03 août 2010

Tyson vous colle une bonne droite !

1820 - "I kinda want to draw you naked !"

Je ne saurais pas vous dire si j'aime ou pas les petites nanas tatouées dessinées par Tyson McAdoo... Toujours est-il que c'est une découverte graphique de plus qui vaut le détour.

Curieux comme peintres, illustrateurs ou artistes de tout poil (de martre, forcément...) utilisent souvent les thèmes SM, pour leurs petites œuvrettes...
Dessins © Tyson McAdoo

3 commentaires:

waldo a dit…

Je crois l'avoir dit souvent mais je le répète : les outils infographiques permettent d'obtenir de superbes effets quasi-impossibles à réaliser avec des moyens picturaux classiques, mais ne donneront jamais de talent à un dessinateur médiocre.
C'est ce que je ressens devant les dessins de Tyson.

Dans la première image, le rendu du dossier de siège est époustouflant de réalisme... Mais le visage de la fille est à chier et le rendu de la chevelure lamentable !... Quant au corps, je prèfère oublier.
Ah oui, il y a l'image de fond, ce motif de cerf probablement piqué quelque part et reproduit au tampon de duplication...

Sur la dernière, les bas sont remarquables; dommage que ce garçon dessine ses nénettes avec des pieds bots.

Pas grand chose à dire de l'avant dernier puisqu'il s'agit d'un dessin très "stylisé" relevant de l'humour et non du réalisme, si ce n'est que le reflet du pied bot dans ce sol indéterminé est parfaitement faux.

La seule image à faire illusion ( si encore une fois on oublie le traitement hideux des pieds ) est la seconde, et au vu des autres, on se demande où se trouve la supercherie technique. Il est rare que l'on commette volontairement des dessins bourrés de fautes quand on est capable de faire mieux !...

A part ça, je trouve parfaitement anti-érotique les filles tatouées comme des murs d'usine tagués.
Le coup du petit papillon discret sur l'épaule ou sur la hanche, passe encore,- bien que cela n'apporte rien pour moi à la plastique d'une jolie femme, mais quand la peau d'une belle se couvre de graffitis, j'évite carrément d'y porter la main sinon le regard !...
Affaire de goûts, comme toujours...

petite française a dit…

Euh... j'hésite à écrite un truc derrière Waldo, torpilleur es qualité !

Mais bon, je me lance quand même : rien d'extradordinaire, à mon sens à l'utilisation du thème SM dans l'art. La demoiselle transpercée de flèche, c'est très chrétien comme thème (saint Sébastien ?) et les artistes qui reprennent le thème SM sont évidemment dans le prolongement de l'iconographie religieuse des martyrs chrétiens !

La frontière entre extase et torture est parfois tenue. Cf la toile d'Ingres représentant Angélique enchainée à un rocher.

Evidemment, on peut aussi trouver des scènes de flagellation plus anciennes et païennes.

Plus près de nous, Dali évidemment... non, l'intérêt pour les artistes s'expliquent bien davantage par l'aspect subversif, décalé, hors morale donc hors norme de cette sexualité déviante.

Même si, en réalité elle est très normée et qu'il n'est pas impossible que quelqu'un d'averti puisse lire non seulement dans ces attitudes mais aussi les tatouages, toute une histoire et une identité dévoilée et pourtant, illisible pour beaucoup.

Tout comme Waldo y lit le trait de l'artiste avec sa propre connaissance de son art.

J'ai eu la chance de parler avec quelques photographes qui prenaient pour thème le SM. Un moyen de passer au-delà de la pudibonderie, pour toucher aux tripes. Ouvrir les yeux. Un moyen. Pas un prétexte.

Malheureusement, j'en parle si mal.

B

waldo a dit…

Je ne suis pas expert en tatouages, et je n'ai jamais réussi à comprendre les motivations des passionnés ( ées ) de cette particularité. Ce n'est pas faute d'avoir connu des adeptes de la chose, ( des personnages d'ailleurs pas très recommandables ) qui se baladent actuellement et jusqu'à leur disparition, avec des dessins de moi sur le corps... ( Dessins que j'ai créés pour eux mais pas tatoués, je ne possède pas cette technique !... )

Pour ce qui est du SM dans l'art, qu'il vienne d'un dessinateur, d'un écrivain ou d'un photographe, je ne crois pas à "l'innocence", ou à un moyen de déciller ses contemporains englués dans leur morale à la noix.
Ma conviction est qu'on aborde ces thèmes parce qu'ils sont en nous, et qu'il faut d'ailleurs un certain courage pour les exprimer.
J'en parlais justement voici peu avec une amie ( que vous connaissez... )
Je n'imagine pas un romancier vanille construire une scène de fessée "parlante", crédible, uniquement parce que le sujet est actuellement tendance, sans que l'auteur soit réellement impliqué. Qu'il ait ou non pratiqué n'a pas d'importance; ce qu'il exprime est trop vrai pour n'être que procédé mercantile.

Il en va de même pour les photographes ou les illustrateurs; ceux qui se "forcent" à aborder les sujets SM sans intérêt réel pour la chose ne peuvent faire illusion qu' auprès de ceux qui, précisément, n'ont pas cette passion.

Du temps où je commettais des polars érotiques, la collection "Arlequin" m'a fait des appels du pied pour que j'écrive des romans à l'eau de rose très stéréotypés qui ont fait leur succès international; c'était tellement aux antipodes de ma pensée que je n'ai pas pu dépasser les vingt pages... Si j'avais persisté et utilisé les recettes du genre ( très codifiées ) je ne crois pas que les consommatrices de ce genre de daube m'auraient trouvé crédible.
C'est exactement pareil dans le cas du "faux" SM...