontables.

Natoune a dit…

Je considère ce petit film comme un fantasme filmé, trés féminin, ce désir d'être enlevée, mise à disposition d'hommes qui lui font subir des outrages qu'elle ne (semble pas) souhaiter...Je la regarde comme une œuvre de fiction, je ne me sens pas dans un documentaire. Et m^me si je n'adhère pas à tout( je préfère la fessée érotique) certaines scènes m'ont, je dois dire, assez excitée.
Merci de ce petit film.

Stan/E. a dit…

Oui, Natoune, je suis du même avis et je comprends le trouble insidieux... C'est de toute façon à vivre comme un fantasme (même en le réalisant avec des complices) pour que ce ne soit pas épouvantable, mais que ça devienne élément ludique d'un jeu érotique faussement contraint.

Bourgeon ? J'aime aussi.