814 - "De quoi tu te plains ? C'est avec toi que je suis rentrée, non ?"
Indéniable. Argument imparable, qui ne le satisfait pas pour autant. Il est amoureux, ça explique bien des comportements. Et il avale tout. Elle par contre n'est pas prête de le faire. Ce qui le navre...
- "... Tu devrais être content !" reprend-t-elle en crachant comme une chatte en colère.
Oui. Mais non, en fait... Ils sont rentrés après une demi-heure de voiture en pleine nuit, silencieux et sans un regard l'un vers l'autre. Un max de tensions sur la route de Dieppe... On a l'impression qu'il lui a gâché sa soirée, à la sortir des griffes des matous de la boîte de nuit.
Du coup elle boude, est allée se coucher direct sans un mot après un long passage dans la salle de bain... Et a fermé la porte.
Assis sur le clic-clac, il ronge son frein, s'offre des images de conquérant enfonçant la porte de la chambre, retournant la fille à plat-ventre, relevant la chemise de nuit entraperçue au sortir de la douche et lui collant la fessée cul nu qu'elle mérite avec son attitude capricieuse.
Avant de la posséder comme un hussard, debout, plaquée sans ménagement nez contre le mur, enfoncé en elle par derrière sans attendre un carton d'invitation... Putain, elle va voir qui c'est, Raoul !
Se conduisant en mâle, quoi !
Euh, bon, on s'emballe, on s'emballe. Dans la colère, on dit de ces choses ! Tout cela ne reste qu'un fantasme. Il sait bien qu'il ne va pas la violer non plus...
Sa colère rentrée le tient éveillé tandis qu'elle dort probablement déjà du sommeil du juste. Il fulmine, se repasse le film de la soirée et n'y voit guère de signes d'encouragement, cette fois. Il est à deux doigts de rentrer dans la pièce demander des explications sur sa conduite, mais est freiné par un petit détail. Un rien...
Cette fille qui se fout de sa gueule et fait mine de ne pas voir qu'il est amoureux raide, oui, la garce qui dort dans le grand lit parental est juste... la secrétaire de son patron. Un truc qu'il avait un peu perdu de vue. Et comme il ne tient pas à avoir d'histoires en rentrant à Paris...
... Tant pis, il sera patient. (à suivre)
3 commentaires:
Il aurait fallu, sans doute... Oser !!! Il attend quoi "ton" homme pour se lever et lui mettre une fessée magistrale ?! Il avance, il recule, ca me rappelle quelqu'un :) Pas sûr que ce soit la meilleur façon d'obtenir ce que l'on veut...
Je crois qu'il attend car comme l'a dit E/Stan, Il est amoureux, il ne veut pas non plus tout gâcher...et puis, là, il y a le paramètre "secrétaire du patron"...situation délicate...qui mérite que l'on agisse avec prudence. Moi aussi Céline, j'ai bien envie qu'il l'a coince sous son bras...le fera t il ou non ? la vraie vie c'est aussi le possible d'une négation.
"Il" attend parce qu'il ne sait pas. Parce ce qu'il doute. Parce que prendre une décision changerait la donne. Parce que c'est aussi dure de savoir ce que l'on veut. Parce que finalement "elle" n'est peut être pas comme ça.
"Il" doute parce qu'il a du désir, de l'amour. Parce qu'il a envie d'être different. Qu'"elle" voit en lui quelqu'un de different. De devenir ce "il" qui changera tout.
Mais le verra t'elle vraiment ?
Et est il vraiment si different ?
Je ne sais pas si ton histoire est réelle mais je pense que tout le monde l'a vécu d'une manière ou d'une autre, dans un sens et dans l'autre.
J'aurais mérité des sacrées fessées à une periode mais ce n'etait pas le bon moment... Peut être que ce n'etait pas non plus le bon moment pour ton "héroine".
Il aurait fallu, sans doute... un peu plus de temps.
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