31 octobre 2006

Pour de vrai, pas pour rire... (2)

102 - La voiture file dans la nuit. Ils rentrent. Le silence épais règnant dans l’habitacle est certainement plus pesant pour Elle que pour Lui, qui laisse grimper davantage la tension palpable, si besoin était… Juste avant de démarrer, Il lui a lancé:

"Donne-moi ta culotte, tu n’en as plus besoin pour ce soir !"


Assise sur le siège passager, Elle s'est exécutée, se tortillant un peu dans une position inconfortable pour passer ses mains sous sa jupe. Ensuite sans un mot, sans même oser le regarder, Elle lui a tendu son sous-vêtement blanc, obéissante. Et gênée, forcément.

Lui
, toujours silencieux et le regard froid
l’a empochée dans sa veste, avant de démarrer.

Son cœur bat car là encore Elle aurait pu lui rire au nez, moqueuse, récupérant l’émotion à son profit et emballant le tout dans un éclat de rire suivi d’un baiser espiègle… Et l’histoire à venir aurait stoppée tout net.

Mais il semble qu’Elle sait avoir mérité ce qui (va) lui arrive(r) et que cette appréhension est salutaire. Sur le chemin du retour dans la nuit, Elle a tout le temps d’y penser…

Se sentant coupable, il semble qu'Elle veuille "expier" pour être pardonnée, acceptant son "châtiment" par avance, avec juste l'angoisse de ne pas vraiment savoir comment Il va s’y prendre, au fond...

... puisqu’Il lui a peu montré ses désirs enfouis depuis le début de leurs relations sexuelles. Ils font l’amour de façon très plaisante, certes, mais plutôt classique, comme s’Il la mettait sur un piédestal, sans oser la froisser.

Sauf ce soir où la colère l’emporte...

L’occasion rêvée.

1ère partie ici

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique mon cher E

Tu es un maître incontestable de l’érotisation des mots.
Ton vocabulaire fait l’effet de coups de cravache ou – pour te faire plaisir - de bonnes claques de la main, soigneusement appliquées à l’aimable attention d’un postérieur méritant.

Un vrai régal pour les amoureux de sensations intenses par un choix de mots qui fait frétiller les jeunes femmes pas sages et un brin perverses peut-être.

Avec toi mes cours de français prennent une dimension qui cherche son égal. C’est du troublant à chaque phrase.

Je te trouve une compréhension profonde pour les femmes comme moi:

« …font l’amour de façon très plaisante, certes, mais plutôt classique … »

Puis cette subtile allusion au piédestal de la part d’un iconoclaste- fesseur comme toi.

Le stroumpf grognon (hélas trop souvent incompris dans son humour subtil) se montre sous son meilleur jour.

Ce qui me fascine le plus dans un homme c’est sa capacité de création. Tu en fais partie des rares hommes que j’admire parce que avec toi j’apprends tous les jours. Tu me connais, je suis sincère et je ne flatte pas.

Ton blog est un excellant banc d’école.

Normal que tu attires autant d’étrangères désireuses de corriger leurs lacunes en culture française sous l’œil attentif d’un maître de maison qui veille à la bonne conduite dans un échange de plus plaisant.

Petite remarque :

« Et gênée, forcement. »

Non, pas pour ma part, si j’étais dans une situation pareille.

Heureuse de rendre un peu de bonheur par un simple biais en gage d’une belle complicité : Une culotte blanche.

Comme c’est romantique ton histoire.

isa