Non ? et Eric Stanton ? Ça vous parle plus ?
Photographe et surtout illustrateur, Stanton a publié durant de très longues années des BD érotiques et pornographiques en réponse à des commandes privées: il illustrait ainsi les fantasmes de ses commanditaires.
Contrairement à la plupart des artistes de bondage qui lient les filles, Stanton aimait à dépeindre les femmes comme des dominatrices.
Avec John Willie, le père de Gwendoline, Stanton est l'un des incontournables artistes qui contribuèrent dans les années 50-60 à populariser le BDSM, à travers notamment la mise en scène de la célèbre Betty Page.Mais en dehors d'innombrables dessins de bondage plutôt durs et réalistes, il a aussi fait preuve d'humour et de distance avec des illustrations plus "légères" autour du sujet, comme ce magnifique dessin ci-dessus.
J'adore le doigt du jockey au sourire sardonique, pointé pile vers les rondeurs de la liée dans sa chaussure géante... (décryptage dans les commentaires, merci Waldo !)
Elle fait moins la maligne, l'hypertrophiée !
dessin © Eric Stanton
1 commentaire:
Le dessin humoristique de Stanton se décrypte à plusieurs niveaux : l'escarpin géant et rouge à talon ( très ) haut évoque l'emblème du magazine BIZARRE de John Willie, qui montrait une jolie fille aux yeux bandés liée à une chaussure de ce genre; le personnage en costume de cavalier, aux moustaches rigides et aux incisives écartées représente Sir D'Arcy, le perpétuel tourmenteur de la douce Gwendoline créée par Willie, et qui était en plus l'auto-caricature de John Willie lui-même !...
Stanton est un monument du genre et qui ne manquait certes pas d'humour... Et un sacré dessinateur, blood n' guts !...
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