838 - Souvenirs de mon éducation religieuse, dans les années 60 ?
Je ne sais pas. Je ne suis d'ordinaire pas particulièrement attiré par les images mettant en scène des gens d'église dans l'application de mon jeu favori. Je suis aussi, si on peut dire, passé au travers des navrantes turpitudes réelles de certains intervenants pédagogiques et autres profs de mon collège d'antan, en province.
J'avoue que s'il se passait des "choses", quelles qu'elles soient, je ne m'en suis pas rendu compte dans l'instant.
Innocent et bien loin des perversités du sexe, j'ai traversé - entre la 6e et la 3e - quatre années chez les bons Pères sans être le moins du monde importuné, à part au pire une chiquenaude, un pinçon, un peu de tirage de cheveux et une ou deux paires de claques. De mémoire.
Anodin, vous en conviendrez.
Mais pour ce genre de petites plaisanteries, on alerte la ligue des droits de l'Homme, de nos jours. Et on met les profs en garde à vue...
Les temps changent. Je me souviens d'une fessée reçue par un de mes congénères qui s'était perdu lors de la sortie hebdomadaire en ville ! (la poste, les journaux et autres bonbons...)
Nous étions au cœur des montagnes vosgiennes, dans la colonie de l'école au milieu des sapins où je passais un mois, en juillet, avec le collège.
Les mêmes élèves, les mêmes profs...
Et ce garçon indolent et un peu gras, le benêt de la bande qui n'était pas remonté dans le car au moment du départ. L'imbécile.
On ne s'en aperçoit qu'une fois de retour à la colonie. Panique, cris, recherches, comptage et recomptage...
Et puis après plusieurs coups de fil à la gendarmerie, la 2cv du père Bonnemaison, le directeur du collège qui part en trombe dans un nuage de poussière sur la petite route départementale avant de revenir deux heures plus tard, avec le môme perdu/retrouvé...
Ils s'enferment dans son bureau... Je me souviens des cris, du bruit des claques et de la sortie du gamin les yeux rouges et se frottant les fesses.
Ce n'est pas mon souvenir le plus érotique.
1 commentaire:
Je relis... Je précise au passage que j'ai changé le nom du père supérieur, qui commençait pareil... mais finissait autrement. Ça se passait près de Saint-Dié vers 1968...
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