09 février 2006

J'aime les voyages en arrière-train !


2 - Le train... Oser jouer certaines partitions sonores, à l'heure des compartiments uniques tout en longueur. Cela semble difficile désormais. Ou alors dans l'Orient Express ? Parce que franchement, le TGV tue la magie.

En tout cas qui n'a pas un jour pensé à ce genre de chose dans un train ? Je me souviens d'un retour d'Allemagne un matin avec une dame et moi, dans un vrai compartiment six places à l'ancienne, où nous n'étions que trois. Un Allemand rougeaud lisait l'Allgemeine Zeitung en face de nous... C'est tout juste dans ma mémoire s'il ne portait pas des culottes de peau et un chapeau tyrolien. Tout ça pour dire que c'était de l'autochtone pur jus...

J'ai commencé en français bien entendu à menacer mon amie des pires excès devant lui, et notre voyageur ne mouftait pas... Pour elle et moi, il était clair que cet homme qui nous encombrait de sa présence ne parlait pas un mot de français.

Le jeu pervers entre mon amie et moi a duré une demi-heure...

Je terminais de décrire la belle fessée déculottée qui l'attendait sitôt que Herr Deutschland s'en irait aux toilettes ou au bar, avec force détails scabreux, faisant monter une certaine tension entre nous deux de minutes en minutes, lorsque le contrôleur est entré. Il a vérifié nos billets, nous a dit que le repas allait être servi au wagon-restaurant. Puis il a parlé en allemand avec l'autre voyageur, confirmant ce que nous pensions...

Pas un mot, vous dis-je !

Le contrôleur parti, l'autre replonge dans son journal...

Et nous deux, on repart de plus belle en s'échauffant sur la suite quand nous serons seuls...

L'homme s'ébroue, jette sur nous un oeil distrait sans sembler nous voir vraiment et sans sourire particulièrement, d'un beau regard vide dans lequel rien ne transparaît. Avant de se lever cinq minutes plus tard, de replier tranquillement son canard et d'enfiler sa veste pour aller déjeuner en nous laissant seuls dans le compartiment, enfin !

En passant devant nous dans un français impeccable, il lâche avec un petit sourire juste avant de quitter notre compartiment: "Et bonne continuation, messieurs-dames"...

...

Précisons que la fessée qui suivit fut magnifique, une fois le fou-rire estompé... Et que le plaisir qui advint ensuite, son joli corps partiellement dénudé et collé à la vitre le temps de son repas fut tout aussi exemplaire, ma foi.

Mais c'est une toute autre histoire qui n'appartient qu'à Marie-B. et moi...

7 commentaires:

Erik A. a dit…

Je crois que c'est même le meilleur... "Ni Dieu ni maître..."

Et puis c'est assez facile à mettre à jour, simple à organiser même si bientôt j'en aurai un second plus pro et dédié BD dans lequel on ne causera pas de fessées...

rires...

Erik A. a dit…

Pour raconter, je préférerai toujours privilégier les "ratages" ou les petits "instants difficiles", plutôt qu'un triomphalisme vibrant et "haussé du col", sans humour ni intérêt. J'ai le sens du ridicule, y compris pour moi-même. Salutaire. Je me moque volontiers des autres et accepte en conséquence forcément que l'on me brocarde à mon tour. De temps en temps ça rend service, et ça remet les choses en place... Mes "moments de solitude" sont durs à vivre dans l'instant, mais font bien rire quand on les raconte ensuite, une fois le temps de l'orgueil passé.

Je vous en offrirai d'autres, promis.

Erik A. a dit…

Certes mais vous y fûtes en vrai aussi en de maintes occasions, quoi que fort différentes, je le sais... Le train et "Valentino" c'est une grande histoire...(d'amour?)

Et une vraie passion érotique pour vous, cher ami... N'est-ce pas?

Mademoiselle G a dit…

. Je m’y suis crue à la place de Marie B, les mots qui font piquer un fard et assèchent la gorge. La honte , le trouble , l’appréhension et l’envie. Et vous apprenez qu’il parle et comprend très bien le français ... Terriblement gênant pour elle pour vous peut-être avant de passer aux “ choses sérieuses “ lorsqu’il part déjeuner.

Stan/E. a dit…

Avec ma belle Marie, on a vécu quelques trucs qu'il ne m'étonne guère de vous voir régulièrement commenter et apprécier, évidemment !

Stan/E. a dit…

Il suffit pour ça de cliquer sur l'onglet Marie B. en dessous du post.

Mademoiselle G a dit…

C’est comme cela que j’ai retrouvé celui-ci car je voulais pouvoir commenter ici avant de le faire là-bas. À la source, au début...