20 décembre 2008

Fesses en feu pour la bavarde !

845 - Du Manara... Et du bon.

J'ai déjà parlé de cet album, qui est sorti en 99, il y a donc près de dix ans, mais cette fois je vous montre la scène où Photis est fouettée par sa maîtresse... Milo est un génie. Il fait vivre ses personnages avec un trait simple si aisément déroulé qu'il en paraît facile. Et on sait qu'il y a ses fessées dans pratiquement chacun de ses albums. Les filles ainsi corrigées ont d'ailleurs toujours un air extatique, au bord de la jouissance, à la frontière entre douleur et orgasme.

Voici les deux planches réunies sur lesquelles la servante trop bavarde est fessée de verges par la magicienne Pamphile, sa maîtresse, tandis que Milon la maintient...

Cliquez pour l'avoir en grand et dégustez... Le livre, par ailleurs fidèle au conte original et très hard, est une pure merveille graphique.

Manara puise son inspiration dans "l'âne d'Or" d'Apulée, grand classique du IIe siècle.

Comme pour le Décaméron ou le Satiricon, le roman fourmille de péripéties, d'histoires dans l'histoire, de légendes ou de contes mêlés aux anecdotes narrant la vie et la cruauté de l'époque. Un texte si touffu et complexe qu'il semblait impossible à adapter, à moins d'en tirer une dizaine d'albums au moins.

Malin, Manara s'est emparé de l'esprit du texte en y injectant la sensualité et l'érotisme qu'on lui connaît. Au final, il privilégie et transforme à sa sauce l'histoire qui donne son titre à l'ouvrage original. L'album se passe au début de l'ère chrétienne. dans un monde romain encore dominé par les pratiques païennes.

Le héros Lucius, un jeune voyageur amateur de femmes, est frappé par un terrible maléfice qui le transforme en baudet. Il devient l'âne d'une femme qu'il voulait séduire... Puis, au gré d'événements dramatiques, la pauvre "bête" passe de maître en maître, au cours de scènes baroques, burlesques ou dramatiques, tableaux somptueux d'un monde cruel et sanguinaire.

Avec cette adaptation magistrale, ce sacré Manara, dépositaire d'un "tempérament italien" qui le rapproche ici d'un Fellini, nous démontre l'étendue de son talent en conciliant son goût pour la littérature, l'érotisme, l'illustration et la peinture à travers un dessin virtuose au lavis...

Extrait de la "métamorphose de Lucius" © Manara

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A déguster lentement. Il a ce don de la courbe Manara....
Beaucoup de scènes de fessées mettent en place des 'trio'; peut-être parce que une tierce personne est la bienvenue pour commenter -ou acter - la douce honte d'un cul rougi.

Erik A. a dit…

c'est vrai.

Il y a autre chose, chez lui: toutes les filles fessées ont des mines d'extase et d'abandon bien plus que de douleur, je trouve.

Pour Manara, fessée et jouissance, fouet, cravache et punitions ne sont jamais loin de l'orgasme et les punies finissent toujours par en jouir, même contraintes de prime abord.