581 - Les Américains sont friands de fessées, du moins dans leur cinéma.
C'est qu'on ne compte plus les comédies mettant en scène un couple, où le héros (forcément un brave homme exaspéré par 1 h 30 de minauderies de l'insupportable pimbêche qu'il a dû subir pendant tout le film) conclut l'affaire par une fessée magistrale pour lui remettre les idées en place juste avant le mot fin, façon John Wayne !
Sur l'affiche d'époque, on peut voir plusieurs petites scènes de dispute dont une dans le coin en bas à droite montrant la petite demoiselle brandissant un fouet et menaçant monsieur, un robuste cowboy debout en face d'elle avec les mains sur les hanches. Erreur funeste !
Dans un western on sait comment ça va se conclure et on devine la suite:
Monsieur va évidemment la choper par le poignet, lui tordre légèrement pour qu'elle lâche avec un petit cri d'oiseau ce qu'elle tient en main, avant de la porter sur son épaule comme un sac de patates, toutes jambes battantes et gigotantes, vers un fauteuil sur lequel il va s'asseoir, avant de lui en coller une bonne...
Non mais ! On ne menace pas l'Homme impunément !
Une fois calmée de la bonne manière par cette fessée méritée, la belle rentrera dans le rang, embrassera le monsieur avant le générique de fin, la morale sera sauve, les choses en place... et les vaches seront bien gardées !
La photo du dessous est aussi assez parlante. Si la dame qui tient le fouet est la future belle-mère de la petite, elle se prépare des jours douloureux...
On pressent qu'elle va filer en cuisine pour un avenir fait de moutards et de tartes aux pommes, en parfaite femme d'intérieur très fifties, comme on n'en fait plus. De nos jours ça fait sourire.
Tout ceci provient de "Count three and pray !" ("Compte jusqu'à trois et prie !") un western datant de 1955. C'est l'expérimenté Van Heflin qui donne la fessée à la toute jeune Joanne Woodward (Madame Paul Newman) à ses débuts, puisqu'il s'agit là de son tout premier film...
Tu parles d'une entrée en matière...
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