Une image des hommes qui paraît bien lointaine, des publicités qui seraient impubliables de nos jours sans qu'une association féministe ne porte plainte... Ton paternaliste, ramenant la femme à un unique rôle de ménagère, avec l'homme qui rentre du boulot pour se mettre les pieds sous la table déguster le succulent repas préparé par cette feignasse qui n'a rien à faire d'autre que de tenir la maison propre en l'absence du mari qui travaille, lui...
Ce sont des pubs trouvées sur le net, en provenance de magazines américains des années 60...
J'ai traduit les deux premières, "don't worry darling, you didn't burn the beer !" pour la marque Schlitz et le controversé "It's nice to have a girl around the house", pour les pantalons Mr. Leggs...
Passionnant article de Patrick Peccatte qui en a trouvé d'autres de la même marque, toute une campagne, visiblement... Avec une très bonne analyse de l'image, ici...
... Peccatte en parle bien mieux que moi pour ceux qui veulent en savoir davantage. Le tout à partir de cette étonnante femme peau de tigre qui a été pas mal vue et commentée sur la toile.
"On remarque certaines similitudes dans la composition de ces images, en particulier le fait que l’homme soit toujours présenté réduit à ses jambes, tronqué. On note aussi bien sûr que les deux premières mettent en scène un homme dominé/soumis par une femme, alors que la situation est inversée dans les deux suivantes.
En restant prudent car nous ignorons s’il existe d’autres publicités analogues de la même marque, cela ressemble tout de même à une sorte de recherche d’équilibre de la part de l’annonceur dans la distribution des rôles masculins et féminins, même si la figure de la femme-tigresse nous semble la plus violente de la série..."
- "Plus ma femme travaille à la maison, plus elle est épanouie !"... Cette fois je n'ai pas traduit le texte d'accroche sur l'image, ce n'est pas exactement ça, mais le sens général y est.
J'aime bien la dernière, aussi. Celle pour les céréales Kellogg's PEP...
- "Cuisiner, faire le ménage, repasser et t'occuper de moi quand je rentre... Comment fais-tu chérie ?" et l'épouse modèle de répondre en souriant devant cette naïveté masculine:
- "Mais je prends mes PEP, chéri..."
Faudrait en donner à la femme qui a laissé brûler le repas mais pas la bière, cette sotte distraite qui pleurniche de peur de recevoir une admonestation d'abord et une bonne fessée ensuite. Elle a raison: à cette époque, le mâle américain fesse sec !
Avant de refermer la porte de la chambre à coucher pour la suite.
1 commentaire:
Dés les années 50, le gouvernement américain a dépenser des fortunes pour que les industriels US innovent dans de nouveaux produits d'utilités ménagères et surtout pour qu'ils investissent dans la publicité démontrant la femme radieuse "de n'être" qu'une femme à la maison.
C'est qu'elles s'étaient émancipées durant la seconde guerre mondiale en travaillant dans les usines, et qu'elles pouvaient très bien prendre la place des hommes. Quand cela l'arrangeait le gouvernement américain en a fait de la propagande aussi d'ailleurs.
Mais là, au retour de Joe (avec ou sans ses 2 jambes) il fallait que la femme reprenne sa place sans avoir l'impression d'un retour en arrière.
Les quelque pubs que tu as sélectionnées sont très caustiques Stan (je te reconnais bien la! ^^) mais elles reflètent bien l'état d'esprit de l'époque.
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