10 janvier 2017

Tenter des trucs nouveaux...

3359 - "Tout arrive... (2)"

Test Paddle "DD" de chez "London Tanner":

Si vous me lisez depuis bientôt onze (11 !) ans sur ce site, vous devez le savoir parce que je l'ai souvent clamé, je ne suis pas amateur d'instruments, préférant de loin la main (gauche, en ce qui me concerne) et le rapport entre les peaux. Oui, le côté "cuir à cuir" m'est essentiel.

Depuis des années, je le vivais un peu comme une certitude inébranlable. Fessant à la main avec un plaisir "coupable" mais bien ancré en moi. Et puis, il y a quelques années, l'ami Waldo m'a vendu un de ses chouettes martinets "faits main" et j'ai trouvé l'objet joli... Il m'a même donné des conseils sur le sujet, c'est dire !

Alors non, mes goûts n'ont pas changé, mais j'ai un peu évolué. Je vous explique.

Je n'utilise pas de cravache, par exemple, mais le mot, sa résonance quand on le prononce et le symbole qu'il exerce m'a toujours fasciné et excité, surtout combiné avec des visions campagnardes de ranchs isolés, de remugles de paille, de foin et d'odeurs fortes d'écuries, de filles toutes nues avec les fesses offertes, attachées dans une stalle en lieu et place d'une jument, mains liées avec les bras tendus vers le haut pour que je puisse au choix soit fouailler ou empaler sa croupe (encore un mot qui me plait)... Y'a des fantasmes comme ça qui restent.

Arrive la fin de l'été dernier, avec une rencontre déterminante que je dois au site de Marc, le créateur des "Lunes Pourpres". Après plusieurs tentatives peu concluantes et une aventure sans suite pendant les vacances, j'avais décidé de ne jamais y retourner. Le truc ne me semblait pas fonctionner pour moi et mes rencontres décidément trop loin de ce que j'en attendais, au final. Compliqué de trouver LA bonne personne... On tâtonne. Trop. Et j'aime pas ça.

Mais vous savez ce que c'est, un dernier passage, "pour voir", et au milieu des habitués, quelques annonces récemment posées attirent mon œil...

Enfin une surtout qui me donne envie de répondre. Je vous la fait courte : quelques jours plus tard on se désinscrivait de concert elle et moi du site LP, n'ayant plus rien à y trouver, cette fois pour de bon, et un mois et demi à peine passé, on vivait ensemble la Discipline Domestique au quotidien...

Pourquoi le paddle ? J'y viens...

Lors d'un déplacement professionnel un weekend de Salon, ma compagne qui n'a pas prévu de venir reste seule à la maison pour la première fois et s'ennuie un peu, cherchant désespérément des bêtises à faire pour mériter une fessée d'anthologie, m'en informant par SMS par esprit de jeu et de provocation. Et le samedi soir, alors que je dîne dans un restaurant du Mans avec quelques confrères filles et garçons et qu'on attaque le plat de résistance, mon Samsung vibre. SMS...

Discrètement je jette un œil sur l'écran dissimulé sous une serviette et en mode silencieux pour éviter d'être impoli avec les convives à table, mais je vois que ça vient d'elle...

La taquine m'envoie un laconique et peu détaillé "'ai commandé le paddle DD London Tanner. On le reçoit dans huit jours. Love..." qui me fait sursauter, manquant de m'étrangler avec un morceau de mon filet de bœuf pommes paillasson, au grand étonnement de mes voisins de table qui me demandent inquiet si tout va bien. La salope !

Bon. Sautons les retrouvailles, quelques jours passent et ça rentre dans une boite aux lettres traditionnelle, c'est bien emballé, notre facteur ne saura jamais qu'il a permis à deux dévoyés de tenter de nouvelles expériences. J'avoue que la curiosité l'emporte. La vôtre aussi ? Tu m’étonnes...

Juste un petit détail qui a son importance. Ma douce amie (qui parle comme Jane Birkin) est britannique et pour elle, tawses, paddles et autres "british canes" ont leur importance. Sans avoir jamais pratiqué avant moi autre chose que des plaisirs coupables onanistes autour du sujet, la miss a développé intellectuellement - à défaut de les avoir pratiqués - une puissante mythologie des instruments et des punitions à l'anglaise (forcément) que je n'ai pas vraiment de mon côté, avec mon esprit latin, paillard et rabelaisien... 

L'objet est assez lourd, ça ressemble à une ceinture avec une poignée un peu plus épaisse cousue sur une bande courte mais large de cuir noir de trente centimètres de long sur six et demi de large qui impressionne vite quand on l’essaye sur soi, sur un mollet par exemple. Oui, je sais c'est pas l'endroit prévu pour, on est bien d'accord...

Un côté "attendrisseur"...  Moi je vous le dis tout de suite, ma meuf m'épate parce que putain ça fait très mal !

C'était très rigide, au début, c'est devenu un peu plus souple après que avoir nettoyé l'objet avec un lait prévu pour le cuir. Bon, venons-en au test proprement dit.

La première fois, ça coupe un peu le souffle, ça claque fort et ça marque très vite. Dix coups pour commencer et les fesses prennent une belle teinte garance. 

Seul petit souci, le bout de l'objet est découpé en forme de triangle et ça marque et fait des bleus à l'extrémité, en "fin de coup" et d'ailleurs depuis que c'est un peu plus souple comme je l'ai expliqué plus haut, la bande a tendance un peu à "s'enrouler" en suivant le corps, claquant sur le côté de la fesse.

Le fabriquant insiste sur le fait qu'on peut s'en servir en tenant la punie en position OTK, puisque c'est en fait assez court et n'oblige pas à prendre du recul avec le bras systématiquement pour être efficace. 

Peu de débattement quand je la fesse en travers de mes genoux ou sous mon bras, ça marche très bien, c'est vrai... Ce qu'on ne peut pas faire avec un martinet, par contre.

C'est un objet assez menaçant, pour les punitions qui ont "du sens". D’ordinaire une vingtaine de coups suffisent, mais je suis allé un jour de punition méritée jusqu'à soixante coups,. Pas besoin d'aller au-delà pour le moment mais ça viendra sans doute: ma provocante compagne est très fière avec un seuil de résistance à la douleur assez impressionnant et retient ses cris, ce qui incite à aller plus loin pour la faire craquer... Et même si parfois je lui arrache des cris qu'elle aimerait bien garder en elle, avec des marques qui attestent qu'elle a bel et bien été punie. Je sais que désormais elle craint l'objet mais que ça l'excite considérablement de jouer avec le feu. Les filles...

En conclusion... 99 € quand même ! C'est une somme !  Mais c'était un cadeau pour moi.

Je m'en sers peu comme je l'ai dit, je vois ça comme une sorte de menace ultime, que d'ailleurs depuis j'ai dépassée en achetant une "cane" anglaise dont je vais aussi vous parler d'ici quelques jours... 

C'était là encore pour elle, comme d'ailleurs pour ce fameux paddle, un fantasme fort, issu du monde scolaire, très lié à l'éducation et aux traditions de châtiments corporels "à l'anglaise" et forcément il fallait investir pour lui faire vivre après des années d'imagination et de libido assumée autour des histoires de fessées. 

Et rien que pour ça, je ne regrette pas l'avoir rangé en compagnie du martinet W, dissimulé dans un tiroir de la commode "Maisons du Monde" de notre chambre à coucher !

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme quoi, quand on trouve la bonne personne, certains "obstacles" qui paraissaient insurmontables s'effacent facilement. C'est une question d'alchimie. Hâte de lire la suite...
Céline (j'arrive toujours pas à écrire que c'est moins. C'est assez pénible. Mais bon, je vais pas passer mon temps à râler. Après, on va dire que je suis chiante.

Stan/E. a dit…

La suite... ah oui, la canne anglaise ? Il y a beaucoup à dire.

Stan/E. a dit…

Je ne dirai jamais que tu es chiante, chère Céline...

Unknown a dit…

Hou , ça claque méchant ce truc, mais bon, bien excité, ça le fait.

Stan/E. a dit…

Je demeure bien plus attaché à ce que je fais à la main... Disons que le paddle est là, mais qu'en fait je continue a préférer de loin fesser avec passion à l'ancienne, sans instruments. par contre c'est vrai que la main peut devenir vite douloureusement meurtrie à force de "100 fois sur le métier remettez votre ouvrage..."

Quand tu donnes plusieurs fessées par jour, au bout d'un moment, ça devient douloureux pour de bon à ne plus pouvoir poursuivre. Les cals se forment et la main s'endurcit sans doute, mais j'ai la peau fine et des mains d'artiste, moi !

Charles a dit…

Bonjour Stan,

L'outil est le prolongement de la main (ou de la pensée)! Dit-on. Il se substitue à celle-ci dans bien des cas. Mais pour le folklore, rien ne vaut le naturel. Le "peau sur peau".
Les instruments décuplent la force de frappe et l'impact mais ils sont redoutables si mal utilisés. Place donc à l'expert.
Canne anglaise contre martinet français ? La Guerre de Cent Ans est à nouveau déclarée ?
Et les paris sont ouverts ! Of course.
(J'allais oublier : Bonne Année à vous (deux) et plein de bonnes choses...)
Charles

Stan/E. a dit…

Merci Charles. Pour nous deux.

Ellie C. a dit…

je l'aime bien celui là, il fait un joli bruit... Celui qui est une vrai saloperie et qui me fou vraiment les ch'tons c'est le Loopy. D'ailleurs, il est ou le Loopy... ?

Stan/E. a dit…

Un joli bruit, c'est vrai...

Fraise a dit…

"La taquine m'envoie un laconique et peu détaillé "'ai commandé le paddle DD London Tanner. On le reçoit dans huit jours. Love..." qui me fait sursauter, manquant de m'étrangler avec un morceau de mon filet de bœuf pommes paillasson, au grand étonnement de mes voisins de table qui me demandent inquiet si tout va bien. La salope !"

Ca faisait longtemps que je n'avais pas mis le nez dans les affaires de Stan, du coup, je me rattrape ! Rien que pour ce morceau, ca valait le coup :) La bise l'ami, contente que tu aies trouvé le bonheur ;)

Stan/E. a dit…

Oui, je crois que c'est le mot. Merci Fraise...

Stan/E. a dit…

Et quand tu penses que sur « Déculottées » les filles se battent pour en gagner un... Les pauvres !