2318 - "Calée sur un genou..."
Courbée sous son bras, inclinée en avant, pieds décollés du sol...
C'est la posture qui la troublait plus que tout. Probablement cette inhabituelle sensation de perdre pied, pour cette femme si terre-à-terre dans sa vie quotidienne ! (et même amoureuse, du moins les premières années...) Habituée à tout maîtriser, ma cartésienne ne se laissait aller que dans l'abandon d'un plaisir trouble dont elle aurait eu bien du mal à expliquer l'origine. Impossible de se souvenir avec certitude à quand remontaient les premières émotions suscitées par cette punition infantilisante que les grandes filles à-priori ne reçoivent plus. Si ce n'est dans le secret de l'alcôve, dans une conjugalité admise et secrète dont elle soupçonnait bien l'existence, mais qu'elle n'avait jamais tenté de faire entrer dans son couple... Il n'aurait pas compris, écarquillant de grands yeux devant la demande, ou pis, aurait tenté pour lui faire plaisir, allant à l'échec assuré. Elle ne donna pas suite...
Jamais au cours de son enfance ses parents n'avaient porté la main sur elle. L'imaginaire érotique lié à la fessée lui était apparu sur le tard, insidieusement, à la lecture de textes osés, puis à cause d'un forum dédié à la discipline domestique, curieux vocable convenu pour désigner la fessée conjugale entre adultes "consentants"...
Elle s'était inscrite par curiosité, puisque le sujet traité était justement celui qui la troublait tant. Séparée et libre, la curieuse tenta avec appréhension et après moult précautions une première aventure. Par bonheur réussie et réalisée avec tact et intelligence par un garçon assez doux, quoi qu'un peu jeune. Elle en fut comblée un temps avant de le trouver trop "tendre", et pour pimenter l'affaire, en essaya aussitôt un second.
Rencontre plus hasardeuse cette fois avec un homme vénéneux qui se révéla rapidement dérangeant. Et venimeux... Toujours cette histoire de longueur d'onde, indispensable.
Mais c'était plus fort qu'elle, qui n'avait pas encore trouvé toutes les réponses à ses questions... Il fallait poursuivre. Le troisième fut le bon. À l'instant où ils se croisèrent, ils comprirent l'un et l'autre qu'ils s’étaient trouvés...
Elle n'avait peur de rien. La seule chose qui demeurait déstabilisante était cette fessée sous le bras, cette façon d'être tenue qui la ramenait dans des sphères de troubles qu’elle n'arrivait pas à contrôler. Mais qu'elle souhaitait de toutes ses forces à chaque fois qu'ils se rencontraient.
4 commentaires:
Une superbe image domestique fessée, spontané et réaliste! Merci! MarQe
Courbée sous le bras, c'est la position la plus troublante que je connaisse.
Maintenant, telle qu'elle est présentée sur la photo de référence, je ne pourrais l'apprécier car ma concentration serait plus axée à garder l'équilibre que sur la fessée elle-même. A moins qu'elle ne soit administrée de façon très instantanée, ne laissant que très peu de temps pour réaliser, si elle est très courte. En même temps, je ne pense pas que dans cette posture, elle puisse durer longtemps.
Si des images existent, je serais curieuse de voir ça, mais je ne l'imagine pas trop côté switch celle-ci, surtout face à un grand gaillard. Je ne sais pas pourquoi ... Rires
Très joli texte, si émouvant, écrit avec délicatesse mais qui est cette " cartésienne" si attachée à tes souvenirs ?
Bah, je ne crois pas que ce soit très important, "qui". Certains textes sont des évocations, d'autres sont "construits" mais au fond ce n’est pas l'essentiel, hein.
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