Un désir, d'un coup, qu'il lui glisse à l'oreille.
Il a décidé de lui retirer sa petite culotte, sans que personne ne s'en aperçoive. En plein jour. Il a envie de la savoir cul nu, fesses à l'air...
Et être le seul à le savoir.
Dans le midi, une plage du Sud, une terrasse, devant une glace à deux boules. Il fait chaud, il la regarde du coin de l'œil en souriant...
Il l'a observée le matin quand elle s'habillait après la douche: sous la robe fluide elle porte un maillot de bain, un de ces trucs noués sur les hanches des deux côtés qu'elle peut, en défaisant discrètement les nœuds, ôter d'une main très facilement.
Il ne la quitte pas des yeux. Du regard, il s'impose et elle sait que l'instant est venu. Une forme de défi qui n'est pas pour lui déplaire, de toute façon. Elle esquisse un sourire en coin et peu à peu, malgré le bourdonnement incessant de la foule qui les entoure, ils rentrent tous les deux dans une bulle de trouble, un jeu qui n'appartient qu'à eux, isolés et seuls au monde.
Sans rien dire, elle a glissé une main sous sa robe. De l'autre, à l'aide d'une longue cuillère, elle déguste son sorbet, un sourire sur les lèvres et prend le temps qui convient, avant au bout de quelques instants d'ouvrir sa main au-dessus de la table et d'y poser délicatement une boule de tissu à fleur.
Sa culotte, chiffonnée.
C'est l'instant précis que choisit la serveuse pour arriver avec l'addition et la machine à CB...
Oh, ce regard surpris de la demoiselle quand elle pose ses yeux sur le maillot à côté de la coupe glacée, à l'instant où elle comprend...
Image © ?
18 commentaires:
Je me suis amusée à inverser les couleurs avec Paint. C'est saisissant: la demoiselle est toute bronzée d'un coup et la lumière souligne les rotondités.
D'autant que la photo est déjà trafiquée, c'est moi qui ai instauré ce bleu schtroumpf... Mettre une distance.
Tout à fait le genre de défi qui me fait rêver et vous les décrivez si bien : "le bourdonnement incessant de la foule qui les entoure . . ." C'est réalisable, mais tout de même moins aisée à accomplir que ce que vous semblez penser. Les noeuds c'est facile mais la suite . . . pour récupérer le maillot discrètement.
Je me doutais un peu que vous n'aviez pas rencontré la schtroumpfette!
@ Dorine: tout le trouble vient de là... le fait de braver un interdit, d'oser... Et puis c'est un challenge, du coup. Mais elle y est parvenu. C'était agréable d'ensuite marcher une main posée sur la robe et de sentir les globes vivre sous le tissu.
@ Manioc: C'est un qualificatif tendre, hein. Une fessée sur la peau bleue, ça ferait quoi ? Du violet ?
Pourtant Dorine, il me semble que c'est un exercice qui a été déjà réalisé avec brio? dans mes souvenirs de lectures, un récit captivant que tu nous a offert...;-))
Je suis sûre que Stan et les lecteurs apprécieraient ce petit passage en commentaire, non?!
Chère Amoureuse,
C’est précisément parce que j’ai relevé des défis de ce genre que j’affirme que cet acte est bien moins aisé qu’il n’y parait. Rien n’est plus simple en effet sous une robe légère que de libérer les deux nœuds latéraux, cela peut même se réaliser à la limite par-dessus le tissu. Par contre, la récupération du slip réclame que l’on se soulève légèrement. Il existe à ce moment délicat, un risque technique non négligeable que le vêtement coince plutôt que de glisser harmonieusement.
La situation décrite par notre cher auteur est bien plus troublante que celle que j’ai déjà racontée. Le geste est en effet bien plus facile sous le couvert d’une serviette de table ou du rebord d’une nappe dans l’atmosphère feutrée d’un restaurant sélect, plutôt qu’attablée, au grand soleil d’une terrasse surchargée, avec pour toute protection le mince plateau d’une table de métal.
Dans l’aventure contée, je risquais tout au plus de m’attirer les regards amusés et complices ou au pire offusqués et réprobateurs d’une table voisine située à distance respectable. La gageure par laquelle nous tente Stan est tout autre. Dans l’ambiance d’une terrasse, le risque est grand d’être l’objet de quolibets et de remarques à haute voix attirant l’attention de tous. En outre, les règles de civilité qui font, d’une table de restaurant chic, une sorte de sanctuaire accessible seulement au personnel de service n’ont pas cours dans un café où à tous moment, on peut venir vous demander une chaise libre, du feu ou d’autres choses.
Je te mentirais en prétendant que la gageure proposée par notre imaginatif ami ne me tente pas, mais je ne m’y risquerai qu’accompagné de mon solide chevalier servant.
En même temps , sans "lui" , quel interêt?
@ Emma: oui, évidemment aucun, à moins d'être purement exhib... Mais ce n'est pas mon propos.
@ Dorine, oui, vous avez parfaitement défini la facilité de retirer sa petite culotte dans un château-hôtel et la difficulté de le faire en terrasse...
Chère Emma,
Ce que j’ai fais, depuis que je le connais, je l’ai toujours fait POUR lui mais parfois hors de sa présence immédiate. Lorsque nos vies professionnelles nous séparent quelques temps, il lui est arrivé de me lancer des défis. Ces jeux qui nous unissent malgré les distances, n’ont jamais été de nature à me mettre en danger. C’est à cela que je pensais en disant que je ne releverais pas le défi de Stan sans lui.
Cher Stan,
ne cherchez vous pas à provoquer mon sens du défi en qualifiant de "facile" ce qu'en d'autres lieux j'ai conté ?
@ Dorine: J'avoue que je faisais plus allusion à un souvenir personnel, que j'ai dû aussi conter, sans doute en d'autres lieux moi aussi. J'ai vécu cette scène-là et c'est un sourire sur les lèvres que je me le remémorais à voix haute.
@ Dorine: Et comme je ne voudrais pas vous faire rechercher ce qu j'évoque plus haut dans la multitude de posts sur le sujet, je vous l'ai déniché, là...
La richesse des commentaires. Voilà ce qui m'incite à en écrire davantage encore... Comme ce texte,. Vécu.
Et merci d'avoir, par le vôtre, guidé mes pas tardifs vers ce joli moment là.
@mars: mais c'était le but avoué !
Au passage, qu'est devenu la charmante Dorine ? Ses commentaires avisés nous manquent... Un petit signe ?
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