J'ai déjà évoqué les penchants pour les plaisirs troubles et les fessées données à ses suivantes de "l'escadron volant" par la reine Catherine de Médicis au XVIème siècle... Comme sur ce dessin de Bécat...
On dirait que le pouvoir sans limite donne des idées aux femmes despotes, puisqu'en Russie, des écrits évoquent la tsarine, également prénommée Catherine (la Grande) à qui l'on prête des cruautés et un sadisme particulier lié à la fessée et plus largement au SM.
On ne s'étonnera pas que dans cette ambiance russe où le fouet (le knout) était si naturellement usité, la comtesse de Ségur née Rostopchine, notre icône dans le genre qui fût à l'origine de bien des vocations, n'évoque cette façon de faire au fond si normalisée dans ses gênes et sa culture...
"Bien des monarques russes furent de fervents adeptes de la verge, et se montrèrent particulièrement ingénieux dans les tourments qu’ils infligèrent à ceux qui les entouraient.
La tsarine Catherine était ainsi une fervente de la verge et fit un jour fouetter une de ses dames d’honneur coupable d’indiscrétion: cette jeune femme avait été la confidente de son impériale maîtresse dans l’une de ses nombreuses intrigues amoureuses Sur le point de se marier, elle ne sut pas garder son secret auprès de son fiancé.
Elle lui avait donc narré par le menu l’affaire de cœur de l’impératrice mais avait omis pour son malheur de lui recommander en même temps le secret. Hélas, imprudent, l'homme se vanta auprès de ses amis et raconta à son tour l'anecdote croustillante... Le-dit secret n’avait donc pas tardé à être divulgué et le bruit des conversations sur ce propos parvint aux oreilles de Catherine. Celle-ci ne chercha pas d’où pouvait venir l’indiscrétion, elle savait quelle en était la source et feignant de n'en rien savoir, elle mit au contraire tout en œuvre pour hâter le mariage de la dame.
Quand le mariage eut été célébré et que le couple, la cérémonie terminée, se fut retiré dans la chambre nuptiale, l’Impératrice envoya six femmes qui demandèrent à entrer dans la chambre "au nom de la reine" avant de se saisir de de la jeune mariée et de lui infliger une très sévère fessée devant le mari qui dut assister en simple spectateur à ce châtiment donné à sa femme - raffinement de cruauté - sur ses propres genoux. Quand les bourreaux eurent terminé, ils dirent à leur victime que ce châtiment était "de la part de la reine" et qu’en cas de récidive, elle serait envoyée en Sibérie...
La tsarine ne dédaignait pas de manier elle-même la verge: c’était pour elle un passe-temps ou mieux une passion. Elle fouettait ses femmes de chambres, ses coiffeurs, ses valets de pied quand elle s’ennuyait et cela avec le plus d’ardeur possible.
Par manière de passe-temps, elle donnait même le fouet à ses dames d’honneur !
Elle les forçait, dit-on, à s’habiller comme des enfants et à agir comme telles. Elle se disait alors leur maman et se mettait à les fouetter. D’autres fois, s’improvisant gouvernante, elle forçait ses femmes à apprendre des leçons impossibles à retenir et les fouettait pour leur soi-disant "négligence".
On rapporte qu’elle poussait cette folie si loin pour ces jeux que ses dames devaient se rendre à cette école de fantaisie au Palais d’hiver se préparer d’avance et ne se présenter à leur Impératrice qu’en costume ad hoc et prêtes pour une fessée retentissante.
Parfois elle prétendait être une noble Romaine entourée de ses esclaves qu’elle fouettait elle-même ou faisait se fouetter mutuellement, se livrant en même temps à mille autres excentricités. Quelquefois, elle visitait incognito de nobles familles, insistant pour que les toutes jeunes filles qui pouvaient s’y trouver fussent fouettées devant elle sous les prétextes les plus futiles et souvent se livrait de ses propres mains à ce sport particulier..."
"Curiosités et Anecdotes sur la flagellation en Russie" © Jean de Villiot
Dessins © Paul-Émile Bécat - 1885-1960
1 commentaire:
Yes this famous Russian knout whipping drawing, of a naughty Madam, has always been one of my favorites, Yes, under the Tzars, A woman's bare bottom tasted many a knout.
Enregistrer un commentaire