Dès la porte de la chambre refermée, une pointe d'appréhension pour l'un et l'autre. Surtout pour elle et je m'en amuse, mais pas que... En montant l'escalier déjà, le coeur bat plus vite. Ne pas la décevoir, combler ses attentes certes, mais surtout les comprendre avant d'entamer le jeu. Quel qu'il soit. Et puis me faire plaisir aussi j'en conviens, je ne suis pas à ce point altruiste ! Patricia a depuis quelques minutes un côté "lapin pris dans les phares" que je trouve assez rigolo.
Elle me fait confiance, forcément, mais elle balise. À mort.
Ce n'est qu'une fois seuls en tête-à-tête qu'elle prend conscience d'une première intimité charnelle imprévue qui s'installe obligatoirement dans tout couple. Ça commence avec la phase salle de bain où elle fonce tête baissée comme dans un ultime refuge avant l'assaut final avec sa trousse de toilette, refermant soigneusement la porte en affichant un pâle sourire vaguement résigné dans ma direction, style "je reviens". Sa pudeur déjà mise à mal, ça se sent...
Se laver, se déshabiller certes, mais aussi tenter de faire pipi le plus discrètement possible à quelques mètres d'un "inconnu" qu'elle imagine à l'affut du moindre clapotis, même avec une cloison de séparation, visiblement une chose qui la perturbe terriblement. Alors comme le font les japonaises, (je sais les filles, pas qu'elles, même si les nippons sont littéralement passionnés par tout ce qui concerne ce petit monde hygiénique...) Pat ouvre les robinets et fait couler de l'eau... Beaucoup d'eau.
Avant de ressortir un quart d'heure plus tard avec un pyjama gris en pilou-pilou soigneusement boutonné jusqu'en haut...
Allongé sur le lit, bras derrière la tête, uniquement vêtu d'un caleçon et d'un T-shirt noir, j'éclate de rire à la voir se profiler dans l'encadrement de la porte, avec cette expression de condamné partant pour l'abattoir et dans cet accoutrement hyper-sexy... Un brin vexé par ma réaction, elle me rétorque que son joli pyjama ne devrait pas m'embarrasser puisque j'ai promis de ne pas la contraindre à quoi que ce soit contre sa volonté. J'admets...
Sitôt la lumière éteinte et une fois allongés côte-à-côte dans ce lit, mon but au cours de la nuit qui s'ensuit est tout d'abord de lui retirer le-dit pyjama. Patricia n'est jamais sortie avec un garçon, non par peur ou pudibonderie, mais parce qu'élitiste et ne voulant pas galvauder, elle a choisi de se "réserver", de partager ses troubles et de ne se laisser guider que par celui qui saura pleinement exacerber ses sens. Son attente réelle est du coup plus intellectuelle que physique: elle n'a jamais embrassé à pleine bouche qui que ce soit, et encore moins touché un sexe d'homme, ni d'ailleurs un corps, tout court.
Être mise nue est un supplice (délicieux) mais aussi source d'un trouble intense. Quand à me prendre dans sa main, n'en parlons pas ! Elle attend beaucoup de mon côté initiateur qu'elle présume, mais me fait une confiance telle qu'elle attend que tout vienne de moi. Du coup dans l'attente elle est un peu inerte. Ça ne durera pas, j'ai fini quand même réussi à lui ôter sa "cuirasse" dans le noir total après au moins quarante-cinq minutes de "travail persuasif"...
Ce qui va s'ensuivre est une suite de découvertes et de troubles: Patricia enfin toute nue dans mes bras, je lui parle dans le creux de l'oreille pour la faire frémir, la troubler et ça marche. À plusieurs reprises on passe près de s'abandonner au plaisir entre deux caresses un peu plus osées. Mais elle m'a demandé de rester vierge, au moins de corps et donc je respecte son désir, même si tour à tour nous passons près de l'irréparable... Pendant plusieurs heures, le loup joue donc avec la chèvre de Monsieur Seguin, sans jamais la dévorer à belles dents. Pas faute d'en avoir envie...
Au petit matin, réveil et je constate que la belle endormie près de moi que j'avais pourtant dénudée totalement a remis son pyjama ridicule et l'a reboutonné jusqu'au cou, comme pour effacer toute trace de nos turpitudes nocturnes...
La "colère" me prend devant cette fausse pudeur un peu grotesque après cette nuit de délire et de troubles communs... À peine la donzelle ouvre-t-elle un oeil et me regarde en coin avec un "bonjour" moqueur que je l'attrape par un bras et la courbe en travers de mes genoux, avant de lui baisser sans hésiter sa culotte de pyjama à mi-cuisses. Patricia se débat... Ses jolies fesses que j'ai amplement palpées sans les voir pendant la nuit sont maintenant exposées à la lumière et sous mes yeux. Pleine lune.
Une bonne demi-douzaine de claques résonnent dans la chambre. Patricia s'abandonne presque, définitivement vaincue, et lorsque je la redresse après cette rapide et vive fessée qui lui laisse la marque de mes doigts imprimée sur son cul, ses yeux me croisent, le regard brillant. Qui veut dire: "fais de moi ce que tu veux !"
C'est à cet instant précis, au moment où je sens que je vais basculer, que trois coups sont frappés à la porte de la chambre et qu'une voix claire prononce distinctement les mots suivants: "Le petit déjeuner messieurs-dames !"... La jeune fille qui nous apporte le plateau et ouvre les rideaux a un sourire enjoué, presque complice. Patricia est enfouie dans des draps tirés jusqu'au menton, et pique un fard, rouge pivoine, sans oser regarder la demoiselle...
... Qui sort de notre petite chambre avec un "Et bonne continuation messieurs-dames !" amusé, accentuant illico le cramoisi des joues de cette pauvre Pat... Qui me demande aussitôt:
"Tu... Tu crois qu'elle a entendu que... ?"
"Que quoi ? Que je te fessais ? Oui, certainement ! Même qu'elle doit être en train de tout raconter à ses collègues en bas..."
Ce que je viens de dire ne l'arrange visiblement pas à priori, et elle frémit de tout son corps sans me regarder, visage encore plus écarlate.
"N... Non ? Tu crois ? Quelle horreur..."
Mais il y a dans ses yeux quand ils croisent enfin les miens un mix étrange de honte, de fierté... et d'un peu de défi même, qui contredisent les quelques mots qu'elle balbutie... Là, logiquement, c'est gagné: elle n'est plus vierge !
Seulement l'interruption inopportune de la séance a un peu cassé le rythme. Je pose le plateau sur le lit... et il n'y aura pas de corps à corps. Croissants et café chaud nous attendent. Après le petit déjeuner, je descends payer en la laissant se préparer, lui demandant de me retrouver ensuite en bas...
(Suite, conclusion et morale de l'histoire dans un post à venir...)
(Dessin d'André Juillard pour la dame assise de profil. Je ne sais pas de qui est l'illustration rigolote en ouverture... Quand au postérieur rougi, ce n'est pas celui de Patricia (dommage !), il provient de la cuisante collection "la Place Rouge" de Red Charls)
14 commentaires:
il y a une conclusion à venir... le temps de l'écrire.
C'est attendrissant et un peu sulfureux (relation maître-élève)....il me semble que c'est un très joli souvenir pour vous et sans doute pour elle.
Coucou Stan,
Juste un essai, histoire de voir si ça fonctionne enfin.... en faisant différemment
J'en profite pour te dire que "ton blog" est bien écrit et j'aime bien cette idée d'un journal intime "au fil du jour"
La Salade :)
Bravo pour ton récit à épisodes, - tiens, ça me rappelle quelque chose lol -, sur cette expédition à Etretat...
Vivement la suite et fin ... euh qu'est ce que je raconte moi, loll je la connais déjà !
Mais vivement quand même, parce que c'est très bien écrit, vivant, joyeux et lumineux.
merci miss Plume. c'est vrai que tu as déjà eu la primeur du récit, en audio.rire...
Au moins y retrouves-tu tout ce que je t'avais conté l'an dernier? c'est fidèle ? Ce serait amusant que Pat tombe un jour dessus par hasard....
enfin, "amusant"... je me comprends !
oui, c'est très fidèle à ton récit audio... et j'avais déjà eu cette histoire en version "épisodes" ce qui me fait d'autant plus rire.
A quand une version enregistrée afin de retrouver les ponctuations de ta voix ? Lolll
;-) miss plume
Oh on en est pas là. Mais si on m'avait dit qu'un jour je mettrais mes petites histoires vécues en ligne... je ne l'aurais pas cru non plus... alors va savoir ?
TRés joli texte, à croire que la Normandie est une terre de rêve pour la fessée. J'ai eu le bonheur de fesser une dame dans un h^potel normand ...merveilleux...
avec cette même idée que "on" pouvait entendre...
J'ai trouvé!
Mainferme
Bonjour Stany (si tu permets)
Je découvre ton Blog...
Je n'ai pas tout lu ....
J'aime beaucoup ce récit,
j'aurais aimé être à la place
de Patricia....
Pouvoir m'abandonner sur les genoux d'un homme .....
Qelle douce et exquise sentation...
A l'entrée de la personne qui monte
le petit déjeuner et qui a tout entendu je me serais certainement
cachée sous les draps .....
Ah mais ça ressemble beaucoup à ma 1ère nuit... où il ne s'est rien passé justement... sauf que c'était à Dinard et qu'au lieu du pyjama gris en pilou-pilou, c'était une jolie chemise de nuit assez courte, mais en coton bien épais.
J'adore votre éclat de rire moqueur ! Il n'aurait pas manqué de déclencher le mien, j'en ris déjà toute seule face à mon ordi !
J'aime aussi tellement la façon dont vous jouez de sa gène, Mmm !
Enfin, vous me rassurez a posteriori, finalement je n'étais pas toute seule à avoir le trac alors ! Le gars expérimenté a aussi "une pointe (seulement ?) d'appréhension", et "le coeur qui bat plus vite" !
PS: MDR, so romantic les WC pour illustrer !!! Mais, en même temps, c'est très bien vu, là encore, pour être honnète...
J’adore le regard « Fais moi ce que tu veux « qui souligne tellement bien comme les mots peuvent être superflus parfois!
Bien entendu je voulais dire le regard « Fais de moi ce que tu veux « .
J’ai relu tout vos galets et j’ai vraiment beaucoup aimé notamment la première partie que je ne pense pas avoir lu avant.
Cela pourrait être aussi dans la rubrique Pygmalion pas mort ... 😉
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