19 octobre 2007

Sonate d'Automne !

388 - Temps d'Automne à Paris en ce moment. Une saison vue ainsi par Marina An, photographe russe de talent...

Allez donc voir , ses images érotiques, mises en scène dans un travail de lumière et de cadrage plutôt "classe"...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi...

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Elle n'avait pas souvenir d'avoir jamais été envoyée au coin. Des rares fois où ils l'avaient évoqué ensemble, elle se rappelait vaguement qu'Il voyait cela comme une perte de temps. Elle n'était pas loin de partager son point de vue. L'idée de se retrouver nez au mur, privée de son regard sur elle par lequel elle plongeait dans la source vive de ses émois, suscitait en elle autant de trouble sexuel que la perspective d'une longue et ennuyeuse attente solitaire à un arrêt d'autobus par un dimanche soir pluvieux d'automne après une journée harassante de travail. Peut-être même moins !

Bien après Lui, après le temps de la colère et après le temps du chagrin, elle avait retrouvé le chemin de ses rêves. Et de ses fantasmes. C'est là qu'Il était venu la retrouver, précisément où ils s'étaient connus, pour écrire une nouvelle page de leur histoire à jamais virtuelle. Celle de la liste de ses envies inassouvies.

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Anonyme a dit…

(suite...)
Elle serait allée Le rejoindre une fois de plus, contrariée de savoir par avance ce qui l'attendait dans les moindres détails, du début à la fin de cette journée. Il faut dire qu'Il était un homme d'habitude, et Il n'aimait rien tant que les petits rituels qu'Il avait instaurés et auxquels Il ne dérogeait que rarement.

Elle en concevait un certain agacement, presque de la lassitude. Elle avait l'impression de s'étioler dans cette routine, tant Il était prévisible. Elle aurait voulu qu'Il la surprenne parfois. Qu'il fasse un petit effort d'imagination, ou ne serait-ce qu'une variation mineure sur le même thème. C'était ce qu'elle Lui avait reproché dans un mail sur le ton doux-amer du regret. De ne pas faire suffisamment d'effort, quand elle donnait tant de sa personne pour entretenir la flamme. Mais cela remontait à plusieurs semaines maintenant, et rien n'avait changé.

Elle alla donc tout droit s'asseoir sur la chaise face au canapé, et entreprit de s'allumer une cigarette pour se calmer les nerfs, chose formellement interdite tant qu'elle ne s'était pas pliée à leur petit rituel d'ouverture.
Comme à son habitude, et sans élever la voix, Il siffla et gronda sourdement entre ses dents pour la rappeler à l'ordre, sans jamais se départir de son calme, sans non plus recourir à la contrainte ou à la sanction, pas même à la menace. Elle devait se soumettre d'elle-même à son autorité, et Lui offrir son obéissance comme gage de son consentement. Plus tard, elle paierait ses rebuffades.

Elle finit par céder, comme toujours, et se dévêtit entièrement. Au moment de s'agenouiller devant Lui pour ôter sa ceinture, Il l'arrêta. Il avait une petite surprise pour elle...

Anonyme a dit…

(suite...)
Point de rituel d'ouverture aujourd'hui.
Non, aujourd'hui, elle allait expier pour toutes les fois où elle avait rechigné et l'avait fait attendre.

Elle irait "au coin", avec interdiction de bouger. Au coin au centre de la pièce, nue, mains sur la tête, jambes écartées au dessus du miroir posé par terre et dont elle avait mis la présence incongrue sur le compte d'un possible bien qu'improbable grand ménage de printemps. Il pourrait ainsi s'assurer sans avoir à se contorsionner qu'elle ne prenne pas plaisir à sa punition. "Elle était une telle petite vicieuse !" Elle y resterait en pénitence le temps qu'elle avait mis à se décider à obtempérer. Un bon quart d'heure. Puis elle serait châtiée et recevrait non pas la ceinture mais le tawse et le martinet. Autant de coups qu'Il le jugerait nécessaire. Avant de reprendre sa pénitence pour méditer la leçon.

Ce qui fut dit fut fait. Et bien fait.
Tout au long de cette punition inédite, Il n'eut de cesse de lui tourner autour, la cernant de toutes parts comme s'Il s'était démultiplié afin de jouir au mieux du panorama circulaire, la harcelant de ses doigts inquisiteurs, qui, sous prétexte de la sonder à la recherche des signes d'un plaisir coupable, flattaient son clitoris en de langoureuses caresses ou bien allaient et venaient dans ses orifices détrempés tout en veillant à ne pas la conduire à l'orgasme et se contentant de provoquer des effusions cyprineuses immédiatement punies d'une claque retentissante sur son cul et d'un sermon outrageant sa pudeur et sa fierté alors qu'elle devait soutenir son regard.

Elle avait tant aimé le sentir sur elle, son regard. Féroce, intrusif, tendre aussi, complice, et rieur toujours, alors qu'elle était exhibée pour lui seul. Il lisait en elle et elle se lisait en Lui, seul miroir capable de lui révéler cet autre reflet d'elle-même qu'elle ne montrait qu'à Lui...

Stan/E. a dit…

Je suis toujours sous le charme de textes comme celui-là, pour ce qu'ils sont appropriables aisément à qui s'est un jour approché un tant soit peu de plaisirs de cet ordre.

Je pourrais être ce "Lui", elle pourrait être "Elle"... C'est toujours nostalgiquement troublant de se souvenir des souvenirs.





Et de s'en créer d'autres.