13 juillet 2020

Nuits de débauche...

3507 - “Échanger ? Ah, non !“

Souvenir des années 90 autour du "41" de Denise, LA boîte échangiste du moment où on croisait alors chaque soir le showbiz et les animateurs télé les plus connus, venus incognitos... et les dîners aux "Chandelles" ! (ah, non, pas avec des bougies. Quoi que...)

Pour ça, faut vous raconter Sandrine... C'était une grande fille plutôt jolie que je prétendais aimablement "coiffée comme un dessous de bras" avec sa tignasse blonde à la Bonnie Tyler, (ou plutôt Farrah Fawcett à qui d'ailleurs elle ressemblait pas mal...) Pas bégueule et plutôt bonne nature, notre "drôle de dame" à nous en riait, sans aucunement se vexer.

En réalité, c'était surtout la petit amie très investie de mon meilleur pote d'alors, garçon par ailleurs partageur de ses bonnes fortunes qui ne jurait que par les trios et les quatuors, s'ennuyant au lit à deux seulement et n'aimant au fond que les jeux à plusieurs...

Je ne suis pas de cette chapelle, mais il m'avait embringué d'entrée dans ses délires et, même si ce n'était pas fondamentalement mon truc, j'avoue que je m'étais laissé glisser peu à peu en devenant de fait au fil des années son "partenaire attitré et privilégié" de débauches.

On a pu ainsi vivre ensemble durant une vingtaine d'années, Frantz et moi dans sa grande maison des Yvelines, des trios complices deux gars/une fille à plusieurs reprises, tantôt avec ses amies du moment...tantôt avec les miennes.

Mes souvenirs me ramènent des images tendres - ou plus rauques - avec Flo, Murielle, Véro, Cathy, Marie-B., Stéphanie, Claire, Karine, Katia, Alex... Sandrine donc, et quelques autres belles qui me pardonneront sans doute difficilement de les avoir oubliées. Toutes ces jeunes femmes ont successivement partagé nos... bras. Et nos ébats.

Mais Sandrine avait un défaut rédhibitoire pour qui partage la vie sexuelle d'un débauché avéré: elle était jalouse comme une teigne et ne supportait pas qu'une autre meuf approche mon camarade !

Très exclusive, elle grognait alors comme un fauve à la moindre esquisse de rapprochement. Ce qui est gênant quand on veut passer une soirée dans un club libertin, évidemment.

On avait fait une première tentative, à vrai dire plus excités par l'idée que dans les faits. Elle, une amie venue s'amuser avec nous, Frantz et moi avions donc pris la voiture un soir tard après dîner pour aller dans un club, soi-disant réputé, du 14ème.

Une soirée privée s’y achevait dans des râles qu'on entendait venir du sous-sol, depuis le bar. Un type nous a jaugé, a regardé les filles qui étaient plutôt girondes et fraîches du haut de leurs vingt-cinq balais et leur a proposé de descendre "voir comment c'était", histoire de nous convaincre..

Mais on est vite remontés, nos belles demoiselles se pinçant le nez devant l'odeur aigre de salle de sport de l'endroit. C'était très sombre avec quelques couples en train de s'agiter sur des matelas et ça sentait fort la transpiration mêlée aux remugles des odeurs de cul. Mais du cul des autres...

On n'est pas restés. On est retourné baiser tous les quatre chez mon pote ce soir-là, mais Frantz insatiable, voulut retourner dans une autre boîte, la semaine d'après. Cette fois juste lui, Sandy et moi, histoire de trouver sur place au 41 de la rue Quincampoix une complice qu'on aurait ramené ensuite pour faire la quatrième...

Sandrine a ruiné le plan: je ne sais pas pourquoi ni quel compte elle avait à régler, mais sciemment, chaque fois qu'une fille potentiellement attirée s'approchait ou bien que Frantz partait "à la pêche" dans ce club où Delarue, Brasseur et quelques autres célébrités étaient présentes en même temps que nous, elle faisait la gueule, sinistre et boudeuse refroidissant d'entrée l'ambiance.

Au final, il y eu bien quelques demoiselles partantes pour être des nôtres, séduites par la belle gueule de Frantz, mais devant la mine renfrognée permanente affichée de notre blonde amie, toutes ont laissé tomber, ne voulant pas d'histoires avec cette grande tringle possessive à l'air furax.

Du coup, toutes nos tentatives d'approches de ce soir-là tombèrent à l'eau et finalement on est repartis tous les trois vers le 78, déçus et pour tout dire, un peu frustrés...

Dans la voiture, Sandrine et Frantz n'ont pas desserré les dents pendant les trois-quart d'heure du trajet retour vers Plaisir, mais à peine arrivés, il s'est emparé de la demoiselle, est monté dans sa chambre avec elle en la tirant par le bras et lui a administré une bonne fessée sonore, entendue depuis le salon où j'étais resté pour "ne pas déranger", l'ambiance étant à couper au couteau.

Bref, il l'a corrigée pour la punir de son attitude merdique et totalement inappropriée à l’esprit de la soirée...

Et puis... Bon, je les ai rejoints au lit et j'avoue que ça a été particulièrement fort et bestial. Laissons donc un voile pudique retomber sur cette fin de soirée d'il y a 25 ans...

Ce dessin... Frantz et moi peu à peu avons cessé de nous voir, l'amitié s'est distendue. Des choses qui arrivent.

Seulement il est parti, il y a deux ans sans qu'on ne se revoie. La vie.

C'est con. C'est comme ça. Restent les souvenirs et la nostalgie, ainsi que les fous-rires rétrospectifs de cette soirée "ratée". Sandrine est toujours mon amie...
Dessin:"Soirée au 41“ @ Stan/E. - 2020

1 commentaire:

Pom O de Maestro a dit…

C'est vrai qu'il y a de bonnes adresses dans cette rue Quincampoix... sourire. Je ne saurais trop vous recommander un autre numéro, le 49. J'y ai « rougi » à maintes reprises et non sans délectation... Une Aficionada y règne avec vice et délices ainsi que dans les règles de l'art.