22 avril 2010

Bien son tour !

1638 - Image qu'on pourrait qualifier d'insolite, pour le moins... Juste un filtre pour la rendre plus graphique, comme un dessin en à-plat. (l'original est )

Oui, j'ai été ce garçon parfois. Le visage tourné vers le mur. Dans l'attente.

Oui, le plus souvent, c'est l'inverse, j'ai déjà ici donné une proportion de 90/10, dans ce vécu si euh... particulier ?

Et oui, je crois sincèrement que le fait d'avoir moi aussi "touché de temps à autre le sol des épaules" m'a aidé à comprendre, à "entendre", même, l'attente irrésistible de celle qui "reçoit" à contrario de celui qui "donne".

Passons.

C'est dans le même ordre d'idée que j'ai tenté jadis des jeux entre garçons où j'étais celui qui est "pris". Curiosité. Voir, comprendre, ressentir, aussi.

Non, je ne dis pas que tout le monde doit faire ça pour savoir, ni qu'il "faut tout essayer dans la vie", comme me l'avait asséné (vérité ultime, que répondre à ça...) un copain, vers mes dix-sept ans. C'est vrai que ça m'avait interpellé et que la question méritait d'être posée...

Je n'ai pas la réponse.

Mais dès que j'en parle, quand j'aborde le sujet, je vois dans le regard de mes interlocutrices l'étonnement, l'intérêt, la surprise. Jamais le rejet, ni le dégoût, ni le mépris et encore moins l'incompréhension...

En même temps, je parle à des personnes de qualité et ne confie pas mes "errances" à tout le monde...

Bref, la proverbiale curiosité féminine les entraîne systématiquement à me demander - l'air de rien - ma "préférence".

"Devant" ou "derrière" (la cravache...), "aimant obéir" ou "faire obéir" ? On ne parle pas de SM, même soft, ni de soumission ou de masochisme pur et dur, mais c'est vrai qu'on frôle aussi ces univers-là, évidemment...

En clair si dans ce jeu de rôle entre adultes consentants, j'aime mieux fesser... ou l'être ?

Je suis bien incapable de répondre: pour moi ce sont des abandons différents, des troubles très bien vécus si partagés. Évidemment pas avec n'importe qui, sûrement pas n'importe comment. Parfois je me sens très mâle, très dirigiste... Parfois moins.

Juste sensoriel... Qu'on ne s'y trompe pas.

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Passer de l'autre côté... Ce n'est pas quelque chose qui m'attire pour l'instant que ce soit avec un homme ou avec une femme.

Il y a pourtant, à mon avis, beaucoup de choses positives à retirer d'un tel acte. On s'apprend, on se découvre autrement.

Moi, je me donne en recevant. Serais-je capable de recevoir(autant) en donnant ? Je ne pense pas. j'ai l'impression de vivre plus l'instant (d'être plus actrice) et de recevoir beaucoup plus d'émotions et de sensations en étant la personne qui se soumet plutôt que celle qui dirige.

Emma a dit…

c'est un témoignage qui me touche. vous mettez le doigt sur la fragilité de l"être". Qui on est vraiment? est ce que tout est question d'interlocuteur , au fond ? Ne se définit-on que par rapport à l'autre?
ça fait un peu peur.

Stan/E. a dit…

"Je mets le doigt"... Blague à part, je ne crois pas que je me "définisse par rapport à l'Autre". Je crois que je sais qui je suis. Mais qu'on ne donne pas tous les aspects de sa personnalité comme ça et surtout qu'on ne galvaude pas ce qu'on est fondamentalement avec n'importe qui.

waldo a dit…

Je préfère donner que recevoir, c'est sans équivoque...
par contre, j'estime qu'un bon "donneur" doit connaître la douleur qu'il inflige, surtout lorsqu'on manie des instruments cinglants.

Si l'on n'a pas déjà reçu la cravache - et plusieurs sortes de cravaches - ou de martinets, on est pas capable de doser, et il est souvent facile d'aller trop loin.
Je mets donc un point d'honneur à tester sur ma personne tous les instruments que j'aime à utiliser, ce qui ne me procure qu'un plaisir très relatif !...
D'autant que celle qui se prête au jeu est une de mes victimes, et que les spankees ne sont généralement pas expertes et peuvent faire très mal !...

Mais bon, conscience professionnelle, dirons-nous...

amigospanko a dit…

Le 8 Aout (8/8) Jour Mondial de la Fessée
Dans les blogs en espagnol et en catalan dès le 26 Juillet 2006 le 8 d’Aout de chaque année est reconnu come le Jour Mondial de la Fessée. La raison ? Bien, le besoin d’avoir un jour pour célébrer la joie de la fessée. Pourquoi le 8/8 ? C’est une des dattes plus rondes de l’année et, en plus, on était très proches du 08.08.08 et un des jours plus chaleureux de l’année a l’Hémisphère Nord (ou habite la plus grande partie de la population humaine).
Aussi on a un symbole, la salamandre, par sa forme qui rappelle la « S » de spanking et sa première lettre, aussi un « S ».
Le 8/8 est accepté par beaucoup de bloggeurs spankos de la communauté francophone.
Dans les blogs américains il a commencé une petite campagne pour instituer le 3 Juillet come le jour de la fessée. Par exemple : http://americanspankingsociety.com/?p=4639
Nous vous demandons, s’il vous plait, de vous sommer à renforcer le 8/8 comme le Jour Mondial de la Fessée en faisant tout ce qui vous soit possible pour arriver a un consensus sur ce sujet.
Merci d’avance
Cordialement
Fer
http://azotesynalgadas.blogspot.com

Anonyme a dit…

interesting art! Merci

petite française a dit…

Témoignage touchant, qui se laissait deviner entre les lignes déjà.

Il n'y a pas grand chose à ajouter à la justesse de vos mots.

Deux choses, peut-être. Je l'ai déjà écrit, l'art du fouet est difficile. En aucun cas je ne m'y risquerais. Mais il y a de vrais artistes qui savent doser et utiliser l'instrument de manière remarquable. C'est pourquoi il est un peu illusoire de vouloir, comme l'indique waldo, tester avant en faisant agir une personne non expérimentée. Mais, bon... chacun sa méthode.

Vous mettez (aussi) le doigt sur ce moment très particulier qu'est "l'attente", où chacun se prépare, où tout peut encore basculer. Où la lutte intérieure est forte alors que l'abandon est déjà décidé, acquis, acté. C'est peut-être pourquoi le premier coup est libérateur.

Celui qui donne n'est pas exempt de ce trouble. de cette lutte intérieure. à un dégré moindre certainement car il ne peut douter. sinon, il sera mauvais. il faut avoir la conviction de ce que l'on fait, dans ce moment là.

Vouloir tout essayer ? c'est un peu comme vouloir faire tous les manèges à la foire, on risque l'écoeurement.

Jeu de rôle ou profondeur obscure de la personalité ? car dans ces moments, on ne joue plus.

B

Stan/E. a dit…

Non, vouloir "tout essayer" ne fait pas partie de ma façon de voir systématiquement. Mais je crois que dans certains cas et pour savoir de quoi on parle, (ou plutôt d'ailleurs "si on veut le faire en connaissance de cause") il convient de tenter. Se mettre à la place de l'autre.

Sinon comment être capable de disserter sur le sujet ensuite ?

Mais ma curiosité est d'ordinaire plus sensuelle que technique. Enfin, à part pour la sodomie, tiens, peut-être...

Là, (c'était mes "essais" en vol d'il y a 30 ans, hein, époque libertaire...) c'était plus l'envie de comprendre ce qu'on ressent de façon "intérieure". Une curiosité du ressenti.

... Et aussi pour pas que les filles qui partagent mes jeux ne me racontent pas d'histoire en me disant que "ça fait mal" ou que "ça ne passe pas"... pour éviter "d'y passer", précisément

Avec un bon gel, hein...

rires...

Stan/E. a dit…

@ Fer: je vais en reparler, mais je ne crois guère à ces "journées" de quelque chose, en fait...

Et puis je suis assez individualiste, travaillant plus pour ma paroisse. Alors les "mouvements de foule" et surtout la sensation de faire comme tout le monde au même moment ne font pas partie de mon karma, ça ne fonctionne pas avec mon ego ni avec mon désir profond de l'alcôve à deux...

Et puis,c'est le moment de mon anniversaire. Mais j'en causerai le moment venu, comme d'une curiosité qui n'est pas mienne mais qui vaut le regard des autres...

Stan/E. a dit…

@Waldo: Une conscience professionnelle qui t'honore... Mais je n'en doutais guère.

Stan/E. a dit…

@ Céline: Oui, mais tu sais qu'en racontant ça, je ne donne pas un exemple à suivre ni une ligne de conduite qu'il faut franchir pour tout savoir et tout connaitre. Parfois c'est bon de garder son imaginaire intact... De ne pas céder à ses pulsions. Nous sommes des êtres complexes.

Bref. Ici, juste une façon de voir assez personnelle que je ne demanderai jamais à personne de voir comme si c'était une vérité première.

En tout cas, pour moi, c'est (ou ce fût) ma manière d'être. De temps en temps, sans d'ailleurs préméditer quoi que ce soit, il nous arrive de laisser parler nos envies, au-delà des convenances ou de la morale...

Après on se le reproche, ou pas.

lilou a dit…

C'est marrant, mais jamais je ne me suis posée la question.

Depuis toujours et encore, j'aime avant tout recevoir la fessée par un homme.

Puis il y a à peu près deux ans, avec un fesseur que j'ai connu sur un site, nous nous sommes rencontrés pour un week-end dans sa région.

Je savais qu'il aimait recevoir aussi la fessée mais nous n'avions rien programmé à l'avance, comment se passerait les choses, ou comment elles devraient se passer.

Tous c'est passé naturellement.

J'ai été sa petite chose et à un moment donné, j'ai ressenti ce besoin de passer de l'autre coté du miroir.

Il ne m'a rien demandé. Tout s'est passé très naturellement.

J'ai ressenti un immense plasir, moi meme de le posséder, comme il m'avait posséder auparavent dans nos jeux de la fessée.

Je pense que ce fantasme je l'ai toujours eu et ce jour là, j'ai su que c'était le moment de le réaliser.

Lilou

Stan/E. a dit…

@ lilou: "tout s'est passé naturellement..." et c'est bien là l'essentiel.

lilou a dit…

Désolée pour la faute d'orthographe.

So a dit…

C'est probablement ce qui explique que vous arrivez si bien à exprimer ce que nous pouvons ressentir... Souvent l'impression que vous écrivez ,avec les mots tellement justes, ce que j'aurais voulu dire, mais que je ne parvenais pas à formuler.
Par contre, aucune envie personnelle de switcher.