25 juillet 2012

Sa vie par procuration...

   2776 - "Cinéma intérieur..."

Ioudgine écrit un blog... Un blog de fille. Je tombe sur un article où elle évoque ces films qui l'ont marquée, lorsque gamine, sa baby-sitter la laissait regarder n'importe quoi pour réviser ses partiels au calme...

On ne se méfie jamais assez des étudiantes et filles au pair censées garder nos gosses !

... Bref, elle a vu trop tôt des films pas vraiment pour elle, du "cinéma pour adultes". Avant de se rendre compte un beau jour qu'un de ses hommes adaptait sans vergogne certaines répliques et situations vues à la télé dans leur vie de tous les jours !

Mais lisez plutôt:

"Lorsque je dis cinéma pour adultes, je ne parle pas de porno, mais de films qu’une gamine n’est pas trop censée voir si on veut en faire une adulte équilibrée. (...) Très jeune, deux (films) m’ont particulièrement marquée et constituent hélas les fondements de ma sexualité d’adulte: "le lagon bleu" et "9 semaines 1/2". (dont j'ai parlé ici, note de Stan)

Oui, ça craint.

Dimanche dernier, je décide de revoir ces films pour la première fois depuis des lustres, dans l’espoir de tordre le cou à ces vieux démons. Je les regarde, je trouve que ce sont des nanars, je ris, mon subconscient rit, mes ovaires rient et la vie devient normale.

Je commence par "le Lagon Bleu" (...) Puis j’enchaîne sur "9 semaines 1/2" dont je n’ai absolument aucun autre souvenir que la fameuse scène de la bouffe sur le sol de la cuisine. Je lance le film sereine, car je sais que les deux protagonistes n’ont aucun lien de parenté (connu), et ça me réconforte drôlement. La ioudgine du futur regarde avec un peu de nostalgie le Mickey Rourke du passé.

Plus le film avance, plus les répliques de Rourke me semblent étrangement familières. Quand soudain, en plein threesome (eux, pas moi), je comprends que ce n’est pas ma mémoire à long terme qui aurait miraculeusement survécu aux années “j’essaie des drogues, pour voir”, mais bien mon petit neurone à court terme qui s’agite.

Ces mots je les ai entendus, ces situations je les ai vécues, y a pas si longtemps que ça… L’effroyable vérité est là: mon ex a plagié "9 semaines 1/2" lorsque nous étions ensemble. Et pas trois mots hein, une bonne partie du film (je vous fais grâce du choix des scènes). 

Je suis abasourdie. Quel con… Moi, si je devais plagier un personnage, j’irais piocher dans des Sundance non primés sortis direct en DVD, pas dans un film que toute la planète (je m’enflamme) a vu.

J’envisage de l’appeler pour l’insulter, mais finalement préfère m’abstenir et tomber tranquilou dans la paranoïa sur mon canapé. Et si ma vie était constituée d’une suite de plagiats ? (Je ne compte pas cet “ex” qui m’avait dit, dépité : “Bref, j’ai fini…” après 2 minutes d’intense coït, c’était AVANT Bref).

Et si j’étais une dinde séduite par les grosses ficelles d’Hollywood ? Et si je devais embaucher un script doctor à plein temps pour repérer les plagiats IRL ? (...)"
(la suite...)

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