30 mai 2010

Écrits libertins...

1704 - "Cour martiale pour miss Fanny !"

Magnifique histoire parue vers 1900 sous la plume de Jean de Villiot (Georges Grassal alias Hughes Rebell dont j'ai déjà parlé ici...) que je vous laisse déguster en entier sur le site Eros-Thanatos...

Extrait

"(...) Tous se joignirent à Fairfax pour adjurer Dundas de se taire. Celui-ci ne voulant point se faire prendre en aversion par ses camarades, finit par dire qu’il n’avertirait point la police. 

"Mais...", ajouta-t-il, "je ne veux point que Fanny m’échappe pour cela. Elle doit être punie. J’aimerais beaucoup lui donner une fessée bien soignée. Je la ferais crier et tortiller son derrière..."

Il y eut un rire général et Polly qui s’était tenue intentionnellement à l’écart de la conversation, s’écria : 

- "Oh ! Comme j’aimerais la voir fouetter... Elle doit recevoir sa punition pour ce vol !"

- "Elle la recevra, Polly !", dit en riant Fairfax. 

Se tournant vers les officiers  il ajouta: 

- "Cette aventure me remet en l’esprit ce qui arriva quand mon régiment était caserné à Leigham juste avant notre départ pour l’Inde. Je vais vous le raconter. Les bâtiments réservés aux officiers n’étaient pas clos et les femmes avaient l’habitude d’entrer et de sortir absolument comme cela se passe ici. Constamment nous nous apercevions de vols commis. 

Cela dura jusqu’au jour où ayant établi une surveillance nous mîmes les mains sur deux femmes qui furent trouvées en possession d’une quantité de bibelots volés dans plusieurs chambres. 

Nous ne désirions pas les poursuivre, autant que possible, mais il était cependant nécessaire de les punir pour donner une leçon aux autres. 

Nous les fîmes donc venir à la caserne devant une cour martiale improvisée et leur donnâmes à choisir entre une magistrale fessée ou une dénonciation à la police. Elles crièrent fort longtemps avant de se décider mais finirent cependant par choisir la fessée. 

On les étendit donc sur une table, on releva leurs jupes, leurs chemises et elles reçurent une vigoureuse flagellation dont leurs croupes gardèrent les marques. Il n’y eut plus de vol à la caserne tout le temps que le régiment demeura à Leigham. 

Je propose par conséquent de faire comparaître Fanny devant une cour martiale du même genre, nous lui ferons la même offre: des verges ou le cachot."

Des rires et des applaudissements accueillirent la proposition et l’on décida à l’unanimité que Fanny serait traduite en cour martiale.

- "Je pense qu’elle choisira la fessée", dit Meade. "Et si cela arrive, il y aura de l’amusement. Pour nous du moins..." ajouta-t-il en riant. "Car, à mon point de vue, rien n’est plus… réjouissant que la vue d’une croupe de jeune fille ou de femme qui remue quand on la fouette..." (...)

5 commentaires:

petite française a dit…

Vous vous doutez bien que ce texte est dérangeant, pour moi en tout cas.
Personnellement, la mise au pilori (car il s'agit bien ici de faire honte et de rire de la personne), me met assez mal à l'aise. Peut-être parce qu'il s'agit d'un dilemme quasi-insoluble.

Mais d'un autre côté, la honte est un ingrédient érotique fort, dont il faut savoir jouer et se jouer.

B

Stan/E. a dit…

@ chère B, non, je ne doute de rien en ce qui VOUS concerne (comment le pourrais-je d'ailleurs ?), et je ne sais pas si c'est "dérangeant", pour moi en tout cas ça ne l'est pas du tout. Des textes de cette époque avec le même scénario, il y en a tant.

La honte est un facteur essentiel, mais je sais qu'en vrai, ça reste un élément ludique.

Emma a dit…

Une fessée spectaculaire pour un resultat qui l'est tout autant puisque la dame devient un modèle de bonne conduite après ça.Et puis , pour l'époque , c'était un chatiment plutôt indulgent pour un vol, non?
Ce qui est sûr , moi , à sa place , j'aurai déménagé après cette correction publique.Et je ne crois pas qu'elle y ait trouvé une consonance érotique.

Stan/E. a dit…

@ Emma: on se rappellera - et c'est essentiel de ne pas sortit ça du contexte, évidemment - que ce texte que vous avez lu en entier, a été écrit en 1899, à une toute autre époque. Les mœurs ont sacrément évolué depuis 110 ans...

Et c'est vrai qu'une voleuse aurait subi un châtiment maison de correction qui d'ailleurs est évoqué.

sixofthebest a dit…

I love the drawing of the naughty damsel being whipped, by the man. I wish that scene would have had her old-fashioned bloomers down.