(IMPORTANT - Avant de lire ce post, il est préférable de regarder le 163 juste avant. Chronologiquement parlant, c'est mieux...)
164 - J'ai eu envie de ça sitôt terminé le post précédent: un récit à deux voix, pour savoir si ce que j'avais écrit correspondait bien à ce qu'avait ressenti la demoiselle ce jour-là.
La petite Katia ne m'a jamais déçu.
Amusée de se savoir sur la sellette, "mise en cause" ici-même, sur ce blog qu'il lui arrive de consulter de temps à autre, elle a décidé de m'envoyer aussitôt SA version des choses, regard de la (très) jeune fille qu'elle était alors...
Plus sincère qu'elle, il n'y a pas. J'espère donc que vous mesurez votre privilège et que vous aimerez notre façon de parler tour à tour de ce vrai moment que nous avons vécu: Les lignes qui suivent sont d'elle, sans en retirer une virgule. Merci miss.
(Voici sa version:)
- Depuis qu’elle a claqué la porte de la voiture, elle sait qu’elle a fait une connerie.
Pourtant, pour rien au monde elle ne serait revenue en arrière. Tête haute, queue de cheval au vent, elle a franchi le portail de ses parents affichant même un petit sourire satisfait.
Ce n’est qu’une fois dans sa chambre, entourée de ses peluches et de ses posters d’ado qu’elle réalise ce qu’elle a fait. Mais comment a-t-elle pu être aussi conne ? Tourner ainsi le dos au seul adulte qui daigne l’écouter !
Ce soir-là, elle ne l’appellera pas. De toute façon, elle le sait, il ne lui pardonnera pas son insolence.
Elle résiste jusqu’au lendemain midi.
Il ne lui raccroche pas au nez, comme elle s’y était préparée, non au contraire, il est content de l’entendre. Il revient, légèrement amusé sur sa "crise" de la veille. Elle se détend.
Son soupir de soulagement est néanmoins interrompu par ses mots :
"Attends-toi à recevoir une bonne fessée, la prochaine fois".
Légère contraction de l’estomac. Un ange passe. Il lui laisse le temps de digérer l’information, puis passe à autre chose, léger, babilleur. Elle raccroche le téléphone un sourire aux lèvres et ne pense plus à la menace qui plane sur leur prochaine rencontre.
La date du rendez-vous ne sera pas fixée tout de suite. Il s’amuse à lui rappeler ce qui l’attend, sans lui dire quand, ni surtout où. Mais cela devient bientôt une certitude: elle y passera, quoi qu’il arrive. Peur, désir… Peur de la douleur, peut-être. Peur de l’humiliation plus que tout autre chose. Désir de vivre avec lui ce moment dont elle sait qu’il sera important pour lui, pour elle, pour eux deux.
Désir aussi d’en finir avec ce jeu du chat et de la souris. La souris se livre au chat, car elle sait que le chat l’épargnera… Sinon il n’aurait plus personne avec qui jouer.
Le jour du rendez-vous, elle met un point d’honneur à se faire belle. Jupe, talons… D’un coup de fil, la voix froide et précise, il bouleverse ses plans: il la veut en jeans baskets, ado morveuse, pas femme fatale. Ne restera de sa peu glorieuse tentative de paraître plus que son âge, que des ongles rouges qu’elle n’aura pas eu le cœur de démaquiller.
Elle ne sait pas où il l’amène. Contrairement à d’habitude, elle se tait. Il n’encourage pas la discussion, laisse la pression monter. Lorsqu’il arrête la voiture au bord de la route, elle prend brusquement conscience de l’endroit: une forêt, d’ailleurs ils croisent quelques promeneurs devant qui elle baisse les yeux. Surtout ne pas croiser ces regards interrogateurs sur ce couple étrange: elle est visiblement bien plus jeune que lui.
Il la maintient fermement. Elle trébuche. Si son jeans était fermé aussi… Mais non.
Depuis sa sortie de la voiture, elle lui obéit. La scène se dessine dans sa tête bien avant qu’elle ne s’imprime sur ses fesses. Elle a honte, mais jamais l’idée de fuir ou de mettre un terme à tout cela ne lui vient à l’esprit. Cette fessée, elle le sait, est le prix à payer pour continuer à le voir, à l’entendre, à l’intéresser peut-être…
Sa tête a chaud, son ventre aussi. Ils ont tellement fantasmé sur cette correction qu’elle est plus troublée qu’inquiète. Elle ne le comprend pas. Qu’importe. Lorsqu’elle sent son jeans tiré vers le bas, un sursaut de pudeur la ramène un instant à la réalité: pas maintenant, pas ici ! La main ferme autour de son poignet la fait replonger immédiatement.
La chaleur du premier coup contraste avec la fraîcheur de l’air qu’elle a à peine eu le temps de sentir sur son cul.
Les coups pleuvent et lavent sa faute.
Cette première fois sera brève et son pardon vite obtenu, au regard de toutes les autres corrections qui vont suivre. Car il l’a bien prévenue :
"À partir de maintenant, tu seras punie comme ça à chaque fois qu'il le faudra..."
PS: et effectivement elle le fût...
9 commentaires:
superbe ! j'adore les deux versions mais celle de Kate est la plus émouvante !
forcément... Grrr !
Merci à Kate d'avoir passé un peu de temps ce matin - sitôt qu'on en a parlé - à écrire un bref texte (entre deux biberons) pour narrer par le menu sa version de nos "points communs" passés.
Et cette fameuse première fois...
L'histoire est authentique, évidemment.
Tout simplement magnifique. Stan se dévoile toujours plus et semble si expert en fessée (le privilège de l'expérience ?). On a droit au récit des autres fessées ?
Je me verrai bien à la place de Kate moi.....
Rire... Allons Linette.
Le privilège de l'âge, plutôt. Tu l'avais sur le bout de la langue mais tu n'as pas osé le dire.
Tu sais bien que je ne rédige ce blog que pour ça. Et j'ai la chance d'avoir pu garder l'amitié de la demoiselle bien au-delà de ces petits jeux fort peu innocents ce qui permet à tous ce récit à deux voix , qui m'a fait plaisir...
Quand à être à la place de Kate... Ma foi, tu n'es pas en manque d'expériences réelles diverses depuis quelques temps je crois...
Tsss. Gourmande.
C'est que je manque d'expériences moi.... Par rapport à toi. Cependant il y a toujours des récits qui nous font vibrer et nous laisse rêveur quelques heures (si ce n'est plus) et cette expérience partagée avec nous en fait partie. Donc on peut rêver être à la place de la demoiselle.... Comment ça gourmande moi ? Mais non enfin...
J'espère qu'elle passe...
Elle est "passée dans ma vie", déjà. Et continue à être proche de moi, bien que "loin" dans les faits.
Ah elle lit les commentaires, pas d'inquiétude.
La montée du désir, cette ‘machine’ qui se met en route et s’installe, malgré tout, envers soi-même, envers son orgueil....Très joli moment raconté, Miss Kate.
Et bien...jolie histoire, j'aime savoir ce que ressentent l'un et l'autre dans ce genre de récit. L' émotion de Kate a l'air si intense, d'autant plus que l'âge et l'expérience de l'un est un cadeau pour la jeunesse et l'innocence de l'Autre...savant mélange.
Enregistrer un commentaire