Sur le fil du rasoir...

108 - "Attention, les enfants regardent..." La fessée vécue érotiquement à l'âge adulte est très souvent liée à des souvenirs qui remontent de loin, de l'enfance. Je l'ai dit par ailleurs, c'est mon cas.

Mais je ne mélange pas les genres.

Sachant que c'était devenu au fil des ans pour moi un jeu sexuel avec tous les troubles qui en découlent, j'ai toujours pris soin dans ma vie d'adulte de ne jamais corriger mes enfants de cette façon. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas reçu quelques claques (en de rares occasions) mais au grand jamais de fessées selon le cérémonial cher à la comtesse de Ségur ou aux livres libertins que j'aime tant parcourir d'une main.

Question de principe. La frontière est bien trop ténue dans mon esprit pour m'en approcher ne serait-ce qu'un peu... Jeu entre adultes consentants ok, mais sûrement pas une punition acceptable à mes yeux... Point ! C'est très clair.

J'ai encore en mémoire les corrections appliquées à mes trois copines anglaises, dans cette famille qui m'hébergea un an chez eux vers l'été 72. Ma logeuse ne plaisantait pas avec la discipline et traitait ses turbulentes adolescentes de cette façon quand il s'agissait de les corriger pour leur bêtises... (et Dieu sait qu'elles en commettaient, de tout ordre !)

La fessée, le samedi. Cul nu. Devant la famille. Même si on me pria de me retirer du salon la première fois, je n'ai pas perdu grand chose ensuite de ce qui s'est reproduit très régulièrement. Une fois par semaine, en gros... Une façon de les corriger admise, acceptée et à ma grande surprise de jeune rebelle en herbe, (16 ans...) considérée comme juste par les punies elles-mêmes...

Je sais bien que cela semble quasi irréel de nos jours, mais il faut se replacer dans l'époque, le contexte et cette Angleterre du début des années 70 pour comprendre. Je ne dis pas "admettre"...

Oui, c'est vrai aussi que cette situation plus que douteuse semble arriver en droite ligne d'un livre BDSM, mais c'est pourtant très exactement ce que j'ai vécu... Et une grande part de ma libido d'aujourd'hui provient en droite ligne des émois de cette année "magique" à plus d'un titre, revécus et sublimés la nuit dans ma petite chambre d'étudiant étranger...