Les yeux clos, la voilà qui s'abandonne à un de ces moments curieux où les mauvais instincts de l'être humain l'emportent, effaçant d'un coup les bonnes manières, le policé des mœurs, sa bonne éducation chez les Sœurs et le politiquement acceptable, révélant une face cachée de sa personnalité.
S'étonnant elle-même de glisser dans des envies troubles sado-masochistes, elle s'abandonne pourtant à de curieux désirs absolument inavouables, dans les méandres de sa libido.
Des trucs qu'elle n'admet pas d'ordinaire et qui la feraient bondir.
Là, dans le noir de sa chambre, pour son cinéma personnel, ce sont des images qu'elle se crée et dont elle se repait dans une vertigineuse glissade.
Envie de cul, hard, intense... De se laisser aller, de hurler ses envies, sa douleur. Cri primal.
Cruauté d'une autre époque, dure, intransigeante mais "traduite" et fantasmée qui l'entraîne à présent nue et ligotée vers une salle de torture. Là, au milieu d'ombres crues tremblotantes initiées par les braseros qui rougeoient, l'attendent un bourreau pervers et ses aides, attentifs à la faire avouer Dieu-sait-quel larcin...
Une geôle suintante.
Elle y est enchaînée, mise au pilori avant de recevoir le fouet. Elle, la jeune suivante de la reine déchue sait trop de choses désormais et elle doit payer pour ses crimes. Son corps est strié de traces rouges dans le dos, sur les cuisses et les fesses, les lanières de cuir maniées avec dextérité ayant dessiné sur sa peau des arabesques d'un esthétisme douloureux.
Elle vient juste de finir le premier tome des "Rois maudits"...
Ah, faudrait pas lire des trucs comme ça avant de s'endormir.
Photo: "Sunday morning"© Pandora Blake
2 commentaires:
Oh mais bien sur que si.... !!!
Rire !
B
@ PF: Je suis bien d'accord, c'était à prendre au second degré, les lectures influent sur nos rêves évidemment. Ce texte est venu à la suite d'une discussion avec une amie qui s'étonnait de ses "pensées extrêmes" et de ses désirs de violence alors qu'elle est au final assez classique et plutôt sage dans sa libido...
Comment naissent les fantasmes, hein...
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