Des trucs "interdits" qu'on trouve dans les kiosques de gares, rangés dans les rayons du haut, bien hors de portée des enfants et pour lesquels il faudra bien finir par passer à la caisse, glissés entre un exemplaire de Libé et une revue scientifique, pour faire bien...
En clair, si ce n'est pas uniquement une lecture de mâles onanistes.
Il semble que non, une (jeune) lectrice du blog m'envoie un mail où elle en cause longuement, et je ne résiste pas à l'envie de vous le livrer in extenso.
Comme quoi les filles aussi lisent des bouquins de cul "hard", avec des poils autour et pas que des œuvres littéraires reconnues et quasi- officielles (bientôt étudiées à l'école comme les grands classiques ?) comme le sont "Histoire d'O" ou "Emmanuelle"... On l'écoute:
"Tiens, en poussant mon canapé, j'ai retrouvé un livre que je n'ai pas lu depuis bien longtemps. Il me semble avoir connu ses lignes par cœur à une époque. Oh, ce n'est pas un bon livre, bien écrit, qu'on aurait envie de garder dans sa bibliothèque... Mais comme je ne jette rien et qu'il a une petite valeur sentimentale, il a tout de même sa place... sous mon canapé !
Le titre c'est "fessées vicieuses", écrit par Cathy Grimaldi (Hello monsieur Baccardi... NDA) chez Media 1000 et fait partie des romans d'Esparbec. La couverture du bouquin est moche, avec cette couleur bordeaux qui fait penser à une teinte "cul cramoisi" et une illustration équivoque.
Pour la modeste somme de 39 francs (j'ai encore l'étiquette dessus !) ce petit livre m'a provoqué plus d'orgasmes à la fin de mon adolescence qu'aucun homme encore n'a jamais pu (su) le faire !
Forcément, maintenant il ne me fait plus le même effet, mais je garde de bons souvenirs de ce petit bouquin érotique, surtout du trouble qu'il a fait naître en moi et des fantasmes qu'il m'a apportés.
Je le lisais avec écœurement en y repensant, mais aussi avec la curiosité liée à la découverte d'un monde que je connaissais pas bien encore et dans lequel je ne pouvais me retrouver à cette époque.
Petit synopsis de l'histoire prétexte, pas follement palpitante mais qui "cadre" bien le truc:
Delphine, esthéticienne, nous narre ses début dans la profession. La voici qui débarque pour un stage très particulier. La patronne de l'institut où elle travaille a une "faiblesse": elle aime faire marcher ses assistantes à la baguette et les traite littéralement comme de vilaines petites filles...
Mêmes si elles ont bientôt 20 ans !
Un extrait qui commence entre Delphine et Rebecca (colloque de chambre à l'institut):
"Le jeu qui nous excitait le plus, elle et moi, c'était la fessée.
Rebecca gardait un côté gamine, bien qu'elle eut le même âge que moi. Elle aimait que je la couche au travers de mes genoux, le cul à l'air, la culotte aux genoux comme une vilaine petite fille.
Elle crispait ses fesses dont la peau se couvrait de chair de poule. Je prenais mon temps, la laissant mijoter entre l'émoi qui la faisait mouiller et la peur de la douleur. Elle sursautait à chaque fois que je lui touchais le derrière du bout des doigts.
Je savais exactement ce qu'elle ressentait. Avant de venir au cours de madame Mondolini, je me trouvais dans une institution religieuse où pour la moindre broutille, les bonnes sœurs nous obligeaient à relever nos jupes et à baisser notre culotte. J'avais joui pour la première fois, allongée en travers des genoux d'une religieuse, le ventre plaqué contre sa robe de bure. Cela m'avait tant plu que j'ai recommencé souvent avec Nicole, ma cousine plus âgée que moi.
On "jouait à la fessée" dans sa chambre.
Elle me faisait juste relever ma jupe. Me saisissant par la culotte, elle le tirait vers le haut et si fort que l'empiècement s'incrustait dans ma raie des fesses et surtout dans mon sexe dont les lèvres sortaient de chaque côté. Dès que Nicole se mettait à claquer mon cul, je me trémoussais pour frotter mon clitoris sur le tissus rêche de ma culotte. Je jouissais tout de suite. Nicole ne s'arrêtait que quand j'avais les fesses toutes rouges.
J'étais alors si excitée que j'acceptais toutes ses brimades. Elle me laissait mijoter dans le jus qui collait ma culotte à ma vulve en m'interdisant de me toucher, prétendant que la fessée m'avait mis le "feu aux cul", que j'étais donc une petite salope qu'il suffisait de toucher pour qu'elle ait envie de se faire enfiler. Pour me punir elle me faisait mettre à quatre pattes..."
Bref... Ce livre contient plusieurs scènes de fessées "vicieuses", comme le dit le titre... J'ai pris du plaisir à lire chacune d'entre-elles...
Donc pourquoi avoir choisi cet extrait, me diras-tu ?
Tout simplement parce que je l'ai vécu moi même, en partie ! Que mes premiers plaisirs, mes toutes premières jouissances l'ont été... avec une fille. Que ma découverte de la fessée, c'est avec une fille (une autre). Et que les filles m'ont pendant longtemps beaucoup plus attirée, excitée, qu'un homme. J'ai partagé très tôt une intimité avec une fille. Puis plus tard, avec d'autres. Ça me paraissait à l'époque tellement plus naturel, plus "logique", deux filles entre elles...
Le bouquin tourne beaucoup autour des rapports domination/soumission qui m'attiraient, me fascinaient indéniablement dans mon adolescence, peut-être même plus encore que la fessée. Je ne sais toujours pas pourquoi... Ou ne le sait que trop, mais je n'y pense plus aujourd'hui.
Voilà, c'est histoire de partager un truc avec toi et les lecteurs/lectrices du blog. Partager, c'est bien non ?
Signé: une lectrice qui vous veut du bien..."
Oui, c'est bien de partager les émotions. Merci...
Dessins © Louis Malteste - Kami Tora
2 commentaires:
Lecture, ici encore. Avec témoignage féminin intéressant.
Filles entre filles, ça change, messieurs. Je manque trop d'expériences pour ma part... je n'ai pas encore vécu les histoires extraodinaires que je lis mais j'ai quand même reçu quelques fessées qui pour le moment me font rester sur ma fin.
Alors je lis aussi quelques trucs, achetés dans une gare, sans trop regarder la caissière au moment de payer.
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