27 mai 2009

Les troubles de Stanton...

1025 - J'ai toujours eu un faible pour ces superbes dessins de Stanton datant des années 60...

J'ai déjà parlé
dans le blog de cet auteur culte qui a érigé l'art de la domination (principalement féminine) en chef d'œuvre...

Américain pur sucre né en 1926 et mort en 1999, Eric Stanton menait une vie d'homme marié, père de famille honnête et rangé, comme on dit.

Pourtant, il passait son temps à dessiner des dominatrices, vraies femmes maîtresses plus spécialement déterminées à vaincre les hommes, mais aussi parfois les femmes.

Il glisse plus souvent dans son travail graphique vers le SM pur et dur, avec quelquefois des dessins de fessées HF. C'est clair que chez Stanton, il y en a pour tous les goûts...

Les pires aussi, il est vrai.

"The dominant wives and other stories". Très beau livre édité chez Taschen comportant 576 pages de BD avec textes et dessins originaux.
dessins © Eric Stanton

5 commentaires:

waldo a dit…

En effet, Eric Stanton - bien qu'il ait donné dans les deux registres - était nettement plus inspiré par la domination féminine, et que je sache il ne s'en cachait pas.

Sur un autre plan, qu'il ait eu le statut d'homme marié et de père de famille n'a rien d'étonnant. La chance lui a été donnée de gagner sa vie en dessinant ce qui relevait de ses fantasmes, et rien n'indique qu'il ne pouvait pas être pour autant un homme "normal", tout comme je l'ai été moi-même dans cette situation ( sans la progéniture ) vivant même de longues années avec une dame vanille qui savait, mais se fichait totalement de ce que je dessinais !... Oui, j'avais des commentaire élogieux quand je faisais un portrait de Johnny Depp ou un paysage du vieux Bruxelles... Mais mes filles attachées ou fessées on en parlait pas, c'était mon boulot, mon gagne-pain...

Il est aussi possible que l'épouse de Monsieur Stanton lui ait apporté dans l'alcôve les fantaisies érotiques qu'il affectionnait, on en sait rien. Je le rêve pour lui... Ni qu'il ait terminé sa vie avec la mère de ses enfants d'ailleurs !...

Ce qui est sûr, c'est qu'il est un des meilleurs dessinateurs du genre et l'un des plus prolifiques de ces quatre dernières décennies.

Miarka a dit…

Je viens de me souvenir qu'une des premières images de fessée qui m'ait troublée représentait une femme sur les genoux d'une autre ! Situation qui n'a pourtant jamais fait partie de mes fantasmes...

Erik A. a dit…

@ Waldo: pour le moment je ne dessine pas ces "choses", n'ayant pas de raisons professionnelles de le faire. Et pas l'envie non plus, sans doute. Qui sait si ça ne viendra pas à un moment ou un autre ? Mais je dessine mal les femmes et dans ce genre-là, mieux vaut être bon.

@ Miarka: On peut être troublé par quelque chose sans le vivre, il est vrai.

Pour un homme ce genre d'image trouble F>F fonctionne, tout comme l'imagerie saphique fait immédiatement fantasmer les mâles, lesquels se verraient souvent comme spectateurs ou même acteurs de "jeux entre filles", mais ont du mal à composer avec l'homosexualité masculine plus âpre...

Qui sait si un jour, vous ne franchirez pas le pas ?

Cirse a dit…

Mon 1er livre de bondage *The Art Of Eric Stanton* que j'ai acheté pour quelques francs, il y a 25 ans été de Stanton un dépôt de livres qui fermé,tout devait partir à la benne. Je l'ai mis dans un coin, oublié pendant très longtemps, avant de le ressortir après mon 1er bondage il y a 4 ans...

Il reste pour moi avec Denis Sire et John Willie, ce que j'aime dans l'illustration ou la photo.

cirse

Charles a dit…

Cher Stan,

Merci d'avoir remis à l'honneur ces "pointures " de la DD et DD inversée pour reprendre les termes de notre chère Isabelle183.
Mes premières lectures dans ce domaine remontent à 1992 avec deux nouvelles écrites en Français et Anglais et illustrées de quelques dessins en NB de Bill Ward et que j'ai encore aujourd'hui. Et en 1998 j'ai commandé sur le site "laboutiquedezaza.fr" le gros volume "Ropes and other stories" regroupant une partie des œuvres d'Eric Stanton. Il a certainement inspiré bon nombre d'auteurs talentueux mais restés anonymes... Ah Bill Ward ! Quel talent !
Charles