13 mars 2012

"J'ai rencontré Stan..." (7)

 2660 - "l'amie du net..."

Histoire purement… virtuelle.

"Un écran, des mails et des émotions en pagaille. Plus de cinq ans que Lui et elle échangent virtuellement. Au fil des années, ils ont appris à se connaitre un peu, même si leur correspondance poursuit toujours le même fil rouge. Elle se demande d’ailleurs parfois s’ils se seraient trouvé des atomes crochus, s’il n’y avait pas eu cette passion commune...

Car au fond, tout les oppose, à commencer par leur âge, dont il s’est fait un malin plaisir au début de leur "rencontre" à le considérer comme son pire défaut: juste une gamine sans attrait à ses yeux. Il a changé d’avis depuis… Un peu.

Elle est vite devenue accro aux mots, à ces histoires si joliment racontées. Lui, plus en retenue, apparaissant détaché de ce petit bout de femme qui pourtant a tout fait pour le toucher au cœur. De mails innocents, avec pour seul objet un "ça va ?", aux mails intimes témoins des souffrances passées, elle l’a ému parfois, agacé souvent et puis petit à petit, a probablement réussi à se faire une place sur son épaule, à quelques pas de son cœur.

Elle n’est ni une amante, ni une sœur, ni même une amie au sens avéré du terme. Elle est juste une fille "attachiante" comme il l’appelle parfois au cours de leurs échanges. Lui a l'air sûr de ce qu’il est et de ce qu’il veut, il ne doute pas, en tout cas jamais devant elle. Il sait la rassurer, la faire sourire... lui donner envie.

Jamais eu la moindre promesse entre eux. Quelques mots "maladressés" parfois, des incompréhensions aussi, la virtualité n’est pas un long fleuve tranquille. Mais ce qui tient - selon elle - dans leur histoire, c’est le mystère et la non-découverte totale de l’autre.

Voilà pourquoi elle n’a JAMAIS rencontré Stan..."
Texte © Une fille qui repasse...

4 commentaires:

Celle qui s'ennuie a dit…

Voici un texte qui serait pas mal dans cette catégorie, non?
Ou dans une autre, à votre choix!


"Ils sont rentrés tard après le diner. Bras dessus, bras dessous, ils ont gravis l'escalier extérieur menant à la chambre et sont entrés dans la petite chambre qui accueille leurs ébats pour la nuit. Les fous rires du sortir du resto se sont transformés en murmures étouffés. Ils ont faim encore. Une faim autre, une faim de peau, de jouissance, de griffures... Une envie de mordre dans la chair, un besoin de goûter l'autre, de le prendre à pleine bouche qu'ils se manifestent l'un à l'autre en se glissant mutuellement à l'oreille des insanités.

Les mots prononcés d'une voix de plus en plus ténue pourraient s'accorder avec l'air endormi de l'hôtel. Ce sont déjà les heures qui n'appartiennent plus à la soirée mais à la nuit. Ces heures durant lesquelles on veille à respecter le sommeil mérité des autres. Si on ne participe pas au bienheureux dodo collectif, on veille à vaquer, certes, mais à vaquer en silence, et, si d'aventure on choisit de baiser, et bien on baise en silence.

Pourtant, isolés dans leur bulle, ces deux là ont d'autres projets en tête. Dans ces envies charnelles apparaît clairement le désir d'une cuisante et délicieuse fessée.

Sur ses genoux, une émouvante statue de chair que ses yeux tentent de discerner dans le noir. Hum... Difficile ; il fait vraiment très noir. Bien trop noir pour discerner les rondeurs d'albâtre qui ne seront bientôt plus que grenat flamboyants. Dommage...

Sa main s'abat sans difficultés, fort. Obscurité ou pas, elle trouve facilement la juste cadence. Des claques s'enchainent, l'une après l'autre, franches et sonores. Pas un cri dans la chambre, pas un murmure ne s'échappe de la bouche de la victime punie.

Presque immédiatement pourtant des protestations se font entendre... Elles traversent la cloison jusqu'à leurs oreilles. « Merde, on réveille les voisins » gémit-elle, gênée malgré tout. Impitoyable, la main s'abat cependant encore pour une série de claques qui se voudrait longue. Une vraie correction... Elle aimerait que cela devienne une vraie correction...
Mais les protestations voisines s'immiscent à nouveau dans leur jeu intime... Qui en devient du coup bien moins intime.

Gêné, perturbé par les grognements des auditeurs aussi involontaires que non désirés, il se sépare d'elle. Et dans un long soupir, il s'allonge, sur le dos, de l'autre côté du lit, mettant fin de manière très prématurée à la punition espérée.

Elle le rejoint vite, pose sa bouche sur son oreille et murmure « Tu veux rire j'espère ? Reviens sur mes genoux, vite. Je suis loin d'en avoir fini avec toi... »

So a dit…

@ Celle qui s'ennuie
C'était sa fête. Ce soir là, hein ?!
Un texte magnifiquement écrit qui laisse deviner que ça risque de switcher ferme, next time...

Stan/E. a dit…

Alors c'est très marrant, mais en le lisant la première fois hier, je n'ai pas du tout saisi que c'était LUI qui recevait une fessée. Comme quoi on est vite distrait et on ne lit que ce qu'on a envie de lire. J'avais compris en survolant que c'était une fessée reçue par madame... Et puis avec le commentaire de So, je reviens dessus. Et je comprends...

On va revenir à de vraies valeurs, c'est clair.

Stan/E. a dit…

Oui, c'est vraiment un beau texte, j'avoue. Avec le parfum du vécu, tout devient infiniment plus plaisant à lire. Une de mes amies qui écrit des trucs érotiques m'a envoyé un texte il y a quelques jours. Je n'ai pas aimé, c'était froid, distant, imaginé.

Du coup, vexée, elle en a rédigé un second quelques jours plus tard, piquée au vif par mes critiques.

Kat n'aime pas que je n'aime pas ce qu'elle fait. Et cette fois elle a choisi de raconter un truc personnel très intense, une histoire entre filles que je sais réelle et qui l'a marquée, à sa façon. Et là c'était parfait. Trouble, le goût du vécu.

érotique en diable...