"Dis, tu me préfères nue ou habillée ?"
Vaste question. Que répondre ? Je me souviens d'une tendre amie, me demandant un soir de retrouvailles en Allemagne comment je la voulais pour la soirée à venir. Du "dessus" aux dessous, Elle avait prévu trois tenues différentes dans sa valise et tenait à me les faire choisir, me laissant le final cut. Le fait du Prince. Envie de me laisser seul juge, attention charmante à mon encontre. Elle avait plus que des égards touchants, des attendrissements et des regards amoureux qui ne trompent pas...
Mais quand on me demande ce que j'aime, je précise toujours que je n'ai pas de dress code. Si ce soir de juin j'avais choisi, optant pour un jeans et un t-shirt, mais des dessous tentants, j'ai pour habitude de laisser mes amantes décider en personne devant leur miroir en préparant leurs affaires comment elles veulent être croquées. Le loup, la chèvre de monsieur Seguin, tout ça.
Alors... Que ce soit pour une fessée impromptue énervée et rageuse au sortir de la voiture, un "quickie" (non ce n'est pas un hamburger, mais un coït rapide) inattendu et subreptice, en faisant l'amour en plein après-midi dans une chambre ou des ébats audacieux en pleine nature, il me semble que je trousse davantage que je ne dévêts.
J'aime la voir sans rien sur elle, évidemment. Mais pour les troubles érotiques qui peuvent survenir sans crier gare au cours de la journée, je la préfère partiellement dévêtue plutôt que toute nue. Le paquet cadeau avec le papier déchiré par endroits...
Le corps à corps exulte davantage dans un froissement d'étoffes et un bruissement de tissus divers. Jupe relevée, culotte mi-baissée, chemisier ouvert, soutien-gorge débouclé mais toujours en place laissant entrevoir un sein qui s'échappe et mèches de cheveux sur les yeux...
Nue par contre, c'est comme ça que je la veux pour passer la nuit et dormir contre moi. Ou à l'autre bout du lit.
Peut-être avec une nuisette qu'on tire-bouchonnera paillardement au-dessus des reins si l'envie de déduit nous prend au sortir du sommeil, quelle que soit l'heure. Demi-éveillée, abandon du corps qui s'ouvre et se tend. Pas vraiment de mots distincts, davantage des grognements, le souffle court, quelques gémissements mal contenus qui s'échappent avant ce cri libérateur qui claque dans le noir... et puis se rendormir, l'une et l'autre repus.
Dessin: "Hot Charlotte" © Vincenzo Cucca
3 commentaires:
J'aime ce post , surtout que personnellement, je n'ai jamais permis à qui que ce soit d'orienter ma façon de m'habiller. S'habiller d'une certaine façon , juste pour faire plaisir à quelqu'un est, à mon avis, la meilleure façon d'être mal à l'aise.
Encore une chose que j'apprécie chez vous Stan.
"Le paquet cadeau avec le papier déchiré par endroits..."
Belle idée, ne pas confondre le joyau et son écrin.
Un joyau dans un paquet cadeau déchiré par endroit?
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