Jusqu'à présent, Kawasaki n'était pour moi qu'une marque de motos japonaises dont j'ai possédé quelques modèles, jadis. Mais ici, rien à voir avec l'univers des deux roues.
On parle d'huiles ou de pastels magnifiques dans lesquels l'artiste développe un univers féminin très personnel, délicat et pervers à la fois, avec une nette attirance vers un saphisme délicat et de bon ton... Les petites demoiselles sont très enlacées, mais portent de la lingerie, souvent.
Hamilton sur bois, en plus "osé". Le dessin ci-dessus avec la demoiselle penchée en avant et présentant ses fesses l'air de rien s'intitule "Veronica"... Un simple prénom de fille pour titrer ses peintures, comme à chaque fois. La plupart du temps japonisant, rappel de ses origines et d'une part de sa culture...
Très bel article et plein de photos, là... En voici un extrait:
Quand "l'Art nouveau" rencontre l'univers du manga et vice versa...
D'origine japonaise, Audrey Chihiro Kawasaki est une jeune artiste américaine de 24 ans à la réputation grandissante dans le monde des Arts Visuels underground de Los Angeles.
Vendant quasiment toutes ses œuvres à chacun de ses vernissages, son art est un subtil mélange entre réalité et dessin animé. Ses thèmes mêlent innocence et érotisme au travers de figures féminines au regard séduisant et mélancolique.
Troublées d’une sensualité langoureuse, ces jeunes filles mystérieuses, insaisissables et fuyantes captivent sans jamais entrer dans la vulgarité et peuvent émouvoir le spectateur.
(...) les peintures d'Audrey Kawasaki ont pour particularité de prendre vie sur du bois.
Ce support lui permet en effet de s'exprimer pleinement par l’utilisation de couleurs opaques, pastelles et onctueuses et de ses traits fins et assurés qui font la particularité de son art, à la fois par la candeur et la sensualité de ses personnages.
Ses touches à peines feutrées de certains passages de couleurs et leur transparence qui laisse apparaître la texture du bois apportent de surcroît une petite touche de poésie très agréable à l'œil.
La précision des lignes et des traits de ses portraits rappellent également les célèbres peintures de Klimt.
On retrouve ainsi quelques influences de l'Art Nouveau dans ses arabesques de second plan, mais également dans les silhouettes longilignes et éthérées de ses muses adolescentes.
À mi-chemin entre "conte de fée" et "porno chic", on ne peut s’empêcher de penser au film "Virgin Suicides" à l’univers similaire ésotérique et énigmatique où la dérive hypnotique attend à tout moment chacun des protagonistes...
Son site et son blog sur lequel elle détaille toutes les étapes de son travail et présente ses recherches graphiques vous en diront davantage...Bon tout ça est très joli. "Sur bois", hein ?
Vu la forme de certains de ses supports, il y a bien des clients qui vont lui demander un paddle personnalisé...
1 commentaire:
Des peintures très envoutantes. Le bois donne vraiment une matière. Je connaissais déjà un peu son travail. Elle n'est pas la seul à utiliser le bois comme support mais sa technique à la fois précise par le trait et "flou" par les matières utilisées et son univers, me laisse totalement réveuse.
Je ne suis pas conquise par toutes ses oeuvres mais certaines valent plus que le coup d'oeil.
Les oeuvres de Yayoi Deki dans un univers different bien que "manga" me rappellent également beaucoup la poesie de klimt. Dommage que l'on ne puisse pas vraiment se rendre compte visuellement ce que cela donne dans la réalité . Car les pigments fluo de Yayoi et les détails de sa peinture sont impressionantes à voir en vrai.
J'ai été hypnotisé par sa peinture en tout cas. Et je suppose qu'il en est de même pour Kawasaki.
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