Allez en paix...

2353 - "Contrition"... 

Une brune agenouillée, cheveux longs, blouson de cuir et jean baissé à mi-cuisses, C'est l'attitude de base. On peut imaginer la pénitence qui suivra la confession de cette demoiselle déjà prête à expier, au lieu de quelques Pater ou Ave qui permettent en général de s'en tirer à bon compte en lavant ses péchés: une bonne fessée dans la sacristie ferait l'affaire.

Vu de loin, sans les mains jointes, on aurait pu croire qu'elle faisait une pipe au confesseur. En un mot.

Je me souviens avoir vécu ça. Oh, pas dans un confessionnal, encore que l'idée de photo volée en plein jour dans des lieux incongrus où on pourrait nous surprendre soit pourvoyeuse d'adrénaline pour certains, qui ont besoin d'excitants... Ce n'est pas mon cas, même s'il m'est arrivé de jouer en plein air et dans des endroits divers, parfois, comme je l'ai déjà évoqué au tout début de ce blog...

C'était dans les Vosges du nord, à la Petite-Pierre. Un froid de gueux, une fin d'après-midi entre chien et loup, un château désert, une tourelle isolée, propice à toutes les fantaisies.

Elle se marre et descend le zip pour me mettre en bouche. Moi, appuyé contre le mur de pierre tandis qu'agenouillée devant moi elle s'affaire, amusée de me découvrir d'un coup si inquiet, tournant ma tête à droite et à gauche en cherchant à voir si du monde arrive, le tout sans jouir de l'instant (pourtant jouissif au sens large) avec cette envahissante trouille qu'on nous surprenne en pleine action. 

En plus, on se les gèle !

C'était en guise d'apéritif avant la soirée qui s'annonçait, mais j'avoue que ce fut plus amusant que troublant, plus osé que réellement érotique.

Instants volés d'il y a vingt ans...