Il était tacitement décidé que cette fois entre-eux qui sentait tant la fin se ferait sans la moindre concession.
Pour la première fois de leur histoire, ils voulaient vraiment dépasser les limites usuelles que les deux avaient transformées en rituel.
Lui faire mal au cul à s'en briser la main. Lui rougir les chairs et l'entendre hurler pour de vrai, sans ses petits cris étouffés bien trop proches des gémissements d'un plaisir qu'il ne voulait pas qu'elle prenne.
Pas cette fois.
Il lui avait dit au téléphone "de se préparer", probablement davantage intellectuellement que physiquement, mais elle avait fait mine d ne pas comprendre...
Elle avait souri en raccrochant.
"Se préparer" ? Connaissant son penchant coupable pour les plaisirs sodomites découverts avec lui et qui lui répugnaient tant avant de le rencontrer, elle avait traduit ça par une noix d'Hyalomiel placée au bon endroit... Éviter ainsi toute intrusion anale trop douloureuse, connaissant ses manières de soudard quand il parvenait à s'oublier.
Il aimait à la prendre ainsi par derrière, exclusivement par le petit trou, en négligeant sa chatte.
Parfois d'entrée (sic), quelques secondes après leur retrouvailles. Jouir dans son cul à longs traits de foutre, au bord de l’évanouissement, tant le plaisir était intensément brutal, violent, arraché à lui, passant comme une brulure jaillissante.
La fesser évidemment... Avant, après, peu leur importait l'ordre, elle savait qu'elle n'y couperait pas. Et d'ailleurs elle en avait autant envie que lui... Peut-être même plus que lui...
Mais cette fois, il lui avait promis un derrière "cramoisi".
Le mot la faisait vibrer, autant que le terme "cravache" qui tournant dans sa tête et la troublait tant... S'oublier avant d'être déculottée comme une gamine, balancée à demi-dévêtue, fesses à l'air, nues, le corps pantelant et brûlant d'un désir trouble d'être pour une fois totalement dominée, maitrisée et remise à sa place. Bref, être jetée en travers des genoux de son homme pour une de ces raclées de mâle si souvent promise et rarement donnée ne lui déplaisait pas du tout.
Un peu d'appréhension toutefois... Mais elle ne s'attendait pas à ça...
Fessée quasi au sang ! Heureusement ensuite viendrait le temps des câlins !
Images: "Herself" © Mari L.
4 commentaires:
Il est parfois des "turpitudes", comme les lilloises, que l'on croit avoir inconsciemment oubliées et qui, comme par enchantement, un jeudi soir de septembre, ressuscitent cruellement sans s'y attendre et s'y préparer..., laissant à présent une entaille intensément plus profonde encore et doublée, qui plus est, cette fois, d'une empreinte pourprée aussi cuisante que mortifiante...
Étrange hasard, je découvre ce billet ce matin alors que venais, en souvenir, vous offrir ce clin d’œil non dénué de piquant...
Pour une fessée c'est une fessée ! Qu'elle belle couleur Monsieur Stan ! Quant à la demoiselle de la vidéo .... elle ne simule pas !! Une vrai fessée punitive ... L'idée me fait frémir car même si je conçois que la fessée doit faire mal pour punir, je l'associe aussi à du plaisir et je n'aime pas l'impression que ça soit le cas ici. Mais c'est intéressant de voir l'extrémité aussi.
Je n'oublie rien. Le hasard fait bien les choses, je crois ! Merci pour le clin d’œil, alors ?
Intéressant est le mot. Le vivre est une autre chose. Mais je reconnais volontiers que, même si je ne crois pas avoir été - pour l'instant - jamais aussi loin, que j'ai apprécié le jusqu'au-boutisme. Des deux.
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