2572 - "Aux âmes bien nées..."
Certitude d'un interdit, d'une transgression, d'un péché même pour le petit garçon que j'étais. Gamin ordinaire, aussi banal que des millions d'autres, allant au catéchisme et faisant l'enfant de chœur à la messe, alors que j'ignorais tout de la sexualité, un truc révélé assez tard vers la fin de mon adolescence !
Vers huit ans, donc, j'ai pris conscience que ça me plaisait et c'est d'ailleurs à cet âge que j'ai expérimenté pour la première fois - et ensuite quotidiennement - les joies impures de l'onanisme la nuit, peuplant mes chimères de scènes issues directement des œuvres de la comtesse de Ségur, dont ma mère, vantant les mérites de la lecture, m'abreuvait littéralement. De la Bibliothèque Rose, (couleur plus que prémonitoire...) j'ai tout lu...
Depuis, j'ai compris pas mal de choses, ne me sens plus coupable et la fessée fait partie de mes envies récurrentes. Comme quoi l'enfance est une période essentielle et cruciale qui décide de tout ce que nous deviendrons, une fois adultes...
Je gage que ma cousine à présent quinquagénaire elle aussi, garde forcément dans un petit coin de sa mémoire les fessées que je lui administrais dans ma chambre, pendant que nos mères prenaient le thé tranquillement, en jouant au maître d'école quand nous étions petits...
Image © Edward Alexandre Bernard (1879-1950)
1 commentaire:
Bonjour Stan,
Nous avons en commun (en dehors d'être gaucher)le fait que nos Mamans ont été des (fidèles) lectrices des romans de cette chère Comtesse de Ségur. Ma mère avait lu à l'école Primaire celui intitulé : "les petites filles modèles". Et j'entend encore son expression "favorite" : Qui aime bien châtie bien".
Elle était très "mère-poule" (surtout avec moi, mauvaise santé oblige) et en même temps avec un brin d'autorité dans son tempérament. Même après 1968, la fessée était encore de mise dans les familles (j'avais 10 ans en 1976).
Charles.
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