28 juin 2009

Évitez les quiproquos !

1071 - "La vérité sur les fessées" ? Autant vous le dire, je ne la connais pas. Enfin je n'ai de certitudes que sur MES goûts.

Et encore... Chacun SA vérité dans ce domaine, je crois.

On peut aimer le même plaisir, mais au moment de passer à l'action "en vrai", les différences entre nos fantasmes, aussi infimes soient-elles, peuvent très bien tout casser dans un jeu entre personnes qui se connaissent parfois à peine. Ou ne connaissent qu'un aspect "ciblé" de leur partenaire. Quiproquo garanti.

Tout est dans la nuance... Je le sais par expérience, la magie d'un instant peut s'interrompre immédiatement si on n'est pas sur la longueur d'ondes.

Une amie m'a raconté un jeu de fessée pratiqué avec un monsieur lors d'une rencontre internet et m'avoua qu'au cours des trois heures que dura leur séance, tout s'était plutôt bien passé, qu'il était charmant, assez prévenant apparemment, mais qu'il fessait très (trop, donc !) fort et l'avait un peu (et en fait complètement !) fait sortir du jeu, sur la fin...

Ne s'en rendant pas compte le moins du monde et emballé de fesser le magnifique cul offert à sa pogne, le gaillard insatiable avait poursuivi son ouvrage en croyant que la fille adorait, ravi d'avoir trouvé une partenaire à la hauteur qui certes gigotait sur ses genoux mais sans lui demander de stopper à aucun moment.

Car madame n'y était plus mais avait serré les dents sans oser interrompre son correcteur, soi-disant pour "ne pas le gêner" !

Tu parles ! Ce n'était pas une façon de lui rendre service. Ne jamais faire ça, les filles, de grâce ! Surtout pour s'en plaindre ensuite auprès de gens qui n'y sont pour rien, eux. On revient à ces indispensables notions de dialogue et de partage...

Donc, mon amie s'était laissée fesser copieusement alors qu'elle n'y était plus du tout la dernière demi-heure... Un an plus tard, elle lui en voulait encore de ne pas s'en être aperçu et de continuer à lui demander par mail quand ils allaient se revoir, sans comprendre qu'elle l'évitait en n'osant pas lui dire que c'était définitivement hors de question...

Faudrait lui offrir le livre.

"Des fessées, on dit toujours: on ne sait pas d'où ça vient, mais on sait où ça tombe !

Les fessées, ce n'est pas une denrée rare. On en trouve même à la pelle. Alors, qui les fabrique ?

Persuadés qu'il existe dans leur quartier un "marchand de fessées", les trois héros de ce livre sont bien décidés à détruire ses stocks entiers...


Oui, mais comment les trouver ? "
Illustration © Clotilde Perrin

10 commentaires:

Céline a dit…

Moi, ton amie je la comprends tout à fait. Je me vois pas du tout stopper mon homme en pleine action pour lui dire : j'aime pas !

En parler après coup, oui. Mais pas pendant que ce soit pour la fessée ou autre chose...

Erik A. a dit…

Je ne la comprends pas, parce que c'était pendant une rencontre-fessée entre adultes et pas au cours d'une relation amoureuse en couple...

Mais elle lui en veut maintenant, comme quoi elle aurait mieux fait de dire stop, d'autant qu'elle avait eu son "compte"... Lui plus moche, c'est que lui ne s'est rendu compte de rien, parti dans SON histoire...

Tout ceci m'a été narré lors d'un repas en toute amitié par une "dédéienne" qui se reconnaitra si elle lit ces lignes et qui était venu me faire un coucou pour voir à quoi je ressemble...

Nush a dit…

C’est particulièrement délicat d’arrêter un "moment intime" avec un "presque inconnu". Je le sais, j’ai vécu quelque chose de presque similaire mais pas sur une fessée. Une sorte de culpabilité latente parce que, à ce moment là, on se dit qu’on n’a pas été concises et que c’est ‘notre’ faute. Alors on reste sur cette impression indistincte vaguement inquiète et fautive.
Depuis, je construits autrement mes rencontres.

waldo a dit…

Personne n'a tort dans ces propos, chacun réagissant selon sa sensibilité et sa psychologie.
Mais celui qui a le moins raison, c'est forcément le rustre et égoïste fesseur !...

Fesser une dame représente pour moi d'abord SON plaisir, et si je réussis à le lui prodiguer en la traitant exactement comme elle le souhaite - généralement sans le savoir exactement s'il s'agit d'une rencontre improvisée et sans dialogues préalables ( ce que j'évite ) - ce plaisir est alors aussi le mien.

Ca demande du feeling, en fait c'est comme faire l'amour : il est fréquent que la "première fois" soit assez nulle. On apprend à se connaître, on réajuste le tir... Mais là intervient le sentiment amoureux, qui change une grande partie de la donne.
Ce n'est pas le cas dans une "session" fessée entre deux personnages qui ne partagent que l'envie de donner et de recevoir...

Il n'en reste pas moins qu'il faut être à l'écoute de l'autre, sentir les choses, interpréter un regard, une parole, un gémissement. Savoir aussi jusqu'où aller trop loin...
Si ce type - charmant par ailleurs - n'a pas été capable de se mettre au diapason en 3 heures, c'est naturellement regrettable.
Mais lui expliquer le pourquoi de sa disgrâce eut été charitable, à mon avis...

Erik A. a dit…

@ Waldo: tu parles d'or, il n'y a pas un mot ni une phrase que je n'aurais pas dit moi-même quand au comportement qu'il convient d'avoir...

Je souscris totalement à la dernière phrase... Ce serait évidemment plus judicieux de l'ouvrir quand il faut plutôt que de se taire en n'en pensant pas moins. Ne pas "faire de peine" me semble bien altruiste et je crois qu'il faut absolument dire les choses.

Et à la place de la dame, j'aurais mis le holà en cours de "jeu" sans plus attendre... Parce qu'aujourd'hui encore, l'autre ne sait rien, même si à force d'évitements il doit bien se douter de quelque chose.

Erik A. a dit…

@ Nush: ce comportement vous honore, quelque part, mais je maintiens que c'est dommage de ne pas dire les choses. Ceci dit je comprends, on est d'abord déçu par soi, de s'être trompé sur le compte de quelqu'un d'autre, se reprochant un manque de discernement évident.

J'ai aussi vécu des instants peu glorieux que j'aurais pu aisément éviter, mais j'y suis "allé" quand même... C'est ça qu'ensuite je ME reproche.

panaché a dit…

Juste une question....Cà sert à quoi un safeword ? Il me semble que c'est indispensable dans ce type de rencontres, alors s'il y en avait un entre les deux protagonistes et que votre amie, Stan, n'a pas jugé utile de le prononcer, c'est son problème, je ne vois pas pourquoi le fesseur aurait quoi que ce soit à se reprocher...

Erik A. a dit…

@ Panaché: c'est très technique, et il n'y en avait pas. Parfois, la confiance en l'humain prime, là aussi.

Je maintiens que le monsieur aurait dû remarquer s'il n'avait pas été aussi égoïstement frénétique...

J'ai toujours fait plus attention à elles qu'à moi, dans ce jeu. M'arrêtant au premier signe.

Luii ne l'a pas fait, c'est pourtant par ailleurs un homme charmant qui, n'ayez crainte, ne se reproche rien, puisqu'il n'a de toute façon toujours pas compris.

panaché a dit…

Je ne fais pas trop confiance en général quand je ne connais pas les gens surtout dans ce genre de rendez-vous, et un safeword même s'il y a un côté "technique" est indispensable.... la preuve...
D'autre part, le jeu amène parfois à simuler, la jeune femme peut "jouer" à se débattre, à protester, pas facile pour le fesseur de faire la part des choses surtout pour une première fois....Non, je reste sur mes positions Stan...

Erik A. a dit…

Restez, restez... Je ne peux pas juger pour la dame, mais en temps qu'exécuteur des hautes œuvres, je ne peux que déplorer qu'un homme se conduise ainsi le nez dans le guidon, sans ressentir les choses.

J'ai plusieurs fois cessé le jeu ainsi en ressentant que ça n'allait pas. Ou que ça dérapait.

Maintenant, chacun fait évidement comme il veut et il n'y a pas eu de "dommages" particuliers, on en est resté à la fessée.

Mais imaginez cette mésentente sur d'autres "jeux"... ça peut mal finir.