Ce dessin de Louis Malteste, (à gauche en noir et blanc) j'en ai déjà causé récemment... Le voici, repompé à l'identique ou presque par un autre, inconnu au bataillon, mais qui sait utiliser le papier calque, apparemment. Et qui aime bien dessiner les tapis...
L'original date des années 20, illustrait un livre de la célèbre collection "Orties Blanches" chère à la naissance de ma libido dans ce domaine et est probablement inspiré par l'artiste d'une photo "porno" du début de 1900... Je vous en ai trouvé quelques exemples, pris sur le site japonais de Kibato Taïra, vraie mine d'or pour qui veut dénicher de nouveaux sites et de jolis dessins de fessées...."Copier" ainsi (voire "décalquer" dans l'esprit des gens) est un procédé qui peut choquer les néophytes mais est couramment employé et Malteste le fit très souvent dans la partie de son travail graphique dédiée à l'éducation anglaise, comme la plupart de ses confrères.
C'est amusant de constater qu'un autre artiste s'est servi à son tour du dessin, cette fois pour réaliser une oeuvre picturale quasi-identique, en couleur cette fois, bien plus récente (si quelqu'un a des infos...) et vue un peu partout sur les sites de fessées.Intéressant aussi de voir à quel point pour d'infimes détails les deux filles fessées sont différentes dans l'attitude et le regard.
Gamine (bien en chair...) sur l'original, corrigée par le "pater familias", et sur l'autre, femme sévèrement punie par son homme lui appliquant une bonne correction conjugale. Voyez comme la dame se tenant à l'accoudoir (ajout d'une main) a son regard flou et est presque lascive, comme abandonnée.Plus trouble et plus vicieuse... Ce qui n'est pas pour me déplaire au fond.
PS: je suppose que l'ami Waldo pourrait nous en dire davantage...
(PPS: fait depuis dans les commentaires, merci Waldo)
10 commentaires:
Mmmm... !
bon c'est un peu succinct comme commentaire...(sourire)
Hello quand même.
Bonjour e
«C’est amusant de constater qu’un autre artiste c’est servie du dessin à son tour… »
J’ai eu cette impression du déjà vu avec le dessin de G. Levis de ton post : « Georges ou…Jean » du 2octobre. Donc j’ai vérifié dans ma collection bd.
La femme me rappelle Gwendoline de Leone Frollo et le monsieur ressemble beaucoup à celui de Ninon de Mancini. C’est purement subjectif et sûrement moins flagrant que sur le dessin que tu présentes.
Nous semblons avoir des idées proches sur le « concept du plagiat » qui énerve tant certains, sinon tu n’aurais pas employé le terme amusant. Moi aussi je vois ce côté amusant (et intriguant) avant tout.
L’idée de « copier » a déjà fait travailler les philosophes.
Selon Descartes, si je me souviens bien, il y a toujours un précurseur en matière de pensée, alors pourquoi pas en matière d’illustration.
Comme d’habitude une superbe référence (K. Taïra) pour les amoureux de la fessée.
Merci e,
J’adore ta façon de communiquer sur le net.
isa
les artistes passent leur temps à se copier...
c'est normal au début de le faire, pour comprendre par où est passé son prédécesseur, avant de trouver la voie et peu à peu se dégager de ces influences-là.
Tu sais ce qu'on disait sur la culture dans mes (nos)jeunes années, Kokine...
"La culture, c'est comme la confiture, moins on en a... etc..."
Bon d'accord c'est une de ces sentences à deux balles lues sur un cendrier, mais je pouvais pas ne pas la faire.
et je ne vise pas du tout Isa, juste envie de faire un (bon?) mot...
Tu ne serais pas par hasard parent avec un certain Philou qui m’a fait découvrir cette réflexion hier dans un tout autre contexte ?
Même génération?
isa
qui étale encore
C'est trop d'honneur que tu me fais, amigo!...
Je ne sais rien du "plagiaire" qui a si joliment utilisé le dessin de Malteste - on notera qu'il ne signe pas son travail - mais j'ai vu récemment une image qui pourrait être de lui, cette fois "inspirée" d'une illustration d'Herrouard ( d' Herric, puisqu'il signait ainsi la face licencieuse de son oeuvre ) sur le club d'Azotainas Eroticas, envoyée par un membre occasionnel. Même topo: image originale en noir et blanc, au lavis, et retranscription fidèle en couleur avec travail très soigné dans le rendu des étoffes ou du tapis, comme ici... Pas signé non plus.
Pour ce qui est de la "copie", sacrebleu, quel dessinateur, quel artiste, n'a pas succombé à cela un moment ou l'autre, par admiration pure et simple pour un maître, ou du moins pour un personnage que l'on s'est choisi comme tel?... Pour moi, copier Louis Malteste comme l' a fait ce gars n'est pas du plagiat, c'est un hommage.
Je vais te faire une confidence: quand j'étais petit, j'aurais voulu dessiner comme Paul Gillon, et je DECALQUAIS les dessins de Gillon... C'était l'époque du "Capitaine Cormoran", dans "Vaillant". Une série de planches avaient été publiées, en noir et blanc, pures, dépouillées, hallucinantes de vérité, de naturel, de réalisme, de SIMPLICITE apparente. Apparente, seulement... C'est ça, le grand art. Et je reproduisais ces gallions Anglais ou Espagnols, ces pirates, ces décors à faire rêver de l'ile de la Tortue, uniquement avec de l'encre de chine et un Isabey en Kolinsky extra n°1... Tu n'imagines pas ce que ça m'a appris, même si ça ne se voit pas dans mon travail actuel. Mais je n'ai jamais su et ne saurai jamais dessiner comme Gillon. Et c'est bien, il n'y a pas place pour deux...
W;
On a tous décalqué. Faut bien commencer. Il n'y a pas de science infuse... La valeur de l'exemple dont on se détache ensuite, reniant parfois même l'inspirateur. J'ai eu ma période "Hergé est nul", après avoir copié des pages de Tintin et avant de me rendre compte que ce type était un génie précurseur...
Et Gillon n'est pas le plus mauvais. Je ne sais toujours pas pourquoi tu n'as pas fait une carrière en BD, vu ton talent, "hombre"...
Il règne dans les dessins de Malteste une bonne humeur qui s'estompe de manière significative dans les copies. Autres styles, autres atmosphères... je les apprécie tout autant !
Je ne les voyais pas de cette manière, mais il est vrai que dans tous ses dessins Malteste a la fessée "gaie" et joyeuse, voire paillarde...
Voire un peu Rabelaisienne.
Comme je vous comprends, chère Miarka...
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