Respirer un bon coup...

3 - J'ai passé du temps (trop) sur un site au nom évocateur, parlant de "discipline" et connu des afficionados sous les discrètes initiales DD. Trop de temps sans doute. Je redécouvre depuis peu qu'au fond je ne suis pas fait pour les amours de groupe et que je déteste toute forme de censure, forcément arbitraire, l'autorité et l'uniformité.


On croit se trouver une famille d'esprit ou de coeur là où ne règne finalement qu'un petit troupeau de braves gens rassemblés sous la houlette d'un "berger" qui veille strictement sur sa ligne éditoriale et siffle la fin de la récré quand bon lui semble. Et c'est là que le bât blesse: retourner à l'école et obéir au prof à mon âge, c'est plutôt risible surtout quand on connait mon sens aigu de la contradiction... (et puis à 17 ans déjà je ne le faisais pas, alors aujourd'hui...) Bah, certains moutons, quelques brebis et même un ou deux agneaux en valent la peine et ne finiront probablement pas tous en méchouis...

Le fait d'évoluer dans un monde artistique depuis toujours, (trente ans quand même bientôt) sans petits chefs tâtillons, allié à une congénitale myopie pour toute forme de hiérarchie et de respect obséquieux fait de moi un électron libre, libre de dire ce qu'il pense dans la vraie vie... Parfois cela joue des tours, mais au moins on continue à pouvoir se regarder dans une glace en échappant aux compromis douteux. Tout le monde n'a pas cette chance. J'aime à croire qu'il est possible de faire de même sur le Net, publiant quotidiennement sur la toile ce miroir que l'on tend aux autres, et où l'on peut indifféremment:

1: être soi pour de bon sans tricher, pas vraiment politiquement correct, et ce même au prix de grincements de dents...

2: ou alors devenir un ersatz virtuel, un avatar idéalisé bien éloigné de ce que l'on est dans sa vraie vie.

J'ai choisi d'être moi, comme je le suis en chair et en os, sans masque. Parfois touchant, parfois agaçant...

Donc avec les contradictions, les enthousiasmes et les emportements, la passion qui m'animent pour les choses que j'aime, la naïveté et la candeur que j'ai toujours au fond de moi, et qui passent auprès des gens qui ne voient que le premier degré des choses pour de la fatuité ou de l'orgueil. Un côté indéniablement irritant, un peu de bêtise même parfois... Jamais de méchanceté gratuite, mais pas mal de cynisme et de second degré trop souvent perçus comme du mépris et de la morgue...

Peu importe: les gens qui me connaissent bien savent très précisément que penser. Parfois j'ai dit ce que je ressentais, sans prendre de gants. Erreur fatale... Faut pas !

Alors comme je n'aime pas avoir le petit doigt sur la couture du pantalon ni les uniformes, je préfère prendre un peu de distance. Salutaire et essentiel pour rebondir... Ailleurs et mieux, sans "brûler ce que j'ai adoré", ni réfuter sans restrictions tous les moments passés. C'était bien, vraiment. J'y ai croisé en peu de mois passés des personnes de qualité qui m'ont apporté beaucoup et continueront sans doute à le faire. Mais c'est le passé justement.

Ceux qui m'aiment, qu'ils sachent que je les aime aussi, fort. Les autres, ceux qui ne m'aiment pas m'indiffèrent. Totalement. Pas de temps à perdre. La vie est trop courte pour s'encombrer de bagages inutiles et de gens compliqués, avec des obsessions névrotiques qui ne sont pas miennes. (Et j'en ai bien assez comme ça de mon côté sans surcharger la barque...)

Ma "trop grande gueule" me vaut des exils "Koh-Lantiens" sur de toutes petites îles...

Alors oui, ce blog est une île... Bien déserte encore. Mais Vendredi viendra forcément et avec lui une partie de sa tribu.

En attendant c'est mon île et j'y dis ce qu'il me plaît...