17 septembre 2008

Face the door...

702 - Lorsqu'Il a sans mot dire doucement appuyé sur ses épaules pour qu'Elle se laisse glisser à terre face à lui après leur langoureux baiser, son cœur s'est mis à battre encore un peu plus fort.

Et en silence, Elle a obéi.

"Obéir"... Rien que le mot d'ordinaire totalement étranger à son vocabulaire amoureux - excepté pour Lui - la fait frémir. Soudainement animale, Elle perd ses moyens, ressentant comme une brûlure nécessaire cette laisse et ce collier de chien pourtant virtuel mais tant de fois évoqué en en riant qu'Elle en vient à le souhaiter pour de bon autour du cou, au paroxysme de leurs étreintes...

Elle apprécie énormément de le sentir gonfler et palpiter dans sa bouche, tandis que debout face à son amante, Il garde les yeux clos comme un matou repu... C'est une caresse, un doux rituel qui est venu de lui-même, sans qu'Il ne l'exige, la première fois devant une glace dans laquelle tous deux ont jeté un regard à la dérobée pour mieux jouir de la scène et se créer des images à repasser ensuite en boucle lorsqu'ils seront séparés...

Il n'est pas adepte du coin, après la fessée... Il aime trop la prendre dans ses bras pour la consoler et la rassurer tandis qu'Elle se remet doucement d'avoir été si loin, une fois de plus. Le coeur battant, agitée de soubresauts et de frémissements, le cul rouge, flamboyant et brûlant qui porte la trace de ses mains, jamais assez écarlate à son goût sur sa peau mate.

Pourtant, cette fois, Il a envie de la voir...

Alors sur un simple mot qu'Elle entend comme un ordre, Elle - qui aime tant qu'Il la gronde pour se sentir toute petite - va se placer face à la porte, toujours à genoux et tête baissée dans une posture de soumission et d'abandon, toute honte bue...

... Sachant qu'Il la dévore des yeux !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est beau, Stan, si véridique et si bien écrit! merci!

Erik A. a dit…

@ Orage: Merci, c'est juste du ressenti, une façon de vivre les choses quand le cœur se met à battre entre deux personnes qui "jouent" sur la même partition.

Ce qui est rare. Mais c'est aussi ce qui en donne le "prix", évidemment.

Anonyme a dit…

Suis-je si enthousiaste ? que tu es pu me confondre ?

Effectivement un bien joli texte.
Et cette phrase en rouge à la fin ;) ... Un délice.

Très belle photo au passage.

Anonyme a dit…

Je m'entourerai de bienséance et de diplomatie pour dire quand même à m que c'est pénible de lire "que tu es pu me confondre" au lieu de "aies pu..."

Anonyme a dit…

C'est vrai. Horrible. Pas besoin d'être diplomate. )

Je le suis rarement moi même.

Erik A. a dit…

"M la maudite" ? Content que la photo soit appréciée. Indéniable talent de celle qui l'a prise et magnifique pose du modèle qui était devant l'objectif...

Et je suis désolé, Orage, mais je ne peux pas corriger en éditant les messages des lecteurs contenant des fautes d'orthographe. Le système Blogger ne le permet pas comme on le fait sur un forum classique.

Anonyme a dit…

D’abord la photo. Belle. Très belle.
Elle évoque la renonciation ; ce moment précis où l’on abdique de sa volonté pour l’offrir à celui qui nous couvre de son regard.

Et le texte. Beau. Très beau, très juste.
Toujours vôtre, cette capacité à trouver le ‘souffle des mots’, le rythme particulier qui saura nous ‘toucher’. Il évoque l’obéissance. Cette ‘chose' qu’on laisse derrière soi avec soulagement et qui nous permet d’entrer dans l’allégeance avec volupté.