11 octobre 2006

Le son mais pas l'image...

Curieux comme l'imaginaire que je lie à la fessée m'entraîne régulièrement vers des images de "femmes en fessant d'autres"...

Et depuis l'adolescence, mes lectures interdites consacrées au sujet abondent principalement dans ce sens...

Traditionnellement, on y trouve souvent des femmes corrigeant des jeunes filles et rarement des hommes, plus passifs qu'acteurs de cette littérature trouble.

Notamment dans les classiques des "Orties Blanches"...

Bref, un univers plutôt calibré qui me plaît bien. C'est, au-delà du fantasme, une image (je ne parle pas de ce petit clin d'oeil humoristique ci contre) qui "fonctionne" comme sur des roulettes dans mon petit cinéma personnel quand il en est besoin. Et dans la vraie vie il est clair que je vis des plaisirs exclusivement "homme (moi) vs femme", bien entendu.

Mais "fille vs fille" ça, jamais vécu "en vrai"...

Quoique... Si, finalement... Enfin en partie. Une anecdote me revient, fugace, de mes années d'études à Paris. Histoire vraie que les circonstances m'ont contraint à vivre sans l'image, et que du coup j'ai dû mettre en scène dans ma tête ensuite pour de multiples plaisirs solitaires, en y repensant.

C'était un temps où je vivais hébergé gratuitement place de Mexico dans un grand appart, avec... deux filles ! J'entends d'ici les voyeurs...

Oui, ça commence bien, mais ne vous réjouissez pas trop et n'allez pas m'envier, les garçons... Lesbiennes, les demoiselles. Et farouchement décidées à le rester, en dépit d'une sournoise approche prosélytique de ma part pour les ramener sur "le droit chemin". En vain.

D'autant que ça m'aurait bien arrangé, ma vie sexuelle ayant alors un électro encéphalogramme plat.

Gazon "maudit". Branchées filles, pures et dures... Définitivement.

Chacun de son côté évoluant en bonne intelligence dans ce grand 400 m2 près du Trocadéro (espace infiniment plus agréable que la chambre de bonne d'Hélène dont j'ai déjà parlé) que le père de l'une des demoiselles laissait généreusement à sa fille... Cette dernière (Michèle, une amie d'enfance) m'avait proposé de venir passer quelques semaines chez elle, pour me "dépanner" sans que cela ne dérange quiconque puisque papa diplomate vivant à l'étranger et donc jamais là.

Ouvertement ralliée aux amours saphiques en cette fin des années 70, Michèle y vivait en couple avec une autre fille un peu extravagante, plutôt jolie. Mais aussi très volage... Nous étions plutôt discrets sur nos sexualités respectives, et tout se passait très bien. Excepté cette fois donc, où j'ai pu entrevoir un peu de leur intimité et de leurs jeux.

Une seule et unique fois. Et très peu comme vous allez comprendre.

Un matin de tourmente, la plus jeune n'étant pas rentrée de la nuit, il y eu réglement de compte au petit déjeuner. En ma présence. Engueulade carabinée, mais la conclusion se déroula sans moi, à ma grande désolation...

Mon amie Michèle poussée à bout devant les arguments fallacieux et l'insolence de sa copine qui la défiait ouvertement me regarda et dit avec un sourire désarmant: "Excuse-moi un instant. Je reviens."

Puis entraînant aussitôt fermement la "fautive" par le bras, elle gagna le salon avant d'en claquer la porte, me laissant un peu interloqué et tout seul dans la cuisine, face à mon café au lait.

L'oreille collée à la porte close, j'ai juste eu en retour le son des claques sur les fesses nues, le bruit crépitant de la déculottée qui résonna un long moment dans ma tête...

... Avant que ma copine Michèle, tout sourire et visiblement apaisée, ne revienne comme si de rien n'était dans sa cuisine (me laissant à peine le temps de regagner ma place et de prendre un air parfaitement innocent) avec un suave:
"Où en étions-nous ?"...

Et franchement là, rouge comme une tomate et très troublé par la scène qui venait de ne pas se dérouler sous mes yeux, "où nous en étions", je n'en savais foutre rien à cet instant précis...

... Tandis que sa copine dûment corrigée reniflait bruyamment dans la pièce à côté. Allez, j'avoue: une petite érection rien qu'à y penser...

16 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour e,

il me plait de voir que tu te remettes à écrire des jolies histoires vécues comme dans le temps.

Je sais que – selon se propres paroles - tu n’aimes pas trop les récits littéraires. Chacun son truc.

Je trouve ton anecdote particulièrement bien racontée, même si de la vue d’une femme (la mienne, pour embarquer personne avec moi) elle se présente peut-être un peu sur un autre jour et beaucoup de détails semblent t’échapper.

Mais justement cela fait le charme de ton site : échanger de points de vues sur la fessée entre hommes et femmes.

isa

Erik A. a dit…

Soyons clair, Isa... Je ne cherche pas à décrypter ni analyser "la vue de la femme" dans cette anecdote réelle qui s'est passée il y a... euh, longtemps.

Les "détails" qui m'échappent ne sont en rien gênants et je ne veux pas toujours "tout expliquer"... Pour garder l'émotion intacte, gardons aussi le mystère.

Juste envie de faire partager mon trouble et ma gêne d'alors et surtout mon ressenti lorsque porte fermée j'ai entendu (et non vu) cette fessée donnée par une fille à son amante...

Anonyme a dit…

« Juste envie de faire partager mon trouble et ma gêne d’alors et surtout mon ressenti… »

C’est parfaitement réussi et joliment illustré avec beaucoup de goût.

La première illustration est trop craquante. Tu en sortiras d’autres de ce style …

…au fil des jours ?

isa

Erik A. a dit…

je cherche, je cherche...

Anonyme a dit…

J'adore vos histoires, E ... toujours troublantes, touchantes et si bien racontées ... je dois admettre d'une grande emotion dans mon entre-cuisses à chaque fois que je lis votre blog.

J'ai beaucoup moins de capacité d'analyse qu'Isa. Elle me semble bien plus érudite que moi ! Et aussi plus expérimentée car la majeure partie du temps je n'ai pas pu vivre le genre de relation que je souhaite, donc mes analyses ne sont pas toujours basés sur la réalité ... Je crois que cela fait peur aux hommes (en général) d'être face à une femme qui est réellement partante pour des jeux, sans a priori concernant ses limites (même si limites il y en a, forcémént, mais ils sont assez flous et dependent de beaucoup de facteurs), mais ceci est un autre débat ...

En ce qui me concerne mon gout pour "l'ordre et la discipline" a commencé à prendre form à l'age de 7 ans. Je viens d'une famille d'intellos. Mon père était un homme très distant, parti dans ses pensées sans appui dans la réalité de ses enfants. Il ne m'a jamais addressé la parole, sauf quelques citations. La seule vraie contact que j'ai eu avec lui c'était à l'age de 7 ans. A son avis, on entre dans l'age de la raison à 7 ans et l'enfant et donc prêt à voir sa première pièce de Shakespeare au théâtre. Vous imaginez cette petite fille de 7 ans qui a enfin l'attention de son père, qui sort avec lui, tous les deux, main dans la main, pour la première (et seule) fois de sa vie ... la tension, l'excitation de se sentir enfin d'une valeur quelconque aux yeux de son père ... Et quelle pièce il m'a emmené voir, cet homme qui était supposé être un des grands academics de sa génération ??? Et oui, La Mégère Apprivoisée, une pièce d'une sexualité ouverte et débordante où l'homme apprivoise une femme independante et rebelle ...

J'ai toujours était independante et rebelle mais où est mon Petruchio ?

Erik A. a dit…

Mes histoires vous plaisent sans doute parce qu'elles sont authentiques et racontées sans détour. Enfin je suppose.

Je n'invente rien dans ce que je vous livre ici, la (ma) réalité étant souvent plus palpitante que mon imaginaire désormais. Je revis les choses en "remettant une cassette" dans ma mémoire, et je déroule. C'est très amusant pour moi, vaguement exhibitionniste au fond. Et je prends plaisir à revivre les choses, en les relisant une fois posées sur le papier. enfin l'écran...

Si je peux faire partager ça, les émotions, pour moi c'est très plaisant. Mais indépendamment des troubles et de mes errances dans ce domaine, je n'ai pas toujours le beau rôle dans mes histoires et parfois les choses tournent court.

Ayant le sens du ridicule, y compris et surtout sur MOI et MES ratages, autant vous faire rire aussi, quand c'est drôle, parfois.

C'est sans doute plus amusant de partager les petites choses comiques qui arrivent véritablement dans une vie amoureuse ainsi que les "disfonctionnements (comme sur ce post au dessus) plutôt que de fanfaronner et de gloser autour d'exploits imaginés.

Je ne veux pas exposer ici mes "triomphes" sexuels et une gloriole peu adéquate avec l'esprit insufflé depuis le début dans ce blog, d'une part parce que c'est moins amusant à lire pour les gens qui ne sont pas directement concernés et d'autre part parce que c'est plus "personnel", sans doute.
Donc, à suivre...

Erik A. a dit…

Quand à vous trouver un Petruccio...

C'est plus amusant de laisser l'autre découvrir qui vous êtes que de le mettre sur la piste avec des clignotants signalant vos goûts par avance... C'est tellement meilleur quand ça vient de l'autre.

Et... c'est un peu tricher que d'orienter par trop un(e) partenaire dans la direction souhaitée, s'il n'y va pas directement assez rapidement à votre gré.

D'autant qu'il n'est nul besoin de ça pour qui est "initié" à ces jeux et saura vous décrypter, vous mettre à nu, au propre comme au figuré, avec le coeur qui palpite d'enfin "oser"...

Anonyme a dit…

Je suis entièrement d'accord ... c'est à "l'autre" de découvrir, dans le sens de mettre à la lumière du jour, mettre à nu ... c'est pour cela que je dis que je n'ai pas de a priori sur les limites car je ne fais pas de règles de jeu en avance et je préfère de loin suivre l'autre que de guider ... c'est tellement plus intense, passionnant et excitant d'être dans l'attente de on ne sais quoi et de se laisser guider ... le trouble et le plaisir et en grande partie dans cette attente (comme a dit Isa dans un autre poste)

Anonyme a dit…

Bonjour clara

Vous dites : « Il ne m’a jamais adressé la parole, sauf quelques citations. »

Dans vos mots se reflète toute la souffrance de mon enfance autant de la part de mon père que de ma mère.
Au lieu de me donner l’amour, ils se sont bornés à me remplir la tête ce qui a fait de moi cette femme qui fait tant peur aux gens. Si je me promène sur le net, c’est parce que je n’ai personne à qui parler.
Je trouve beaucoup de soutien et de compréhension dans vos mots. Merci d’exister clara.

Pour une fois il me paraît inutile d’expliquer les choses.
Le rapport entre le grand académicien et la ménagère apprivoisée parle pour soi.

isa

Anonyme a dit…

Pardon

mégère apprivoisée

lapsus révélateur qui dévoile mes rêves profondes.

isa

Anonyme a dit…

Je crois que tout cela est de ta faute e.

Ton histoire m’a trop troublée en me renvoyant
à une autre époque de ma vie où je cherchais encore mon identité sexuelle auprès de filles, bien avant de trouver mon bonheur dans la dd avec E.

isa

Erik A. a dit…

la ménagère apprivoisée

... de moins de 50 ans ?

J'adore. Sacrée Isa.

Anonyme a dit…

heureusement que je rentre dans la catégorie !! sourire !!

Anonyme a dit…

certains 'tics' de JT....
vous me comprendrez 'Monsieur E' j'en suis persuadée....lol!

Anonyme a dit…

Chère Madame Nush,

Vos commentaires sont toujours très étonnants.

Ils vont loin et touchent l’imagination avec peu de mots.

Je n’ai pas vos capacités pour m’exprimer, je suis longue et chiante, mais sachez que j’apprécie beaucoup votre style ou devrais-je dire classe ?

isa

Erik A. a dit…

Nush... Ush en l'occurence, je comprends TOUTES les femmes que j'aime lorsqu'elles s'aventurent sur le terrain du "à demi-mots".

Paraphrasant de Gaulle à Alger, je dirais donc son "je vous ai compris".

Vous noterez Nushy que mademoiselle Isa n'est pas inattentive à ce que vous dites et qu'elle semble décrypter sans décodeur, y compris ce que vous ne dites pas...

Cela étant même pour deux mots seulement, ravi de vous relire en attendant mieux...

Ce à quoi vous m'avez si agréablement (trop ?) habitué.