Être, avoir été ?

 2657 - "Crustacés..."

Je vous écrit ça parce que c'est par vagues et qu'en ce moment c'est un peu marée montante... Sitôt que je met en ligne des histoires avec "je", quelques ami(e)s qui lisent quotidiennement mes posts lancent des enquêtes à la Sherlock Holmes et décortiquent chaque mot comme il le feraient d'un homard.

Sans oublier les grosses pinces, là où est le meilleur, ils aimeraient bien savoir si ce que je raconte est vrai. Ou pas.

Et quand et où... et avec qui ça c'est passé, si possible...

Ils tentent aussi d'établir une sorte de chronologie "logique" dans toutes mes histoires. Or souvent elles sont inventées ou recomposées à partir d'éléments réels et donc intemporelles... Perdu.

Pour les autres récits, ceux avec le parfum du vrai, je ne date rien volontairement. Vous avez raison, la contraction du blog et la réunion à la file de ces récits-là donne probablement un peu l'illusion au lecteur que c'est tous les jours que ça se passe.

Mais c'est loin d'être le cas... De toute façon, j'aime cette rareté qui quantifie la valeur des choses... Et puis il convient de préciser pour qui m'écrit (parfois avec une pointe de "jalousie", voire d'agacement) qu'il ne faut pas s’inquiéter: tout ceci s'étale sur près de quarante ans...

Donc ça se dilue dans le temps, évidemment.

Alors que ce soit arrivé hier, la semaine passée, le mois dernier ou bien il y a vingt ou trente ans, c'est sans importance, je crois, à part pour moi. Je raconte au présent car ce qui m'importe, quitte à romancer un brin pour les besoins de l'écriture, c' est de restituer les choses comme je les ai ressenties...

Et parfois comme Elle les a vécues... Forcément.