1711 - "L'espion qui me fessait..."
En 1977, Internet n'existait pas et pour voir des photos de filles nues dans toutes les postures possibles, y compris cette célèbre "page centrale" en trois volets dépliants, il fallait investir dans cette presse spécialisée, avec en point d'orgue des journaux comme Lui ou PlayBoy.
Des revues soi-disant pour "hommes modernes" dans lesquelles stars féminines de tout poil (sic) posaient nues sans que personne ne s'en offusque, presque un passage obligé.
Car stars, chanteuses, actrices, starlettes et animatrices de télé, toutes l'ont fait durant des années, de façon érotique et sexy, photographiées par de grands noms, des artistes de l'argentique.
Ces mensuels positionnés la plupart du temps en haut des linéaires chez son marchand de journaux étaient entrecoupés de dessins d'humour et d'articles dits "de fond", selon l'astucieuse recette suivante:
du cul, un article sérieux, ensuite "Zaza sème la zizanie", suivi d'un truc très écrit sur les townships ou les requins marteaux ou n'importe quoi d'autre avec de belles photos, la fameuse page centrale évoquée plus haut et du cul again and again, "Wanda nous montre tout", "le petit miracle de Bernadette", bref, j'en passe et des meilleures...
Il y avait aussi un incontournable rendez-vous mensuel avec des hommes politiques, sorte d'alibi culturel permettant de reluquer des filles à poil en prétendant - comme dans "toutes des salopes !" le sketch de Bedos - qu'on avait acheté le magazine pour lire "jusqu'au bout avec JJSS" (Jean-Jacques Servan Schreiber, politicien renommé des années Giscard dont plus personne ne se rappelle alors qu'on le présentait comme un potentiel présidentiable, un "Kennedy à la française", c'est jamais bon d'être comparé à un Président assassiné...) et surtout pas pour reluquer les fesses de Marlène Jobert ou les seins de Sydne Rome.
Ou l'inverse.
Ici, c'est Barbara Bach qui pose en double page d'une façon assez suggestive qui devrait probablement nous causer, en juin 1977, au moment de la sortie d'un James Bond...
Ensuite, quelques films mineurs, des séries B à la pelle dans lesquels on utilise sa plastique avantageuse plus que ses talents de comédienne, mais une carrière cinéma qui tourne court pour celle qui deviendra en 1981 l'épouse du Beatle Ringo Starr...
2 commentaires:
Il n’y a que chez vous que je peux être étonnée par des sujets ; celui-ci me fait retrouver mes jeunes années, et ceci avec un énorme plaisir.
Les lectures d’une grande sœur attirent toujours les petites sœurs. La mienne de ‘grande sœur’ lisait des trucs où se trouvaient des photos que je trouvais excitantes par leur force, leur énergie : il y avait les Rolling Stones, Andy Warhol, Veruschka et tant d’autres. Dont Barbara Bach. Elle m’a fasciné pendant longtemps. Cette fille osait tout et avec une classe folle. D’une certaine manière elle a façonné mon idée de la féminité : brune, énergique, forte et un regard impérieux sans froideur. Elle était l’autre versant de la très blonde –et très froide- Jerry Hall (autre croqueuse de rock-stars...).
Ces photos que vous nous proposez sont osées, mais considérant l’époque je crois qu’on était bien plus ‘en attente’, curieux, dans une forme d’envie ; alors qu’aujourd’hui on semble figés par l’ambiance générale.
Aujourd’hui, un photographe essaye de retrouver dans ses séries cette ‘couleur’ particulière : Terry Richardson. Ces photos essayent visiblement de retrouver le mordant de ces années là : les seventies.
Merci de ce commentaire, riche, qui montre que notre mémoire sélective retient parfois des personnages oubliés de tous comme BB. J'aime beaucoup cette femme, superbe et au visage mi enfant mi hautain...
En 77, j'ai 21 ans et une sexualité active où la fessée est certes présente, mais de façon parcellaire. Ce sont des années étranges que les années 70... Au cinéma, Brasseur ou Girardot sont les acteurs préférés des Français, Delon et Belmondo sont des stars. Et c'est bientôt la Coupe du Monde de foot en Argentine, avec Platini qui explose. Je rencontre Hélène, dont il m'est arrivé de parler sur le blog... Expériences de couple, dans toutes les directions. On se cherche, je me perds...
Je me retrouverai vers 83...
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