Pour les amateurs de textes, le "blog du mois" de juillet 2011 revient à un site pour une fois sans images, pourtant essentielles d'ordinaire dans mes choix, mais qui en contient tellement à imaginer soi-même ! Vous savez, de celles qu'on se fait dans sa tête, à la lecture...
Lubricités... Au moins le titre est sans équivoque...
La belle sino-canadienne née à Montréal en 77 et qui officie sous le nom d'Anne Archet depuis des années nous régale en rédigeant de petits billets qui sont de vraies perles littéraires d'un érotisme torride, souvent impudique et osé, parfois ébouriffant et très très cru. Dans le mitan de sa trentaine, elle se définit comme "érotographomane polymorphe", ce qui est assez osé... Mais aussi très exact.
On pourra aller lire son blog... Flegmatique.
Et il faut se souvenir qu'outre un piercing assez bien placé, Anne offre la particularité étonnante de pouvoir toucher le bout de son nez avec sa langue. Bonne lecture...
Un exemple ? Allez, au hasard hein... (et dans la rubrique "sodomie")
Orange Cubes and Pink Flamingos - 22 septembre 2009
"Charlie était un amour; j’en étais folle.
Il était grand, il était beau, il était blond, il avait le corps d’un dieu grec qui se serait échappé des frises du Parthénon et avait des yeux outremer que je pouvais contempler pendant des heures sans discontinuer. Et quand je dis "des heures", ce n’est pas une simple figure de style, parce que Charlie n’avait que deux passions: l’acide lysergique (le LSD) et le conduit sodomique des demoiselles.
Et puisque j’étais adepte à l’époque autant des psychotropes que de l’amour anal, nous formions un couple joliment assorti, uni dans la débauche et le délire chimiquement induit. Nous nous donnions rendez-vous chaque semaine à son appartement; nous décollions ensemble les yeux dans les yeux le samedi et nous atterrissons ensemble le dimanche, lui derrière et moi devant.
Ce samedi-là, j’en avais pris beaucoup plus qu’à l’accoutumée… 150 ou 200 microgrammes si ma mémoire est bonne. Ce qui selon toute vraisemblance explique ce que j’ai pu voir par la fenêtre du salon…
- "Fuck ! Charles ! Viens voir !"
- "Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?" me répondit un Charlie phosphorescent avec une voix qui semblait provenir de l’intérieur de mon crâne.
- "Les flamants roses !"
- "Les flamants roses ?"
- "Oui ! Sur la pelouse ! Ici !"
- "Je sais. C’est la concierge qui les a…"
- "Mais regarde ! Regarde donc ! Ils baisent !"
- "Anne, ils sont en plastique."
- "Celui-ci la prend par-derrière ! Et celle-là le suce avec son énorme bec…"
- "Hahaha ! J’en connais une qui a eu les yeux plus gros que la panse ! Tu te limiteras à la dose que je te donne, la prochaine fois…" conclut Charlie en retournant s’étendre sur le sofa.
Je ne sais pas combien de temps j’ai passé à me scandaliser des mœurs dépravées des flamants roses en plastique. Ils avaient tous plus ou moins des attributs humains: certains avaient au bout des ailes des mains aux longs doigts filiformes dont ils se servaient pour titiller les seins ronds comme des melons des femelles qui étaient affublées de longs cils exagérément recourbés.
Elles adoptaient des postures alanguies et complaisantes pour faciliter la pénétration des verges énormes de leurs volatils partenaires, des bites multicolores au gland noueux et congestionné qui crachaient à répétition un foutre épais et rose ressemblant à s’y méprendre à du savon liquide à vaisselle rose. Je vis un mâle, goguenard, qui branla son membre et vint asperger deux femelles qui, indifférentes à cette libation, continuaient de se faire minette avec des langues luisantes de cyprine. Je vis dix de ces échassiers s’aimer virilement en s’enculant mutuellement jusqu’à former un cercle particulièrement vicieux.
Je vis même une de ces décorations de jardin en plastique chanter "Tico tico" et "La vie en rose" avec la voix d’Alys Robi pendant que ses deux amants la prenaient l’un dans le con et l’autre dans le cul.
Je vis même une de ces décorations de jardin en plastique chanter "Tico tico" et "La vie en rose" avec la voix d’Alys Robi pendant que ses deux amants la prenaient l’un dans le con et l’autre dans le cul.
J’étais si bouleversée par ce spectacle que j’en tremblais.
- "Charles ! Charles ! Je te dis qu’ils baisent sur ta pelouse ! En public ! Fais quelque chose !"
- "Calvaire ! Là, ça suffit…"
- "Mais… mais… mais… qu’est-ce tu fais ? Ma jupe !"
- "Je vais t’enculer jusqu’à ce que tu te la fermes, bordel !"
Avec son index, il fit descendre ma culotte, écarta mes fesses et je sentis son gland, humide de sperme et de KY, buter contre mon petit trou.
- "Pas devant la fenêtre… non… les voisins…" le suppliai-je.
- "Aucun danger: ils sont tous occupés à regarder les flamants roses !" me répondit Charlie en enfonçant son pieu jusqu’à la garde dans mes entrailles..."
(Ce texte a été publié dans le dernier numéro du magazine FA, avec trois illustrations de Thierry Labrosse. Courez vous le procurer: l’empire Quebecor a besoin de vos sous.)
10 commentaires:
c'est à la fois marrant et... ça ne laisse pas indifférent , quoi!;D
De quoi inciter à la prise de substances interdites! ;D
"pouvoir toucher le bout de son nez avec sa langue"
Euhhh, langue très longue ou nez crochu ?
LSD
Vu le profil de la dame, je gage pour une langue agile et capable de toucher le nez retroussé...
J'ai envoyé un mail à Thierry Labrosse qui j'espère me répondra avec un lien pour les images évoquées, je suis curieux de voir ce qu'il a bien pu dessiner pour illustrer la nouvelle d'Anne, des flamands, des voisins ou du lubrifiant ?
C'est un blog que je lis depuis très longtemps et toujours avec un immense plaisir.
Elle a le talent inné des mots et des atmosphères.
En furetant on a même des histoires 'interdites' qui sont magnifiées par son écriture qui est juste et érotique sans jamais être vulgaire.
Ah ça, les histoires d'Anne Archet ça vous envoie au plafond !... c'est autre chose que l'histoire du p'tit chaperon rouge ... :D
Je me sens comme l'employée du mois chez MacDo.
Z'avez raison, Anne, c'est pile ça... Manque plus en fait que la musique et les applaudissements en bande sonore. Bon, blague à part, c'est une réel plaisir. Que je voulais faire partager.
Wow il est fou ce texte
J'aime bien
J’aime le grain de folie du texte et des photos...
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