04 mars 2007

C'est une poupée... Qui fait non, non, non, non !

231 - En octobre 1972, la programmation d'un concert à l'Olympia fait scandale. 6000 affiches placardées sur les murs, principalement à Paris et cette fois c'est certain: la "Polnarévolution" annoncée aura bien lieu...

Campagne de presse haineuse, hauts cris de la bourgeoisie bien-pensante, levée de boucliers des ligues de vertu, celles qui déjà crachaient deux ans plus tôt sur la comédie musicale Hair, envahissant la salle et conspuant un petit nouveau nommé Julien Clerc...

Bref, une pub de folie, marketing qui ne veut pas dire son nom: le chanteur de "l'amour avec toi", innocente bluette de nos jours mais d'une audace inouïe dans ces années-là avait osé !

Et d'aucun promettaient "une bonne fessée" à cet impudent freluquet de chanteur qui avait le culot d'afficher son cul nu et bien blanc sur les murs d'une France engluée en plein dans les années Pompidou.

Polnareff est de retour dans la Capitale.

Son concert de vendredi dernier à Bercy fût - dit-on - un grand succès. Moi sur les images volées vues au "20 heures" j'ai trouvé qu'il chantait super faux.

34 ans sans public en face à fredonner dans sa salle de bain, ça rouille. Déçu, le fan de Michel au lunettes cerclées de blanc que j'ai été dans les années de mon enfance, avant qu'il ne s'exile aux States...

La poupée fait non aussi, du coup.

J'aime "the Lonely Doll" (poupée solitaire) de Dare Wright s'adonnant probablement, quand on ne la regarde pas (à la façon des jouets de Toy Story qui s'animent et vivent leur vie quand l'enfant qui les possède sort de sa chambre) à des plaisirs qui ne le sont pas moins.

Solitaires...

Rêve-t-elle que son ami Nounours l'incline en travers de ses genoux de peluche marron afin de lui administrer de magistrales fessées pour la punir d'être étourdie ? En tout cas, la demoiselle lit un livre qu'elle ne veut pas montrer. Son regard mi inquiet - mi méfiant est un régal...

Pas question qu'on la surprenne en train de réviser les audacieuses postures du "Kama-Sutra" ou encore de déguster en cachette les plus sulfureuses pages des "120 jours de Sodome" ...

Très jolies images de Greg Williams un peu oniriques et moins réalistes, pour changer et mettre un peu de poésie dans ce monde de brutes.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas vu le concert à Bercy de M.Polnareff, et je suis très tentée de me trouver une place (jusqu'au 14 mars à Paris). Je n'ai pas vu les images du 20H. Il chantait "super faux", peut être (mauvaise retransmission sono ?), mais il a enthousiasmé son public, jeune, et moins jeune...Un vrai succès.
Stan, je trouve qu'il est difficile de juger sur quelques secondes d'images...Michel, si tu me lis, envoies moi 2 places s'il te plaît (j'emmène Stan avec moi pour lui prouver que tu es resté (presque) le même !)

signé : vidi

Erik A. a dit…

difficile effectivement. Je suis un vrai fan de Polnareff, qui a bercé mes jeunes années entre la poupée négative et le bal, en passant par la mouche et le paradis, sans savoir qui a tué grand-maman, est-ce le temps est-ce le temps...

quand à faire l'amour avec toi...

Je braillais à tue-tête ses paroles, sans les comprendre (on est dans les années 67-68) parce que la mélodie m'enchante, sous le regard noir de mes parents qui veulent me faire taire sans m'expliquer pourquoi à leurs yeux c'est inconvenant de "parler à une jeune fille comme ça"...

Si vous avez trois places...

Anonyme a dit…

"si vous avez trois places"

ah, on a un invité surprise?

vidi

Erik A. a dit…

en ce moment je suis très trio...rire. Mais je peux m'adapter... On peut la revendre à l'entrée.