03 mai 2008

La scène scandale du dernier tango à Paris !


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- Ah, "Le dernier tango à Paris..."

J'en ai déjà un peu parlé de cette fameuse scène qui fit scandale et débat dans les années 70. "Charente-Poitou, ça rentre partout !" chantonnait-on en détournant la pub d'une marque de produits laitiers d'alors, qui passait en boucle à la télévision...

Incroyable de se dire que les Espagnols faisaient la queue à la frontière pour aller en France voir ce film - totalement interdit chez eux - plutôt austère et noir de Bernardo Bertolucci dans nos salles de cinéma de Biarritz, Saint-Jean de Luz ou encore Perpignan...

Il faut se souvenir que le pays vivait encore sous le joug du franquisme, bien avant la libération totale et passablement débridée des moeurs qui suivit très rapidement la mort du vieux dictateur, pour le plus grand bonheur des jeunes générations d'alors qui se lancèrent du coup dans tous les excès !

Depuis, Almodovar et Bigas Lunas - par exemple - ont sacrément dynamité le cinéma ibérique..

Bon. Sur le fond, autant vous le dire:

pour moi et ma façon de voir, même s'ils sont amants et que c'est un plaisir que je ne dédaigne pas, on a carrément affaire là à un viol entre Paul et Jeanne...
(les noms des personnages joués par Brando et Schneider)

"Conjugal", certes, mais un viol quand même: peu de plaisir partagé, pas de trouble ni de jeu. Juste une prise de pouvoir à la hussarde, brutale et sans prendre le temps de "s'installer".

Pas sûr qu'elle recommence de sitôt !

Et que de traumatismes ensuite à vaincre si la chose a été ratée avant vous... Bon courage, si vous le proposez tout de go à une partenaire ainsi "massacrée". C'est pourtant une façon de faire l'amour bien agréable, pour peu que l'envie soit partagée, pas imposée et qu'on prenne le temps de faire, sans se presser.

PS: Un bon gel sera toujours plus efficace qu'une plaquette de beurre achetée chez Champion. Si on veut éviter les auréoles sur les draps et dans le bain, après...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Personnellement, Bertolucci m'emmerde, et le "Dernier Tango" tout autant que ses autres films. Il est même certaines scènes où je trouve le héros plus grotesque que pathétique.

Je note avec un certain amusement que lorsqu'on évoque cette oeuvre, 99% des gens ne se souviennent que de la scène du beurre... Le reste n'est qu'ennui, bien filmé toutefois. Mais la technique est une chose, et autre chose est de rendre de l'émotion.

Un autre détail m'agace : Brando encule la charmante Maria soigneusement pantalonné, l'"audace" du film ne pouvant aller jusqu'à le montrer cul nu, ce qui serait tout de même normal dans une telle situation !... Ça se retrouve dans de nombreux films "sérieux" au demeurant; la dame peut exhiber un maximum de son anatomie intime, mais le monsieur non... Surtout si c'est une super-star !
Finalement, il n'y a que le cinéma X qui soit logique et honnête. Dommage que dans ce cas, il n'y ait pas de scénario...

Et techniquement parlant, la demoiselle à plat-ventre sur le plancher n'est pas la meilleure position pour ce genre d'exercice, j'en parle d'expérience !...

Sur un autre plan, je crois qu'un amoureux de la fessée - donc un amoureux du derrière féminin - est forcément attiré par la sodomie, ça me semble dans la logique des choses. Plaisir trouble en ce qu'il est partiellement douloureux pour celle qui le subit, mais la fessée n'est-elle pas également douloureuse ?... Dans les deux cas il en est de même : la douleur éprouvée au début de l'action se mue en plaisir après quelques instants de pratique.

Mais encore faut-il, la aussi, qu'il y ait consentement de la "victime" sinon il s'agit bien d'un viol, ainsi que tu le fais remarquer

Erik A. a dit…

C'est en lisant le commentaire de Waldo que je me rends compte que j'ai été un brin politiquement correct en parlant de ce film. C'est lui qui a raison.

Tout comme lui, je le trouve d'un ennui mortel. Je dois dire que le personnage de "Paul" joué par Brando m'a toujours paru être un sale con suicidaire, qui entraîne Jeanne sa petite amie, gentille et délicieuse' dans une spirale mortelle.

Il y aurait mieux à faire avec la demoiselle. Mais c'est ainsi.

Oui, on ne retient de ce film, dans lequel on s'ennuie ferme, que la scène du beurre pourtant mineure et peu représentative du reste. Et c'est vrai qu'en regardant l'image, on n'y croit pas un instant.

Le pantalon remonté jusqu'au nombril, Marlon a beau s'agiter en rythme sur cette pauvre Maria - qui elle joue assez bien la douleur par contre - c'est assez pathétique et qui a un tant soi peu pratiqué s'en amuse: va enculer ta copine dans cette position-là, et avec le futal autant remonté...

Techniquement impossible. Et c'est un spécialiste qui vous parle.