Une réflexion sur la détermination (et la euh... résistance) des filles, et plus particulièrement celle de la jolie Kate. Je vous y narrais un moment de tension, suivi d'une "libération". Ce matin dans un mail, elle m'adresse un mot tapé sur son portable (bel exploit dont je suis incapable, mais il est vrai que je n'ai pas de smartphone, moi... et puis j'ai aussi des doigts plus gros que les siens !) pour revenir sur l'histoire, avec SA vision, qui n'est pas forcément la mienne mais donne un éclairage personnel assez intéressant.
Je rappelle de surcroit que ça s'est passé il y a près de 15 ans, la mémoire me joue probablement plus de tours qu'à elle...
"Étrange de voir que, si nous avons bien vécu la même histoire, nos souvenirs sont parfois différents. J'en veux pour preuve cette fessée reçue chez mes parents l'été de mes 19 ans.
Qu'avais-je fait ? Je ne m'en souviens plus bien mais je l'avais méritée, celle-là. À l'époque, je mélangeais effronterie, insolence et rébellion et n'ignorais pas à quel point tout cela pouvait t'agacer.
Durant cet été, alors que nous étions l'un et l'autre plus disponibles, j'avais plus d'une fois poussé tes limites jusqu'à l'exaspération. Tu me le faisais savoir: tu étais - me semble-il - plus froid, plus distant, plus exigeant. Je connaissais tout cela, de même qu'aujourd'hui je reconnais le timbre plus rauque de ta voix lorsqu'une situation te trouble. Je savais aussi, qu'une fois la correction reçue, je retrouverais ton sourire. Sans doute ai-je pris trop vite ces signes pour acquis, sans doute aussi ne me suis-je pas une seconde mise à ta place: ce jour-là, quand encore sur tes genoux j'ai relevé les yeux, je n'ai pas vu ton sourire.
Un temps de réflexion aurait sans doute permis de comprendre que la situation n'était pas si "rassurante" que ça pour toi : fesser son amante en plein après-midi chez ses parents dans sa chambre de jeune fille n'était pas sans risques. Voilà peut-être pourquoi tu semblais moins à l'aise que d'habitude.
Je n'ai rien vu de tout cela. Au contraire, je me suis posé (l'espace d'une seconde) un millier de questions: pourquoi n'est-il pas comme... ? (comment d'ailleurs ? Je n'aurais su le dire) qu'est-ce qui lui a déplu ? Ai-je poussé le bouchon trop loin ?
Je ne te croyais pas apaisé et surtout je ne me sentais pas calmée.
Avec le recul, je peux dire que cette correction supplémentaire avait bien pour but de nous remettre (selon moi) sur un pied d'égalité. Je me sentais morveuse sur tes genoux. Certes j'avais les fesses bien rouges, mais pas les idées claires. Je t'ai demandé de me fesser encore, non parce que je n'avais pas sentie la première (tu ne m'a rien épargné, salaud !) mais parce que je ne l'avais pas vécue.
Plusieurs claques et un bon flot de larmes plus tard, cul bouillant comme jamais, j'ai constaté que ton sourire était revenu.
Alors j'ai souri à mon tour."
Alors j'ai souri à mon tour."
2 commentaires:
« Parce que je ne l’avais pas vécue ».
J’aurais aimé que ces mots soient miens. Ils auraient pu, tellement ils me semblent justes.
Lorsqu’on n’est pas habitée par l’événement qui vient de se produire et qu’on a appelé de ses vœux c’est si triste, presque angoissant.
Joli moment, et bien raconté.
Cette fille écrit bien... Oh, à chaque fois, ça me surprend, mais j'admire vraiment sa (son; rire...) prose. Je l'ai connue jeune, elle l'est d'ailleurs toujours, évidemment. Plus que moi, en tout cas.
Et je sais qu'un jour viendras où je tiendrai dans mes mains un livre d'elle, c'est dans les tuyaux...
J'ai toujours cru en son talent d'écrivain. Ce qu'elle raconte sur le ressenti va au-delà de la simple fessée donnée par luxure.
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