28 décembre 2008

Désirs troubles au coeur de la nuit...

853 - Sublime dessin de Klimt. (1862-1918)

Se caresser...

Pile ce qu'Il lui a demandé de faire, une fois qu'ils auront coupé la communication. Ils "discutent" depuis deux heures par messagerie instantanée. C'est très chaud. Les mots s'affichent au fur et à mesure et ils ont le cœur battant en découvrant les phrases, les "images" les plus troubles définies en mots crus ou tendres, précis, sans détour...

Lui ose, sans tabous, Elle lui répond sans fausse pudeur. Pudique, impudique. Il l'entraîne sur des chemins de plus en plus "escarpés".

Elle suit, parfois même le précède...

Cette façon de communiquer est finalement très excitante.

Elle accepte, sans discuter. Il lui demande sur quelle image d'eux Elle le fera. D'emblée, Elle a choisi la plus osée possible, une de leurs errances érotiques qui les a emmenés dans le trouble et l'interdit.

Mais Elle a du mal à lui avouer. Il veut des mots précis... Qu'Elle obéisse.

Il la gronde doucement de ses hésitations. Elle tarde et puis d'un coup, toute honte bue, les mots arrivent... Avec les mêmes "blancs" que s'ils étaient face à face.

Et la communication cesse. Il est tard dans la nuit. Désormais, chacun de son côté et avant que le sommeil ne les gagne, Elle et Lui revivent certaines émotions fortes en se faisant jouir...

Bientôt, c'est sûr, ils poursuivront en corps à corps... En vrai.

dessin "femme assise, les jambes écartées" © Gustav Klimt - vers 1916

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Le virtuel à ce côté très excitant qui permet de s'imaginer l'autre, de transposer ses désirs les plus secrets, d'aller aussi loin que la virtualité le permet. Mais le jeu à ses limites car le trouble lui est réel et devient frustrant si Il ou Elle ne devient jamais réalité...

Erik A. a dit…

Oui, évidemment, on donne beaucoup, on se livre à une personne inconnue avec qui on est en osmose, dans ce contexte de téléphone ou de messagerie avec un inconnu. Et ça peut aller très loin. Sans jamais se voir, ni même se connaître autrement.

Mais il est d'autres contextes où des gens qui se connaissent déjà "live" poursuivent le jeu ainsi parce qu'ils ne se voient pas fréquemment ou ne vivent pas ensemble. Ce qui n'empêche qu'ils ont le "goût de l'autre" en réel, parce qu'ils ont déjà "joué" ou joui (et les deux...) ensemble.

Du coup le téléphone ou MSN servent juste de médias de rendez-vous ponctuel, différent mais bien tangible, qui leur permet de se tenir l'un l'autre en haleine, en appétit et en désir mutuel, par exemple*.

En attendant leur prochaine brûlante rencontre.

*Avec bien d'autres applications toutefois.

Bébé a dit…

et les mêmes moments au coin du feu à la campagne sur le tapis moelleux...? pas mal, non plus.....

Anonyme a dit…

Personnellement je n’ai pas le souvenir de m’être caressée pendant des conversations téléphoniques ou de messagerie instantanée. Après, oui...
Il y a dans le "pendant" une « réalité » qui m’effraye ou m’éloigne de cette probabilité. Par contre dans "l’après" il y a la sombre possibilité de reprendre le cours de l’histoire et de la recréer qui peut m’entrainer vers la jouissance.

Anonyme a dit…

Les mots écrits...ont toujours un certain pouvoir chez moi. Même s'il est vrai que les caresses viendront plus tard...doux préliminaires, en fait.