31 juillet 2010

Se parler jusqu'au bout de la nuit...

1816 - "Ne dis rien..."

Il ne risque pas de lui demander ça. Il aime bien quand elle parle... C'est d'abord par écrit sur un forum qu'ils ont commencé à se "causer". Et puis le net étant un truc décidément incroyable, ils ont très vite décidé de passer à l'image pour accompagner le son. Avec le risque de ne pas se plaire... Par chance, physiquement ça "passa" très bien, une fois la caméra branchée. Et l'histoire a continué de plus belle. Ils se sont vus, aimés, ont joué de leurs sens, l'accord parfait. Rare.

Mais s'il vous est arrivé de rencontrer des "voix" ou des gens que vous ne connaissiez que par l'écrit des semaines durant, est-ce que se voir "en vrai" n'a pas le plus souvent cassé la séduction virtuelle établie ?

8 commentaires:

petite française a dit…

Oui, mais très rarement.

Par contre, il semblerait que l'inverse soit fort possible.

Une rencontre de hasard, des regards échangés, l'étonnement d'une demande non sollicitée, inattendue, surprenante, quelques longues conversations effectivement jusqu'au bout de la nuit, et finalement...

Rien

Comme quoi...

B

Chut ! a dit…

Coucou Stan,
un peu étonnée que ce billet n'ait pas davantage de commentaires. :)
Les deux me sont arrivés, avec une proportion qui penche plus en faveur de la déception. Ou du carrément impossible, alors que les échanges virtuels étaient, eux, spirituels, nourris, drôles, profonds. Je me souviens d'une déconvenue si cuisante qu'en voyant de loin le monsieur, j'ai même pensé à me cacher sous la table du bar !
Tout dépend aussi du but de la rencontre. Cherche-t-on juste des gens agréables avec communauté de vue, des amant(e)s, une relation plus sérieuse ? L'un pouvant bien sûr se transformer en l'autre au fil du temps ou de la magie de la rencontre.

Puis, à côté de ces "ratés", quelques rencontres exceptionnelles. Un homme follement aimé, un que je vis plusieurs mois, de très bons amants de passage.

A mon avis, s'il y a projet de rencontre, mieux vaut ne pas trop s'attarder dans le virtuel. D'une part, il peut s'avérer trompeur ; d'autre part, il est un excellent moyen d'idéaliser l'autre. Et plus il a été idéalisé, plus dure risque d'être la chute.

Nush a dit…

Je crois que je n’ai jamais été déçue. Au fond j’ai constaté que ce qui s’établit au long des discussions par écrit ou par téléphone donne une ‘image’ assez réelle de « l’homme » (ceci dans mon cas).
Il peut y avoir des surprises inattendues, des gestes surprenants, des manières d’être inadaptées mais si je reviens sur les quelques rencontres issues du monde virtuel et qui ont effleuré ma réalité à part quelques détails elles sont à l’aulne de ce qui était envisageable lors de nos échanges. Ce qui ne veut pas dire que ‘tout’ était parfait, loin de là....

Chut ! a dit…

Nush,
j'adore ce L poétique sur lequel votre clavier a fourché :
"elles sont à l’aulne de ce qui était envisageable"
Etaient-ils de ce bois dont on fait les baguettes ? :D

Ah, ah, et j'ai "bauvi" en mot à taper... il ne leur manque plus qu'un E et un T pour la que la fête soit complète !!

Stan/E. a dit…

Oh, chère Chut, je crois vraiment que ce n'est guère important d'avoir des tas de réactions non plus... Il est préférable d'en avoir peu, mais franches et de bonne qualité, plutôt que d'innombrables, courtes, avec des "lol" en pagaille...

Grâce au blog, je ne suis jamais déçu: il n'y a pas de spams intempestifs ni de gens qui postent pour ne rien dire. Chaque commentaire d'où qu'il viennent est un lien de plus que j'apprécie et me fait chaud au coeur. J'ai déjà dit que j'étais mon premier lecteur et que je rédigeais pour moi, mais il est bien évident que le dialogue instauré depuis des années avec lecteurs et lectrices est devenu un bonheur de moins en moins virtuel...

L'aulne ou l'aune... C'est très joli. Je précise que Nush qui n'est pas frenchie de naissance écrit un français parfait, mais s'est faite avoir par la subtilité infernale de notre grammaire,ce qui est rare...

Ou alors voulu ?

Je crois quand même me souvenir chère Nush, d'une fuite de votre part (avant un retour, "après tout hein puisque je suis là...") en découvrant lors d'un "rendez-vous", à quel point le monsieur attablé à l'endroit convenu devant un café et que vous observâtes de loin était disgracieux et déplaisant. Non ?

Nush a dit…

Non, je n’ai pas fui. Je ne fuis jamais et assume mes rencontres. Puisque je dois raconter ‘cela’ je vais essayer d’être relativement concise.
Un forum dédié à la fessée ; un monsieur qui m’interpelle par messagerie après quelques échanges publiques agréables. Il me propose une rencontre rapidement car il passe dans une ville proche. Après tout, pourquoi pas ?! J’accepte, malgré le fait que nous avons échangé que fort peu par écrit.
Le jour du rendez-vous il me précise le lieu exact par sms : terrasse d’un café et ajoute qu’il me reconnaitra et me fera signe. Il m’a juste demandé de préciser comment je suis habillée. Je lui envoie un message avec ce détail.
Je marche lentement devant cette terrasse où il y a un couple et trois ou quatre hommes seuls. Aucun signe. Je me dits qu’il doit être en retard et je repasse quelques minutes après. Toujours rien. Je ne suis pas du genre à m’appesantir dans une situation pareille donc je pars vers mon parking. Deux minutes après un coup de téléphone et sa ‘voix’ qui me dit qu’il est en terrasse et m’attend ; je lui explique que je suis navrée mais étant proche de mon parking il est préférable d’annuler notre rencontre. Il insiste, beaucoup.
Je prends la décision de revenir et stupéfaite je constate qu’il était là, depuis le début.
On discute de tout et surtout de rien. Je suis de toute façon « ailleurs ». Il est trop mielleux, trop entreprenant, trop….goujat surtout !!!
Je précise qu’il m’a proposé une rencontre ‘ailleurs’ que j’ai refusé prestement. En repensant à cette ‘non-rencontre’ il y avait déjà dans les prémices quelque chose de l’ordre de la fumisterie. Mon plus mauvais souvenir, quand même.

cirse a dit…

Toujours la peur de rencontrer l'autre après de jour et des pages d'échange sur le net. Au bout de toutes les années cela recommence encore et encore et à nouveau j'ai peur de la prochaine rencontre car toutes les autres n'ont été que feu de paille une fois un en face de l'autre.

Mais je garde espoir et à la place de refuser cette nouvelle rencontre, j'ai décidé d'y aller, mais dans ma tête inévitablement je me dis cela sera comme les autres fois.

cirse

Stan/E. a dit…

Bon sang si vous avez peur, ne le faites pas ! Il faut une peur "saine", quelque chose qui fait battre le cœur et participe au fantasme mais sûrement pas une panique irraisonnée. Et puis il arrive heureusement si on prend le temps que les rencontres soient juste formidables, heureusement.