29 novembre 2009

Trois semaines d'hôpital...

1338 - Étrange posture... Pas vraiment "faisable" au demeurant.

Ni pour lui, ni pour elle. Mais le dessin est joli.

Il est du à la plume de Paula Meadows, laquelle fait pour une fois un peu fi des lois de l'anatomie en tordant et triturant sa malheureuse déculottée à l'excès...

À moins d'avoir affaire à une contorsionniste professionnelle d'une souplesse hors du commun ou une artiste de cirque, cette position étirée est assez compliquée à tenir.

Du coup, un souvenir, lié à l'image:

Je me souviens d'une de mes correspondantes virtuelles d'il y a quelques années, une fille désireuse au plus haut point d'être fessée avec vigueur, mais dont le jeu incluait une vive résistance de sa part pour ne pas être punie.

Bref, c'était son truc: plutôt que de "subir" dignement, la dame se débattait toujours comme une damnée pour échapper à son punisseur et à l'inexorable correction qui s'ensuivait de toute façon, étant quand même le but ultime et désiré par les deux protagonistes. Jusqu'à présent, le jeu avait très bien fonctionné avec différents messieurs attentifs...

En manque de bonne fessée, elle avait trouvé sur le net un type qui lui parut apte à la chose au bout de quelques jours d'échanges fiévreux. Ils habitaient Paris l'un et l'autre, rendez-vous fut convenu, le cœur battant. Ils se plurent assez lors de la rencontre. Durant le dîner au restaurant, bien lancés, ils flirtèrent en s'excitant mutuellement du jeu à venir. Puis s'en vint le moment où il fallu passer à l'action. Chez elle.

Le jeu commença dès l'ascenseur pour se poursuivre dans l'appartement, sitôt la porte refermée. Après les préliminaires d'usage et une succulente gronderie de bon augure qui la fit rougir et ronronner d'aise, en serrant les fesses d'une trouille délicieusement perverse, l'homme l'empoigna. Assez de mots, place à l'action...

Le gaillard qui ne connaissait pas sa force avait saisi la dame en travers de ses genoux pour la déculotter et s'était attelé à la tâche avec entrain, mais bien difficilement, tant elle sautait comme une grenouille sur une plaque chauffante.

Du coup, pour la maintenir et éviter les soubresauts incessants, le bonhomme s'était fâché pour de bon et avait fini au bout d'un moment et après avoir reçu une claque-réflexe qu'il n'attendait pas - passablement irrité devant cette gigoteuse agaçante - par lui prendre un bras qu'il lui retourna dans le dos en l'immobilisant net, cette fois.

"Crac !"...

Et surtout "Aïe !" Mal lui en avait pris: déboîtage de l'épaule, fracture de l'omoplate et minerve durant deux mois, l'affaire s'est terminée à l'hosto durant trois semaines, le type finissant quand même par se rendre compte que les beuglements de douleurs de la fille n'était pas feints et n'avaient plus grand chose à voir avec un quelconque jeu érotique fessophile.

Inutile de vous dire qu'ils ne se sont pas revus...

Soyez attentifs. De grâce. Parce que même si c'est rigolo à raconter, il faut quand même savoir qu'après cette expérience navrante, la dame jura - mais un peu tard - qu'on ne l'y prendrait plus...
Illustration © Paula Meadows

8 commentaires:

Nush a dit…

Sourire.
Elle n'a pas porté plainte?!...:-))

Tessa a dit…

fou rire devant l'ordi !

Stan/E. a dit…

Oh, pas très charitable ni solidaire, Tessa. Et de mémoire, non, pas de plainte non plus. Mais un "stop" quand à ces petits jeux. Comme quoi, on peut être refroidi aussi sec quand ça ne se passe pas comme on voudrait...

panaché a dit…

Hum...cette petite histoire, fort bien écrite d'ailleurs, a le mérite de faire réfléchir, je déteste la placidité d'une demoiselle alanguie sur les genoux d'un fesseur, j'aime quand ça bouge,mais de là à se faire démettre une épaule, mais quel abruti ce type !

Stan/E. a dit…

@ Panaché: Je pense que le type était un peu bas du front, mais il faut dire aussi, connaissant un peu la dame que le côté "non, non", je veux pas", quand il a des accents de sincérité est parfois mal perçu...

Elle veut une bonne fessée, mais à voir tant de résistance acharnée comme si sa vie en dépendait trouble, du coup on ne sait plus trop si elle est dans le jeu ou en dehors. Pour peu qu'elle lui ait dit "quoi que je fasse et dise, continue...", le bonhomme se retrouve dans une situation de se faire engueuler quoi qu'il fesse.. euh, fasse...

Bon, erreur de casting manifeste. la pauvre fille a cessé durant des mois de vouloir être fessée par un inconnu qui ne vous offre pas de fleurs, mais des fractures...

Je ne sais pas si elle a remis ça, mais lorsque nous étions en contact jadis, elle hésitait fort à recommencer tout en mourant d'envie de se faire fesser quand même...

Depuis, perdue de vue, je ne sais pas...

panaché a dit…

Tout à fait d'accord, sans vouloir faire de généralités je le précise Stan, la femme est souvent pleine de contradictions, pas facile pour un homme de s'y retrouver à moins d'avoir une bonne connaissance des comportements féminins... de l'expérience quoi...

Stan/E. a dit…

Connaître les femmes, oui, pas facile. Et pas non plus la panacée. Je ne prétends pas être un spécialiste, mais il faut être à l'écoute, ce qui visiblement cet homme - venu chercher un plaisir facile - n'était pas...

Ma foi, personnellement dans ce jeu, j'aime l'abandon au moment où. Une forme d'acceptation de ce qui va arriver, en baissant la tête et se sentant contrite...

Une fille qui se débattrait trop en criant "non je ne veux pas !" exagérément me ferait bien vite sortir du jeu. De là à l'envoyer à l'hosto, il y a de la marge, j'en conviens.

Je sais surtout que je n'aurais jamais commencé, à la place du type. Si on se parle avant, on sait un peu comment on fonctionne...

Je vous reprécise que l'histoire "bien narrée" (merci), est absolument authentique.

Stan/E. a dit…

"Authentique" est un mot générique que j'ai utilisé pour définir mon post. Pour dire que l'histoire est vraie. Pour autant, il est vrai aussi que je l'ai "réécrite" et du coup les détails changent, mon souvenir n'est pas aussi précis que celle qui a vécu l'histoire. Elle a tiqué et m'a envoyé un long mail rectificatif, point par point. Sur des détails, de lieux, et de chronologie, mais le fond reste bien le même...

Si elle est d'accord, je passerais volontiers des extraits de son mail dans lequel elle donne son ressenti devant la bêtise de cet homme, mais surtout explique très bien son rejet actuel d'un jeu érotique qui n'est plus le sien.

C'est très instructif et peut faire débat. D'autre part, ça redonne si besoin est la dimension de recul et de méfiance légitime, de "balisage du terrain", en quelque sorte, qu'il convient d'avoir avant de se lancer comme ça dans une histoire qui pourrait "échapper" et mal tourner...

... Pour peu que l'on n'ait pas choisi la bonne personne comme partenaire, d'une heure, d'une nuit ou d'une vie...