Délégation de pouvoir...

La vengeance est un plat qui se mange froid...

... Ou chaud !

Cette image prise sur l'excellent Vintage spanking raconte indéniablement quelque chose. Mais quoi ?

Serait-ce une dispute qu'il faut régler une bonne fois, une histoire de rivales, de femme légitime bafouée ? Ou encore un problème avec la femme de ménage ?

L'image brute date des années 50, mais pourrait tout aussi bien être un montage bien plus récent... (Quoique la coiffure de Monsieur soit d'époque, apparemment...)

Ce qui est sûr, à voir le sourire carnassier de la fille en arrière-plan à qui l'Homme (le Mâle, même...) tend son petit matériel pour une évidente passation de pouvoir, on devine bien que l'histoire n'est pas finie...

Et que ça va saigner.

L'homme en arbitre, la "vengeance conjugale"... Voilà qui me fait penser à un film de 1987, à nouveau d'Adrian Lyne, décidément omniprésent et abonné aux "nanars" sur ce blog.

(Pour les distraits, c'est aussi lui qui tourna le "Neuf semaines et demie" dont j'ai causé ici même hier.)

J'y aurai bien vu une conclusion sans la baignoire sanglante et rédemptrice à la fin pour son "Fatal attraction"... ("Liaison fatale) À noter que ce film est un remake de "Play misty for me" ("Un frisson dans la nuit") réalisé par Clint Eastwood et sorti en novembre 1971.

Une alternative punitive amusante pour cette salope d'Alex (Glen Close) qui serait ainsi bien punie pour avoir écorché vif et pendu le pauvre lapin nain de la fille de Michael Douglas... L'adultère ok, mais tuer un animal dans un film américain, vous n'y pensez pas !

Moins gore en tout cas...

Quoi qu'il en soit, la demoiselle en avant-plan sent bien que la situation lui échappe...

Et à vous ?

PS: Je rappelle que la VRAIE fin du film n'est pas celle que vous avez tous en mémoire avec cette interminable séquence grotesque voyant l'épouse légitime et son mari associés flinguer la méchante maîtresse diabolique dans la baignoire, au milieu d'un geyser sanguinolent... Histoire que tout rentre dans l'ordre et que la morale puritaine soit sauve. Du coup, Glenn Close n'en finit pas de mourir et même truffée de plomb se relève une dernière fois façon zombie, couverte de peinture rouge avec la musique qui va bien quand on pense qu'elle est morte, bref comme dans beaucoup de thrillers américains de ces années-là...

Adrian Lyne avait tourné une autre fin plus "intelligente", mais qui fût squizzée en projection test, recalée par les spectateurs. Elle figure dans le DVD, je crois...

On y voit la diabolique Alex se suicider à l'arme blanche chez elle et sur une musique d'opéra, histoire de faire croire à un meurtre et que son amant qui l'a "trahi", suspect logique aux yeux des flics, en soit évidemment accusé...

Effectivement il est arrêté et mis en prison, avant qu'une cassette audio avec une étiquette ("Play me. Alex...") retrouvée opportunément par Anne Archer (son épouse) dans laquelle la morte (pour de bon, pas de résurrection intempestive cette fois) avoue tout à titre posthume... Et permette ainsi au-delà de sa disparition d'innocenter ce pauvre Michael, décidément dépassé jusqu'au bout...