17 mars 2011

Dégustation, l'instant d'après...

2259 - "Rémission".

Non, après je ne la repousse pas au sol, la faisant tomber de mes genoux fesses écarlates et rougeoyantes avant de quitter la pièce, drapé dans une attitude dominatrice convenue de petit maître. Remarquez, dans un jeu de rôle, ce serait possible, mais ferait partie d'une séquence ludique déterminée ensemble, tacitement. Ce n'est pas arrivé.

Punition particulièrement sévère ce soir-là, une fessée demandée, mendiée, exigée et donc administrée sans ménagement aucun. Jusqu'à ce que je juge que c'est suffisant, qu'elle ne doit pas recevoir une seule claque de plus qui deviendrait insupportable et la ferait sortir de l'histoire en cours. Sur le fil du rasoir, sans aller jusqu'à la coupe ni au premier sang.

La voilà blottie dans mes bras l'instant d'après, tête enfouie dans mon épaule, mouillant mon t-shirt d'un soudain flot de larmes chaudes non retenues, torrent libératoire apaisant tandis que de ma main châtieuse je caresse le cul brûlant que je viens d'empourprer. Je l'entends renifler, agitée de soubresauts qui s'espacent peu à peu jusqu'à la quiétude.

Puis sa voix, naturelle, presque mondaine, comme si de rien n'était:

"J'ai faim. On va dîner ?"

9 commentaires:

N. a dit…

C'est le meilleur des moments, celui pour lequel je suis prête à beaucoup,

Stan/E. a dit…

Oui, mais il ne faut pas que ça devienne un alibi, à l'instar de ces femmes qui font l'amour parce qu'il "faut en passer par là" (sic) pour avoir de la tendresse avant et après... Accepter à contrecœur des trucs qui déplaisent pour quelques instants d'abandon entre n'est pas la bonne manière de faire non plus.

Quoi qu'on fasse, il faut aimer passionnément ce qu'on fait... à deux.

Enfin je crois. Ne pas se forcer, pas de contrainte et une (des) envie(s) partagées, je n'ai pas d'autre credo.

Joy a dit…

C'est une très belle photo.
En effet l'instant de la consolation est un moment délectable,, mais la fessée d'avant, même appuyée, si elle est désirée par les deux, est aussi très bonne.

Valentine a dit…

Je vois dans cette image, le prolongement de leur osmose. Elle s’apaise dans les bras de son amant, qui la réconforte et la rassure en lui prodiguant de la tendresse, aboutissement naturelle de la fessée, et le prélude éventuel à d’autres ébats amoureux.

Je peux imaginer une autre situation. Celle où il l'a prise dans ses bras dans un élan de tendresse pour lui annoncer en lui susurrant à l'oreille, que c’est maintenant qu'elle va recevoir la fessée promise ultérieurement. Prise au dépourvu de cet instant choisi, au moment où elle ne s'y attendait plus, elle tentera de cacher sa confusion, en se blottissant au creux de son épaule, avant de s’abandonner et de se résigner à l’inéluctable punition dont elle pensait y avoir échappé.

Cette photo m’évoque de précieux instants qu'il serait bon de vivre.

Heureusement que j'avais fait un "copier" avant de publier, mon commentaire n'était pas passé. Ça fait deux fois qu'il disparaît, après avoir été visible

Erik A. a dit…

Val: tous les messages arrivent sur le mail qui est attribué au blog, pas d'inquiétude, y compris les deux derniers à l'instant. Je ne sais pas, mais ça vient probablement de votre navigateur, oui...

Erik A. a dit…

En gros, même si ça ne s'affiche pas, ou que ça ne reste pas alors que vous l'avez vu quelques instants, du moment que vous l'avez envoyé, je l'ai dans mes mails, il me suffit de le poster sous le pseudo de l'auteur pour que ce soit cohérent. Seule l'heure changera, du coup, au moment où je le verrai.

Tout ça pour dire que rien ne se perd. Mais c'est agaçant, j'en conviens...

Stan/E. a dit…

Et pour en revenir au sujet, j'aime bien la seconde vision, celle de "l'annonce faite à Valentine", en fait...

Je n'y avais pas pensé...

Valentine a dit…

La seconde version est la plus troublante, puisque dans cette position, il a encore tout le loisir d'observer la honte qui va empourprer les joues de la jeune femme avant qu'elle n'ait le temps d'échapper à son regard à l'approche de l'inéluctable correction annoncée. Le supplice de l'attente qui envahit les sens.

C'est chaud, je conserve cette image qui décidément, émoustille mon imaginaire.

Miss Kat a dit…

Difficile de revenir à l'image d'un "après" quand on a envisagé un "avant" dans cette image.
Merci Valentine.