2977 - "Concrétiser l'attente !"
Il y a des images qui me parlent immédiatement, comme celle-ci.
L'histoire qui en découle vient alors très vite: parfum de vécu, moments trop rares et une envie de recommencer, ou de poursuivre des jeux intimes trop espacés dans le temps pour que la chair exulte aussi souvent qu'il faudrait...
Et puis...
"J'ai envie d'une bonne fessée !". Elle l'a dit.
Après un temps, grisée par le pouvoir des mots et leur impact, elle s'entend prononcer dans un murmure: "non, excuse-moi, je veux dire... J'ai besoin d'une bonne fessée."
"... s'il te plaît..." elle termine dans un souffle.
Quelques semaines qu'ils en jouent par messageries ou téléphone interposés.Trouble canalisé confortable qui permet tous les émois, sans franchir le pas autrement qu'en virtuel, excitation intense passagère facile qui va parfois jusqu'au plaisir mais se termine une fois le laptop refermé. Moment d’abandon avec l'autre qui connait mots et gestes qui font jouir, de l'autre côté de l'écran.
À ce compte-là cent mètres ou 5 000 km séparant les corps, c'est du pareil au même l
Et puis elle est venue. Ils se sont fixés rendez-vous dans un no-man's land suffisamment éloigné de leurs vies pour ne pas subir d’interférences fâcheuses. Un espace clos intemporel. Isolé, au calme, un endroit où on peut faire du bruit sans déranger les voisins.
Ils ont refermé la porte...
Elle a répété la phrase. Et ils sont entrés dans le réel...
11 commentaires:
Un très joli texte emprunt de trouble et d'émotions. La distance n'empêche pas de partager de l'envie mais sublime l'attente (si elle n'est pas éternelle bien sûr). Et comment cela va se finir ?
ça va bien se finir. Mais est-ce fini, précisément ?
Le plaisir de s'offrir ainsi sans aucune retenu a du être extra ?
Put être que la distance et le paravent virtuel peut être source de libération?
Même si...rien ne remplace ce que l'on ne perçoit totalement...le pouls qui s'accélère, le rose au joues, la douceur de la peau, son odeur.
Passer la porte du virtuel pour rentrer dans la vraie vie, c'est un peu grandir?
Très bel article ...
Je ne sais pas. C'est difficile à dire. Il y a des instants irremplaçables même s'ils se passent de manière totalement virtuelle.
On peut de nos jours parler avec une personne, disons à ... 7 000 km de vous, avec un décalage horaire consistant, sans que ce soit réducteurs d'envies, de plaisir et de troubles. Je ne sais pas si vous avez connu ça, mais une de mes plus belles histoires s'est passée avec une inconnue jamais vue qui a su me transcrire bien des émotions partagées. Une complicité rare...
Je sentais bien que la photo allait vous plaire.
Ce qui est "extra", c'est le partage et la complicité. Quels que soient les plaisirs vers lesquels on va. Si on a envie de la même histoire, le plaisir et le trouble sont essentiels et peuvent procurer des émotions insoupçonnées...
Et puis on peut même vivre la fessée, sans sexe évidemment mais qui révèle d'autres troubles puissants, concentrés autrement. Quand je dis que fesser est une forme de faire l'amour, je crois que j'ai tout dit. Sans la moindre frustration.
C'est à nouveau dire que baiser n'est pas QUE la pénétration, en fait. Mais ça vous le saviez déjà.
La complicité... Je ferai tout pour que la complicité ne soit pas abimée, je crois.
J'adore et je suis tout a fait d'accord c'est la complicité et la tendresse le plus important ;-P
Oui, j ai connu ça. Rare, en effet.
La distance géographique n était pas un souci ...les émotions ne souffrent d aucun décalage horaire.
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